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Critique de laspales-du-76
On le sait peu, mais Michel Houellebecq, le génialissime auteur des "Particules Elémentaires" a commencé sa vie d'écrivain par un recueil de poèmes: "Quelque chose en moi" paru dans La Nouvelle Revue de Paris en 1988.
Peut-être le poète amène-t-il une grandeur d'esprit et une noblesse aussi tranchante que dans ses récits.
Dans "Poésie", le spectre des alexandrins, vers libres et autres substances morphologiques de la poésie se côtoient dans des styles houellebecquiens. Pour ainsi dire, les 5 recueils inclus dans cette anthologie, à savoir "Rester vivant", "Le sens du combat", "La poursuite du bonheur", "Renaissance" et "Configuration du dernier rivage" rassemblent à la fois des textes dits par le poète lui-même en musique dans son album "Présence humaine" sorti en 2000 comme à la page 234, dans le recueil "La poursuite du bonheur" dont "La disparition" est une des clefs ou encore comme dans "Configuration du dernier rivage" les textes utilisés par Jean-Louis Aubert pour un album qu'il a composé. le chanteur est tombé amoureux de ce recueil en en feuilletant la partie "Les parages du vide" tout à fait par hasard. "Lorsqu'il faudra", "Isolement", "Canari", "Novembre" et d'autres sont de véritables réussites (bien que mon jugement ne soit pas objectif).
On retrouve en outre dans cette anthologie beaucoup de thèmes abordés par l'écrivain dans ses "Interventions" ainsi que dans ses romans et sa philosophie: la désolation, la mort, la sexualité, l'instantané, la question du "où" et la question technique (liste non-exhaustive). On ressent les influences céliniennes de Houellebecq ainsi que Perec et Kant.
Page 184, le poète nous dit clairement: "Et je veux réussir ma mort" (v. 2).
Le but de son écriture est simple: amener le lecteur à repenser sa propre vie, ses propres engagements, ses propres idéaux.
La poésie a ce pouvoir.
Un jour, Houellebecq, parlant de "Soumission" a déclaré: "un roman ne change pas une société". Je l'ai cité lors d'un de mes examens de littérature en 2017. J'ai pris un gros risque en citant Houellebecq, qui ne fait pas l'unanimité dans le milieu des professeurs. Et je m'en suis pourtant bien sorti avec une note finale plus que bonne.
Si "un roman ne change pas une société", la poésie peut, comme un roman, dénoncer les faits d'une société, la mise en oeuvre de ses horreurs.
Houellebecq a réussi avec brio à nous amener à une introspection bien souvent non-spirituelle mais quand même métaphysique. Là est tout le mystère de l'homme à la clope et au pinard...
Peut-être le poète amène-t-il une grandeur d'esprit et une noblesse aussi tranchante que dans ses récits.
Dans "Poésie", le spectre des alexandrins, vers libres et autres substances morphologiques de la poésie se côtoient dans des styles houellebecquiens. Pour ainsi dire, les 5 recueils inclus dans cette anthologie, à savoir "Rester vivant", "Le sens du combat", "La poursuite du bonheur", "Renaissance" et "Configuration du dernier rivage" rassemblent à la fois des textes dits par le poète lui-même en musique dans son album "Présence humaine" sorti en 2000 comme à la page 234, dans le recueil "La poursuite du bonheur" dont "La disparition" est une des clefs ou encore comme dans "Configuration du dernier rivage" les textes utilisés par Jean-Louis Aubert pour un album qu'il a composé. le chanteur est tombé amoureux de ce recueil en en feuilletant la partie "Les parages du vide" tout à fait par hasard. "Lorsqu'il faudra", "Isolement", "Canari", "Novembre" et d'autres sont de véritables réussites (bien que mon jugement ne soit pas objectif).
On retrouve en outre dans cette anthologie beaucoup de thèmes abordés par l'écrivain dans ses "Interventions" ainsi que dans ses romans et sa philosophie: la désolation, la mort, la sexualité, l'instantané, la question du "où" et la question technique (liste non-exhaustive). On ressent les influences céliniennes de Houellebecq ainsi que Perec et Kant.
Page 184, le poète nous dit clairement: "Et je veux réussir ma mort" (v. 2).
Le but de son écriture est simple: amener le lecteur à repenser sa propre vie, ses propres engagements, ses propres idéaux.
La poésie a ce pouvoir.
Un jour, Houellebecq, parlant de "Soumission" a déclaré: "un roman ne change pas une société". Je l'ai cité lors d'un de mes examens de littérature en 2017. J'ai pris un gros risque en citant Houellebecq, qui ne fait pas l'unanimité dans le milieu des professeurs. Et je m'en suis pourtant bien sorti avec une note finale plus que bonne.
Si "un roman ne change pas une société", la poésie peut, comme un roman, dénoncer les faits d'une société, la mise en oeuvre de ses horreurs.
Houellebecq a réussi avec brio à nous amener à une introspection bien souvent non-spirituelle mais quand même métaphysique. Là est tout le mystère de l'homme à la clope et au pinard...
