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3,55

sur 405 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Etant une vraie droguée de musique, ce livre m'avait tentée grâce à ce résumé parlant de Duncan et de sa passion pour un chanteur des années 80.

J'avais également une crainte, c'est que l'histoire se focalise sur l'introspection d'une femme entre deux âges qui se regarde le nombril en se demandant où elle va, et que le récit vire au pompeux et à la pseudo philosophie.



Quelle joie de me rendre compte que je me suis trompée!



Au début, nous rencontrons donc Duncan et Annie, couple vivant dans un village un peu morne, où il ne se passe jamais grand chose d'excitant.

Duncan a un véritable grand amour dans sa vie. Malheureusement pour Annie, cet amour est un chanteur dont on n'entend plus parler depuis 20 ans : Tucker Crowe.

Annie, au fil du temps, s'est faite à l'obsession de son compagnon. Elle-même aime beaucoup l'album "Juliet" de Tucker.

Mais, en prenant en photographie Duncan mimant d'uriner dans les toilettes que son idole a utilisées par le passé dans un sordide bar américain, elle se demande combien de pélerinages et autres concessions pourrait-elle encore faire pour lui.

Une pensée en entrainant une autre, elle en vient à se poser des questions sur la véracité et l'origine de ses sentiments.



De son côté, Duncan voit son quotidien complètement transporté le jour où il reçoit par courrier, en exclusivité, un exemplaire du prochain album de sa star!

Intitulé "Juliet, Naked", il contient. la même tracklist que "Juliet", mais sans tout les arrangements dont étaient composés les morceaux.

Etant administrateur du forum sur Tucker, il poste sa critique musicale, totalement transporté par les écoutes minutieuses qu'il a accordé au CD.

Ce qui le forcera à remettre en question beaucoup d'aspects de sa vie, c'est le fait qu' Annie décide d'écrire elle aussi une critique sur cet album, son contenu étant opposé à celui de Duncan.

Est ce vraiment elle, cette femme qu'il croyait connaitre depuis des années?

Qu'est ce qui a vraiment changé entre eux?



La troisième personne que nous suivons dans ce livre, est Tucker Crowe lui-même!

Passant totalement inaperçu dans la petite ville américaine dans laquelle il vit avec sa compagne et leur fils.

Il s'amuse des rumeurs qui courent sur lui sur internet, s'inquiète sur le fait que son couple bat de l'aile (comme toutes les relations houleuses qu'il a eues par le passé) et sur la venue d'une de ses filles (une parmis d'autres enfants qu'il a eu avec d'autres femmes), voulant en savoir plus sur ce père qu'elle n'a que si peu connu.

Pour lui, le changement se fera avec la lecture d'un billet sur un forum, écrit par une certaine Annie de Gooleness ...



Ce livre est frais et léger, bien que teinté du gris de la station balnéaire de Gooleness.

L'écriture est fluide et très agréable, les mots glissent jusqu'à nous et ce triangle amoureux / musical nous emporte et nous fait rire, nous émeut, nous questionne.

Je ne connaissais pas Nick Hornby avant Juliet, Naked , mais je sens que je vais réparer cette erreur!

Cette histoire m'a énormément plu de par son humour omniprésent, sa mélancolie savamment dosée et ses personnages si crédibles dans leur actes et leurs pensées.

Je ne peut que le conseiller aux personnes qui ont envie d'évasion, qu'elles soient mélomanes ou pas, je suis sûre qu'elles passeront un excellent moment en compagnie d'Annie, Duncan et Tucker.
Lien : http://archessia.over-blog.c..
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Roman inattendu et très bien ficelé, où l'on retrouve la musique, l'humour, la sensibilité et une vraie bienveillance envers les personnages, tout ce qu'on aime chez Nick Hornby !
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J'ai failli refermer définitivement le bouquin au bout de quelques pages. Comme beaucoup, j'avais adoré Haute Fidélité qui reste un trophée à poser sur toutes les bibliothèques des lecteurs occasionnels aux plus compulsifs.

J'ai failli le reposer car, comme beaucoup, j'ai été énormément déçu par Nick Hornby. Chacun de ses livres semblait un peu moins bien que le précédent. Comme s'il avait puisé tout son talent du puit et qu'il se voyait réduit à gratter le fond de la nappe phréatique pour assurer sa subsistance. C'est par pure nostalgie que je tente de temps à autres de me confronter à la déception pour relire un de ses textes.

Ce n'est pas par pur nombrilisme que j'évoque ceci mais parce que c'est précisément la raison qui m'a poussé à en poursuivre la lecture. Un des thèmes développés dans Juliet Naked repose précisément sur l'espoir d'un fan que son idôle lui fasse l'aumône d'une nouvelle création.

Tucker Crowe est un musicien des années 80 complètement retiré du circuit qui fait l'objet d'un culte que lui vouent une poignée d'admirateurs dans le monde en se livrant à l'exégèse des textes les plus obscurs de l'artiste retraité.

