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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je n'ai lu qu'un seul autre recueil de cette collection, le "Solomon Kane", et j'avoue être un peu déçue par celui-là.

Si les versions de travail sont tout à fait intéressantes - bien que je les aies lues en diagonale sauf "les vers de la terre" -, il y a quand même des nouvelles qui donnent l'impression d'être là "pour remplissage". Certes ça parle de Pictes, mais bon, on n'a pas Bran dans chaque nouvelle, mais des personnages nouveaux, ce qui en fait beaucoup, et c'est assez décousu. J'ai moins l'impression de cohérence que j'avais eue dans Solomon Kane sur l'ensemble du recueil.
Du coup la remarque comme quoi Bran était le personnage auquel Howard s'identifiait le plus m'échappe un brin.

C'est, par rapport à Conan et même par rapport à Solomon Kane (et je ne connais même pas les Kull !), plutôt étrange. Et ça m'embête parce que Bran me paraissait être un peu plus profond dans l'introspection que les deux autres (Facile pour Solomon, introspection = 0, mouarf, mais comme ce n'est pas cela l'intérêt premier du personnage, on s'en fiche !). Seulement voilà, on ne le voit que dans, euh, 6 des 12 nouvelles qu'on a dans ce livre. C'est à dire à peu près un tiers du bouquin. Un autre tiers aux autres nouvelles, dont celles sur "le petit peuple" décousues et contradictoires, pas évident pour moi tout ça, et un autre tiers aux versions de travail (ça j'apprécie pour les versions anglaises des poèmes, juste trop cool de les avoir !).

Bon bref, mon intérêt pour ce personnage est un peu moindre, tout important qu'il fût pour Howard, vous l'aurez compris...

A part ça, les six premières nouvelles sont justes géniales (à part la première qui contient beaucoup de blabla), et les "rois de la nuit" et les "vers de la terre" c'est le top du top de la nouvelle howardienne !

Bon je ne serai pas trop sévère dans ma note parce que malgré tout, le début du recueil c'est juste que du bonheur !
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Bran Mak Morn me fait penser à Solomon Kane. C'est un personnage basé sur une bonne idée, mais cruellement sous-développé par son créateur et laissé dans l'ombre de Conan. Mais contrairement à Solomon Kane, que j'ai trouvé moyen, Bran Mak Morn a quelques rares pépites qui valent l'achat du livre; quand il brille, il brille de mille feux, et quand il est mauvais, il est juste plat et sans intérêt. Les hauts sont plus hauts que dans Solomon Kane, et les bas encore plus bas, mais honnêtement, je préfère avoir ces hauts que ces histoires qui ne montent jamais où que ce soit.

LE LIVRE :

C'est Bragelonne; c'est redondant de dire qu'il s'agit d'un bel objet. Gary Gianni retourne encore pour l'illustrer, et c'est magnifique. Pas toutes les histoires sont illustrées, malheureusement, mais la majeure partie de l'ouvrage l'est, et ce qui est là est très bon. Patrice Louinet, encore une fois éditeur et historien, nous offre une bonne traduction et une genèse à la fin qui vaut la lecture, et cette fois-ci, Rusty Burke offre une chronologie des oeuvres de Howard, avec quelques extraits de lettres envoyées à des confrères écrivains.

LE TEXTE :

Les Hommes des ténèbres

La première nouvelle écrite et du recueil, pas la meilleure, mais qui donne une bonne idée de Bran Mak Morn, sa quête et sa tragédie. Écrite à la première personne, étrangement, mais son début rempli d'action coule bien. Sa grande faiblesse (et force) est la seconde et dernière partie, quand le sorcier picte débite page après page d'exposition. Ça fonctionne bien mieux quand on s'imagine cette nouvelle comme un prologue au reste, et non pas une histoire contenue et traditionnelle.

L'histoire des Pictes demeure intéressante et bien réalisée, on sent un réel intérêt chez Howard pour l'anthropologie. Son long monologue sur les races usurpe la narration, mais je ne m'en plains pas, car il y a d'excellentes nouvelles dans ce recueil, et celle-ci, bien qu'adéquate, sert de bonne introduction à l'univers et aux thèmes principaux. Tout est en place et prêt pour le reste des aventures.

