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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lorsque j'ai commencé la lecture de ce livre, je ne m'attendais pas à cela. En ayant lu la 4ème de couverture, je pensais découvrir la reconversion de Sue Hubbell, son installation en tant qu'apicultrice et les débuts de sa nouvelle vie au fin fond de la campagne américaine.
Et bien, pas du tout...
Ici, l'auteur est déjà installée depuis une quinzaine d'année et l'apiculture n'est pas le sujet de ce témoignage.
Il s'agit en fait de sa relation avec la nature, tout simplement. Tout simplement, mais aussi de façon très belle, très profonde. Il y a une harmonie entre elle et la nature qui l'entoure. Alors oui, les ruches font partie de sa vie et elle en parle, mais elle nous raconte aussi tout son environnement, les arbres, les oiseaux, les plantes...
Un livre apaisant.
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Belle préface de J.M.G. le Clézio qui résume à elle seule ce livre de Sue Hubbell.

Sue Hubbell, biologiste et bibliothécaire a décidé un jour, de fuir la vie fantôme connue sous le nom de "société de consommation".

Elle est allée s'installer au Sud-Est du Missouri dans une région montagneuse appelé les Ozarks.

Elle y a élevé des millions d'abeilles et a vécue du produit de ses ruches.

Elle nous fait découvrir les richesses immenses de la nature.

Celle qu'on a surnommée " la dame aux abeilles" nous fait aller d'émerveillement en émerveillement, en nous décrivant cette vie qui foisonne autour d'elle.
Principalement la multitude d'oiseaux, mais aussi d'insectes en tous genres, d'arachnides, de serpents, sans oublier fleurs et plantes.

Ce livre est d'une grande richesse mais aussi très poétique.

" Un livre où la poésie serait comme une respiration, où le langage ferait sa musique familière" (J.M.G. le Clézio)
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La ferme de la narratrice a pour décor les Ozarks, au sud est du Missouri.
Avec Paul, son époux, elle a fui la ville pour s'installer ici, fuyant la ville et la société de consommation.
Très vite elle se retrouve seule pour gérer un élevage d'abeilles, dont elle vend le miel.
Il n'y a que peu d'histoire, le récit suit les saisons et la narratrice évoque les observations qu'elle fait au fil des jours.
C'est plein d'insectes, de fleurs, d'odeurs, de pluie et de brumes, de neige et de vent.
La poésie de la nature se respire à chaque page.
Tous les sons, les images, les odeurs et les frôlements sont décrits.
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Cela faisait déjà un moment que ce livre m'appelait. L'essaim d'abeilles est venu jusqu'à moi.

Sue Hubbell aussi connue sous le nom de « la dame aux abeilles », nous plonge directement dans son vécu personnel. Son installation est déjà faite, depuis plusieurs années, lorsque celle-ci nous livre son témoignage. Quatre saisons s'écoulent comme une rivière libre, et chaque chapitre nous plonge dans une description de ce grand espace où elle s'est installée pour élever ses abeilles. Il y a comme on le retrouve très souvent dans le genre nature writing, une formidable description de la faune et la flore environnante. Que cela soit en décrivant des espèces florales avec les noms latins, en passant par entomologie et ses nombreux insectes, leurs modes de vie et leurs interactions avec la nature. Au fil des pages, on sent la présence de la nature là, toujours présente, aussi sauvage que calme.

Sue Hubbell pose un cadre enchanteur du grand espace où elle se trouve, sa relation tête-à-tête avec les abeilles nous fait voir le lien que l'on peut entretenir avec ce qui est plus petit que nous. La perfection que mère nature à faite où chaque espèce à sa place et son rôle afin de garder l'équilibre harmonieux. C'est aussi comprendre ce qui nous échappe. Mais également comprendre que vouloir vivre dans la nature est tout sauf quelque chose de relaxant. Si l'activité diurne est relativement présente, l'activé nocturne est également décrite à travers le cri des hyènes et le hululement des Grands-Ducs. Mais la vie là-bas, c'est aussi les relations avec les autres fermiers, la solidarité, les échanges cordiaux et muets.

Un témoignage qui permet de se ressourcer en se coupant de tout, de s'interroger sur l'évolution des choses et de notre adaptation. Mais aussi de voir la beauté dans les petits détails et de conserver sa faculté d'émerveillement. Braver les saisons. Tout simplement être et s'ancrer, dans son sol ,sous les cycles de la vie et des saisons afin de prendre racine comme son beau noyer noir. Cette histoire qui a été écrite dans les années 1980 – 1986, nous montre à quel point, nous avons, nous humains, plus besoin de la nature pour vivre que l'inverse.

Après tout, il en faut peu pour être happyculteur.
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Ce récit autobiographique que j'ai vu passé ici et là était pour moi. Une année à la campagne….. Moi c'est toute l'année à la campagne et pour vous expliquer pourquoi il m'a tout de suite interpellée il faut que je lève un peu le voile sur mon passé.

