Citations sur Susan Ryeland, tome 1 : Comptine mortelle (25)
Les meurtriers que j’ai rencontrés étaient stupides. Des abrutis. Et vous savez comment on les arrête ? On ne leur pose pas des questions sophistiquées pour essayer de savoir s’ils ont un alibi, s’ils n’étaient pas là où ils prétendaient avoir été. Non. On les chope grâce aux écrans de surveillance. La moitié du temps, ils laissent leur ADN sur le lieu du crime. Ou bien ils avouent. Un jour peut-être, vous pourriez publier un bouquin qui raconte la vérité. Mais ce que je vous dis là, personne n’a envie de le lire.
Les énigmes policières traitent de la vérité, ni plus ni moins. Dans un monde rempli d’incertitudes, n’est-il pas profondément réconfortant d’arriver à la dernière page, où chaque i porte un point, et chaque t une barre ? (...). Or, cet instant de plaisir où les choses s’éclairent, presque tous les romans policiers le procurent. C’est la raison même de leur existence. (p. 169)
J’ai toujours aimé les romans policiers. Je ne me suis pas contentée de les éditer. Toute ma vie j’en ai lu pour le plaisir, je m’en suis même gavée. Vous connaissez sûrement cet état d’esprit, lorsqu’il pleut dehors, qu’il fait bien chaud chez vous et que vous immergez totalement dans un livre. Vous lisez, lisez, les pages filent entre vos doigts jusqu’à ce que, soudain, il en reste beaucoup moins dans votre main droite que dans la gauche. Vous avez envie de ralentir mais vous continuez de vous hâter vers une conclusion que vous craignez de découvrir. (p. 169)
- Tu ne devrais pas parler d’elle de cette façon. Surtout aujourd’hui (le révérend).
- Je ne vois pas pourquoi. Voilà l’ennui avec les enterrements. Les gens sont hypocrites. Ils ne tarissent pas d’éloges sur le défunt, louent sa gentillesse, sa générosité, alors que, en leur for intérieur, ils n’en croient pas un mot (sa femme). (p. 13)
Par un processus tout à fait énigmatique, tout le monde connaissait tout sur tout le monde, et l’on disait qu’il vous suffisait d’éternuer dans votre bain pour voir surgir quelqu’un avec un mouchoir. (p. 12)
Ce roman a changé ma vie. Vous avez sans doute déjà entendu cela. Je confesse avoir moi-même employé cette formule sur la couverture du premier livre dont j’ai dirigé la publication, un thriller très ordinaire sur la Seconde Guerre mondiale. Et je ne sais plus quel critique avait répondu que la seule façon dont ce livre pouvait changer la vie de quelqu’un, c’était en lui tombant sur la tête. D’ailleurs un roman peut-il véritablement changer la vie ? (p. 8)
Une bouteille de vin, un paquet familial de chips parfumées au fromage, un pot de sauce piquante. Des cigarettes (oui, je sais, je sais). La pluie qui martèle le toit. Et un livre. Qu’y a-t-il de mieux ? (p. 7)
Une bouteille de vin, un paquet familial de chips parfumées au fromage, un pot de sauce piquante. Des cigarettes (oui, je sais, je sais). La pluie qui martèle le toit. Et un livre. Qu’y a-t-il de mieux ?
Ça me dépasse, tous ces meurtres à la télévision, mademoiselle Ryeland. On pourrait penser que les gens ont mieux à faire de leur temps libre. Chaque soir ! Sur toutes les chaînes ! On dirait qu’ils font une fixation.
Ce que les personnes comme vous ne semblent pas comprendre, mademoiselle Ryeland, c’est que vous avez plus de probabilités de gagner au loto que de vous faire assassiner. Connaissez-vous le nombre de meurtres commis l’année dernière ? Cinq cent quatre-vingt-dix-huit. Sur une population de soixante millions !