Les Rois de la nuit

Une excellente nouvelle qui agit comme un deux pour un : à la fois une nouvelle de Bran Mak Morn et de Kull. Cette nouvelle est quasiment parfaite; sa prose est solide et chargée d'énergie pour la grande bataille, Bran et Kull sont un plaisir à voir ensemble, la trame est simple mais intéressante et l'aspect surnaturel est extrêmement bien fait et pensé.

Même Howard en est fier, en particulier de la grosse bataille qui, malgré ses aspects militaires, conserve toute la fougue et verve d'un combat au corps à corps (ce qui est tout un exploit!). Je n'ai franchement que de bonnes choses à dire sur cette nouvelle.

Les Vers de la Terre

Une des meilleures choses que Howard ait jamais écrites. Et je le dit après avoir lu toutes les histoires de Conan, Kull, Solomon Kane et Bran. C'est vraiment une nouvelle sublime, qui à elle seule vaut la peine d'acheter le livre. Sa prose est à son meilleur, l'intrigue est brillamment ficelée, le suspense est bon, les Vers sont délicieusement sinistres et Lovecraftiens, Bran est au centre de la scène et il y a une forte thématique en plus.

L'Homme noir

La première nouvelle à ne pas posséder le personnage titulaire. Bran Mak Morn n'y est plus qu'une vague présence, une statue magique qui a des attributs et descriptions bien imaginés par Howard. L'intrigue est très basique et manque de relief, la scène de bataille est plutôt bonne mais cette nouvelle souffre simplement d'en avoir peu à offrir. Il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent, ici. C'est très court, très simple et très vite passé. Ce n'est pas mauvais pour autant, et l'idée de la statue est bonne, mais à part ça, c'est assez banal. Mais je dirais que, pour la statue, l'ambiance et la scène de bataille, elle vaut la peine du détour.

La Race perdue

Je crois comprendre ce que Howard essayait de faire; un jour, il a sûrement eu l'idée que les nains et elfes étaient sans doute des races différentes d'hommes que d'autres gens ont mépris pour des monstres, et alors ils ont été embellis et mythifiés. C'est une bonne idée, mais cette nouvelle est très simple, linéaire, et sans réel conflit ou raison d'être. Bran n'y est pas, les Pictes vivent maintenant dans une caverne, et c'est pas mal tout. Il n'y a rien d'autre à noter, c'est juste les déboires d'un homme étranger et de la race Picte qui est encore, après tant de temps, au bord de la disparition.

La Nuit du loup

Une nouvelle plus adéquate que la précédente. Cette fois-ci on accompagne Cormac dans ses efforts pour libérer un prisonnier d'un camp de vikings, le tout pendant que des centaines de Pictes les attaquent. le long combat ne m'a pas particulièrement titillé, la prose n'était pas particulièrement bonne et le début est très lourd sur l'exposition. Mais c'était correct, il manque juste la verve, l'étincelle qui vaut la peine du détour, cette même étincelle que je trouvais absente chez Solomon Kane, mais qui est quand même bien présente chez Bran – quand Bran lui-même est au rendez-vous.

Les récits du « Petit Peuple »

Ces trois nouvelles n'en valent simplement pas la peine. Elles se ressemblent beaucoup et ne servent à Howard qu'à montrer ses suppositions d'anthropologue amateur. Bran n'y est pas (aucun personnage marquant n'y est, d'ailleurs) et aucune n'a de bonne structure, de bonne prose ou de bonne raison d'être, hormis montrer la dégénérescence des Pictes. Et c'est tout. J'apprécie qu'elles soient dans le livre, parce que c'est Howard, mais elles ne valent pas de lecture approfondie.

PLAISIR DE LECTURE :

Assez haut, car même les moins bons textes demeuraient intéressants à lire. Les récits du Petit Peuple, pas vraiment, mais le reste est très bon. Je le recommande seulement aux vrais mordus de Howard, c'est très niche, et bien que Vers de la Terre et Rois de la nuit soient excellents, à eux deux ils ne valent peut-être pas la peine du prix pour tout autre lecteur que vaguement intéressé par la couverture.
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Il s'agit d''un recueil exhaustif des textes de Howard consacrés aux Pictes . J'en connaissais certains de longue date . Il s'agit d'heroîc –fantasy basique par celui qui en est l'un des fondateurs . Elle est peu sophistiquée mais doté d'un charme certain avec son attrait pour la barbarie et sa profonde mélancolie sous-jacente . L'aspect régressif du genre y est particulièrement apparent .
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