Parisienne de naissance, j'ai quitté la capitale à la naissance de ma fille sachant que Paris et enfants étaient difficilement conciliables. J'ai vécu ensuite dans une grande ville de province (Orléans) puis peu à peu je me suis orientée vers la campagne. Désormais je vis au milieu de la nature dans un petit lieu-dit au milieu de bois et prés où seuls les chants des oiseaux m'accompagnent.

J'ai donc compris, et cela se confirme à chaque fois que je retourne en ville, que la ville et moi nous n'étions plus compatibles : bruit, foule, stress, appel à la consommation, pollution etc….. Dès que j'arrive en ville je n'ai qu'une envie …… partir. Je deviens de plus en plus « ourse dans sa tanière » !. J'ai à portée de mains, de pieds et de vue les bois, le calme, la faune et la tranquillité. Tout n'est pas parfait, il y a quelques inconvénients mais je sais malgré tout la chance que j'ai (enfin pour ceux qui aime ce genre de vie).

Voilà pourquoi ce petit récit de Sue Hubbell m'était prédestiné. Oui bien sûr je ne suis pas une spécialiste des abeilles comme elle, qui est biologiste de formation, mais j'ai retrouvé entre ses lignes des réflexions sur le rythme de nos vies au fil des saisons dans la nature mais aussi sur notre comportement consumériste, notre relation aux autres que je me suis moi-même faites.

Comme dans Walden ou La vie dans les bois de H.D.Thoreau que j'ai lu très récemment (comme quoi ce sujet me plait), Sue Hubbell évoque non pas son quotidien au jour le jour mais les faits marquants de celui-ci, saison après saison mais à la différence de son célèbre précurseur c'est frais, pétillant, très accessible. J'ai appris énormément de choses sur les ruches et leurs occupantes (sa seule activité rémunératrice), sorte de microcosme de société.

Depuis son divorce, elle vit seule et parfois cette situation peut poser soucis quand il s'agit de travaux importants qu'elle essaie au maximum de réaliser par elle-même avec les moyens du bord et l'aide parfois de son fils.

Je me demande parfois où nous autres femmes d'un certain âge nous situons dans le tissu social une fois que la construction du nid a perdu de son charme.(…) Nous avons le Temps, ou du moins la conscience du Temps. "Nous avons vécu assez longtemps et en avons vu assez pour savoir, autrement qu'au plan intellectuel, que la mort nous attend et nous avons donc appris à vivre en nous sachant mortelles, prenant nos décisions avec soin et après mûre réflexion parce que nous savons que nous ne pourrons pas les prendre à nouveau. le temps pour nous aura une fin : il est précieux, et nous en avons appris la valeur. (p230)"

Comme pour Thoreau la coupe du bois est une des principales « corvées » indispensable pour tenir tout un hiver. La séparation d'avec son mari qui se chargeait de cette tâche l'a obligée au maniement de la tronçonneuse, objet très dangereux en soi et dont elle garde une certaine méfiance. Elle analyse de façon calme et posée (et parfois humoristique) les choses et les événements pour s'adapter le mieux possible à eux.

J'ai beaucoup aimé la façon dont elle parle de tout ce qui l'entoure mais aussi de ses observations sur elle-même, ses relations de voisinage (bonnes et nombreuses) souvent liées à son travail d'apicultrice. de par sa formation, elle observe et analyse les comportements de ses fabricantes de miel : hiérarchie d'une ruche, comportement suivant les saisons, production, prédateurs etc.. C'est facile d'accès et parfois source d'inspiration pour son propre comportement.

"Vivre dans un monde où les réponses aux questions peuvent être si nombreuses et si valables, voilà ce qui me fait sortir du lit et enfiler mes bottes tous les matins. (p85)"

L'écriture est très agréable, parfois teintée d'humour, d'étonnement, n'hésitant pas, ici ou là, à relater des rencontres festives avec ses compatriotes comme la fête chaque année du cochon grillé qu'elle organise chez elle au mois de Juillet.

C'est une lecture rafraîchissante, instructive (observations des araignées, serpents, poules, coq et autres petits animaux de son environnement), bruissant des milles sons de la nature des monts Ozarchs (Missouri) où elle vit. C'est l'éloge d'une vie simple, active, jamais ennuyeuse car cela fourmille de remarques et réflexions sur l'importance d'observer, d'écouter ce qui nous entoure et ce n'est pas moi qui vais la contredire. J'en suis convaincue…..

Un roman-journal de bord, que l'on peut reprendre, relire ici ou là quelques passages, pour s'aérer, s'inspirer, goûter aux joies d'une vie simple. Il va rester pour moi un livre de chevet dans lequel j'irai piocher au fil des faisons des bribes d'inspiration. Je le recommande en cas de stress urbain, d'un besoin urgent de s'aérer, presque un petit guide de philosophie rurale…
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Je vous fais grâce du résumé de JMG le Clézio, je l'ai trouvé long et ennuyeux, style tu bailles et tu reposes le livre.... J'avais déniché cette petite merveille sur les blogs de lectrices. J'ai adoré. D'abord parce que je suis une citadine catapultée à la presque campagne et qu'il y a pleins de petits "trucs" sur les insectes, les reptiles, les animaux, les saisons, le potager.