C'est un aspect du roman fort bien pensé. Chaque artiste ou groupe semble semer un sillage plus ou moins profond de spécialistes qui vivent plus de l'image qu'ils se font de l'artiste par le biais de leur ressenti de leur oeuvre que l'artiste lui-même. Ce dernier ne maîtrise plus son oeuvre une fois celle-ci rendue publique.

Un autre versant du roman repose sur le phénomène des couples qui se nouent sur internet. Je peux me tromper mais, étrangement, aucun auteur ne s'est penché sur les rencontres virtuelles. Il est déconcertant de voir le nombre de gens de tous âges qui vivent une vie de couple épanouie qui se sont rencontré par le biais d'un moyen de communication qui était encore confidentiel voici quinze ans.

Juliet naked n'est pas Haute Fidélité mais c'est une lecture fort agréable. C'est assez rare pour ne pas passer à côté.
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"Juliet, naked" est le 7ème roman de l'écrivain britannique Nick Hornby, paru en 2009.
Prenant place dans une station balnéaire située au nord de l'Angleterre, ce récit nous conte les déboires d'un couple, Duncan - prof d'anglais - et Annie - employée dans un musée -, dont le quotidien tourne exclusivement depuis 15 ans autour de la passion de Duncan pour l'ancienne star du rock Tucker Crowe.
Duncan a tout du vrai groupie. Modérateur d'un forum dédié à la star, il entend décrypter la moindre parole de chanson et consacre chacun de ses voyages à cet homme dont il ne cesse de louer, non sans une certaine mauvaise foi, les talents artistiques.
Tandis qu'Annie se lasse de prendre sur elle en supportant le comportement immature de Duncan, elle se retrouve en contact avec l'idole de son compagnon qui traverse lui aussi une mauvaise passe sentimentale...

" Ils étaient venus d'Angleterre jusqu'à Minneapolis pour visiter des toilettes."


Hornby donne le ton dès la première ligne. Depuis 15 ans, Annie supporte sans broncher la fascination puérile de son compagnon Duncan, 15 années de trop qui l'ont vue renoncer à son projet d'enfant.
Et voilà que suite à un nième désaccord concernant "Juliet, naked", le dernier album de Tucker Crowe qu'Annie estime bâclé en regard du reste de sa discographie, Duncan, qui ne l'entend pas de cette oreille, prend la mouche et entame une aventure avec une collègue de travail.
L'infidélité de son compagnon agira tel un détonateur, faisant prendre conscience à Annie de toute la vacuité de sa vie auprès de cet homme incapable de se remettre en question.
Dès le début, on se demande bien ce qu'Annie a pu trouver à cet adolescent attardé dont le seul sujet de conversation tourne autour d'une ancienne star des années 80 resté dans l'ombre depuis 20 ans.

Aussi, quand Annie entame une correspondance virtuelle avec l'idole de son ex-compagnon puis l'héberge chez elle, on ne peut que trop bien imaginer la jubilation que celle-ci doit éprouver à pouvoir enfin détromper Duncan quant à la véritable identité de Tucker Crowe.
Car derrière le mythe se cache un sexagénaire à la santé précaire et en proie à de nombreux doutes sur lui-même et sa carrière.

Jouant à cache-cache avec ses responsabilités, il dissimule sa culpabilité derrière la pensée que ses 5 enfants ont pu trouver leur bonheur malgré lui et que cette absence de père leur a certainement mieux réussi que s'il avait assumé son rôle.