Sue n'est pas écrivain, c'est plutôt une scientifique et l'écriture s'en ressent. Elle ne nous dévoile pas non plus ses sentiments, mais elle nous livre sa vie et j'ai aimé. Ce qui m'a intéressé également c'est que Sue qui vit et qui travaille dans une ferme isolée a un réseau social et des amis que bien des citadins lui envieraient.


Sue, citadine, biologiste de formation et bibliothécaire décide de changer de vie.Avec son mari ils décident de créer une ferme d'abeilles. Bon le mari est parti au bout de quelques temps, mais la vie de Sue n'a pas changer pour autant, elle avait trouvé sa place.


Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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J'ai trouvé cette lecture intéressante, je vis moi-même à la campagne depuis 2008, et j'y ai vécu mes 5 premières années de vie.
Mais pas du tout comme l'autrice, ni à sa façon, ni dans son pays, ni à son époque.

Ce récit autobiographique, donc, relate la vie de Sue, qui après avoir quitté une vie urbaine et intellectuelle avec son mari, se retrouve seule ( il est parti) dans un état vaste mais perdu des états unis, et va se débrouiller toute seule en tant qu'apicultrice.
Cela implique énormément de travail physique, beaucoup de courage, beaucoup de trajets en camion pour aller vendre son miel...

Contrairement à beaucoup de lectrices et lecteurs de Babelio, cela ne m'a pas du tout fait rêver.

Sa vie est rude et âpre.

Elle n'a plus accès à la moindre vie culturelle.

Peut-être que vivant moi-même en campagne et ayant beaucoup déménagé, j'ai lu ce livre différemment ? Certainement.

J'ai apprécié cela dit, l'esprit de courage et l'humour de l'écrivaine tout en notant que ça lui permettait de cacher ses émotions.

Elle a le cuir épais.

Ce qui m'a intéressé, le plus : bien sûr,son amour des paysages, la rivière et ses promenades, sa connaissance de la botanique, là je me retrouve, cela me nourrit aussi tellement.

Il y a des pages magnifiques et si justes autour des insectes notamment : cela m'a rappelé nos débuts en campagne, lorsque ma fille et moi avions encore peur des guêpes et abeilles, cela a duré un été et a disparu. Nous avons tous les trois appris à vivre en paix avec les araignées et insectes volants y compris ces aoûtats dont elle parle.


Cela change le rapport au vivant, végétal, animal c'est vrai, de quitter la ville.

Mais ce n'est pas forcément bucolique et d'ailleurs elle en témoigne bien.

J'ai aussi été intéressée par ses liens avec les habitants natifs notamment, il y a de l'entraide. En ce qui concerne la France, cette entraide n'est pas flagrante pour le moins, lorsqu'on s'installe en campagne, sans être dans l'agriculture ou l'apiculture.
Et les témoignages de personnes non issues du monde agricole s'étant établies en maraîchage par exemple, montrent que ça reste difficile de ce côté là.


J'ai donc eu le sentiment de lire un témoignage intéressant, instructif mais sur une époque disparue.

Ce qui m'a fait réfléchir.
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Dans cet ouvrage, l'auteure nous décrit ses observations de la nature sur un cycle annuel, dans les monts Orzak où elle s'est installée quelques années plus tôt avec son époux parti depuis vers d'autres horizons. L'auteure a monté une miellerie dans ce coin de campagne. La vie peut être dure et assez spartiate et laborieuse, elle n'en est pas moins belle. Au détour des pages, Sue nous raconte quelques menus évènements du quotidien qui nous content sa proximité avec le monde qui l'entoure. C'est sans angélisme qu'elle nous décrit le retour à la nature des citadins.
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Belle découverte. C'est un livre qui fait du bien. On part d'une histoire somme toute banale d'un retour à une vie plus proche de la nature loin du tourment des grandes villes. J'ai beaucoup aimé son approche d'une année qui va du printemps au printemps. J'y ai appris beaucoup sur les abeilles et bien d'autres choses. Elle donne envie de ralentir, d'aller vers l'essentiel. Bref un livre qui arrive au bon moment étant donné ce que nous vivons tous actuellement.
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Lorsque j'ai commencé ce livre je pensais y trouver une histoire d'implantation de Sue Hubbel et son mari dans une ferme des monts Orzak dans le Missouri.
Et en fait j'y ai découvert un récit simple et rafraichissant sur la vie à la campagne intégrée dans cette nature environnante. Sue Hubbel y décrit avec détails la vie tout autour d'elle et son quotidien d'apicultrice.
Un récit plein de douceur de cette vie et dans lequel on chemine et accompagne l'auteur et qui apaise.
Une leçon sur la vraie vie au rythme d'une nature et des saisons, a déguster doucement.
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