J'ai beaucoup aimé l'humour et la justesse des traits d'esprit qui accompagnent les répliques d'Annie et de Tucker, deux personnages qui subissent le contrecoup de décisions (ou plutôt de l'absence de décisions) prises par le passé et ne semblent pas avoir beaucoup plus de prise sur leur présent.
Voilà un récit qui se fait la musique de vies désenchantées et présente une vision peu flatteuse des hommes (des anti-héros à la fois faibles et étonnamment attachants) tant la lâcheté ambiante fait l'effet d'un lancinant refrain. En ce sens et comme le dit l'éditeur, "Nick Hornby signe la bande originale de notre époque".
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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On retrouve le style de Hornby, néanmoins avec moins de mordant et d'humour que d'habitude.
Un bon moment, et une histoire bien originale, il faut le reconnaitre.
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Annie, bientôt quarante ans, travaille au musée de Gooleness, petite station balnéaire du nord de l'Angleterre. Elle vit depuis quinze ans avec Duncan. Duncan a une passion : Tucker Crowe, un chanteur des années 80 retiré quelque part en Amérique et dont personne n'a de nouvelles depuis de nombreuses années. L'idole occupe dans leur vie la place de l'enfant qu'ils n'ont pas eu et constitue un sacré rival pour Annie dans le coeur de Duncan. Lorsque la version démo du mythique album « Juliet » fait son apparition dans la vie du couple, Duncan crie au miracle, et Annie s'insurge. Elle publie un article sur le blog de fans de Duncan, dans lequel elle dit tout le bien qu'elle pense de « Juliet » et tout le mal qu'elle pense de « Juliet, naked ». Quelle n'est pas sa surprise lorsque c'est Tucker Crowe himself qui lui répond par mail. Ce sera le début d'une relation épistolaires secrète et un peu surréaliste, de situations hilarantes, de réflexions aussi lucides que drôles sur les relations au sein d'un couple et les années perdues, le tout dans un style enlevé, rythmé, caustique. Un moment de lecture enthousiasmant.
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Hornby est en terrain connu. Comme toujours son héros, Duncan, est un quadra féru de rock, et plus particulièrement fan de Tucker Crowe, chanteur génial devenu culte après avoir brusquement arrêté sa carrière au milieu des années 80 et disparu de la circulation, ouvrant la voie aux rumeurs les plus folles. Annie, qui partage la vie de Duncan dans une petite ville d'Angleterre, oscille entre résignation devant cette passion chronophage et exclusive qui maintient le couple dans une sorte d'entre-deux sans responsabilités ni projets, et amertume de ne pas avoir d'enfant. Joli personnage féminin, plein d'humour, et qui un jour, par le plus grand des hasards (enfin pas tout à fait mais je ne vais pas tout vous raconter), réalise le rêve de Duncan : entrer en contact avec Tucker Crowe...
D'où vient cette petite frustration à la lecture ? Tout y est, pourtant : les références rock, les interrogations existentielles des 3 personnages qui chacun à leur manière vivent en décalage par rapport à la société, les dialogues qui font mouche... Je ne saurai dire, mais on est loin de Haute fidélité et de Pour un garçon. Ca reste tout de même très bien, je vous le conseille.
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Pour avoir lu un certain nombre de romans de cet auteur, celui-ci est un de mes préférés. le style est plaisant et on suit tout naturellement ces personnages. J'ai particulièrement apprécié le portrait de fan obsessionnel de Duncan et en contrepoint celui, lucide d'Annie sa compagne. Un bon moment de lecture.
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"Juliet, Naked" a fait l'objet d'une sortie en grande pompe, et c'est tant mieux tant Nick Hornby gagne à être connu. "La Bande originale de notre époque", clame le slogan, ça je n'en suis pas si sûre, mais en tout cas c'est une très chouette BO ! car Nick Hornby connait la musique et le démontre dans chacun de ses livres depuis "High Fidelity" ou "31 Songs". C'est drôle, moderne (aaaah les histoires qui commencent maintenant par une rencontre sur un forum ou un simple échange de mails, avec peut-être même pour la première fois dans un roman, Wikipedia en guest star ^^), un peu redondant et parfois long, mais surtout ne pas bouder son plaisir et cette galerie de personnages attachants et loufoques - la fan attitude est particulièrement bien décortiquée avec ironie, mais sans méchanceté, mais pas seulement : il est aussi question de l'usure du couple, du temps qui passe, de nostalgie et de tendresse.
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
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J'avais bien aimé "La bonté, mode d'emploi" avec lequel j'ai découvert cet auteur. Une nouvelle fois, c'est à travers un personnage féminin que Nick Hornby nous régale avec un roman qui date maintenant d'une dizaine d'années.
Annie a laissé le temps filer, elle est travaillée par le tic-tac de son horloge biologique comme l'a noté une autre critique du site et elle réalise que cela fait un moment que son compagnon l'agace. Hornby ne se prive pas d'être très critique sur les trois personnages principaux mais sait également en montrer toute l'humanité à travers leurs défauts.
Les autres critiques du site racontent et analysent très bien le roman et je n'ai pas grand chose à ajouter de plus sur le livre lui-même dont je recommande chaudement la lecture.
Je réalise que j'apprécie beaucoup la lecture de plusieurs auteurs britaniques, sans que cela soit de ma part le résultat d'une volonté particulière. En plus de Nick Hornby, je mets dans cette liste Jonathan Coe, Kate Atkinson, et David Lodge. Les deux derniers de cette liste sont peut-être dans des catégories à part.
Qu'est-ce je trouve de si plaisant dans ces romans anglais? Je suis un fan de Jonathan Coe depuis longtemps - Testament à l'anglaise- et je vais sûrement lire d'autres livres de Nick Hornby. Peut-être une finesse d'analyse sans que cela soit jamais appuyé et cette capacité à véhiculer des idées et des messages qui peuvent être profonds à travers une certaine légereté et toujours beaucoup d'humour.
A l'inverse, je reviens au livre de Hornby, on a toujours l'impression que l'adaptation cinématographique est toujours une option envisageable. La forme du livre avec des chapitres assez courts, un peu comme s'il fallait s'adapter au voyage en train de 20 minutes des lecteurs de banlieue ou anticiper un scénario de série télévisée. Ce conformisme dans la forme est un peu agaçant, maintenant c'est peut-être la volonté de l'éditeur de se plier à un format rigide.
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