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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« La Dame aux Abeilles », quel joli nom, n'est-ce pas ? C'est comme cela qu'on appelle la botaniste-bibliothécaire Sue Hubbell, installée dans les monts Ozark, dans le Missouri.
Cette femme et son mari ont voulu quitter la vie urbaine, découvrir la vie sauvage en communion avec les bêtes et les plantes. Elle s'est retrouvée seule, et après quelque temps de furieux désespoir, a décidé de vivre.
Vivre ! Quel programme merveilleux ! Car quoi de plus stimulant que de vivre dans les monts Ozark, entourée de lynx, de cerfs, de serpents, d'araignées, de cafards, de grenouilles, d'oiseaux, de chiens, de termites, de chats, de chauves-souris, de papillons...
Quoi de plus exaltant que de marcher dans la forêt, dans des chemins bordés de fougères, de grimper le long de falaises et de découvrir le plus beau paysage du monde ?
Mais quel programme difficile quand on est une femme seule, et qu'il faut apprendre à se débrouiller avec le camion et sa mécanique, les bâtiments – même si ce n'est qu'un chalet et une grange – à rafistoler, à chauffer, et surtout, les ruches et la miellerie à entretenir ! Car j'y reviens, la Dame aux Abeilles est apicultrice et possède des ruches disséminées dans tous les monts Ozark.
Le travail ne manque pas, mais cela ne l'empêche pas de s'occuper de ses voisins (éloignés, cela va sans dire), d'accueillir ses amis dans son chalet, de participer à un barbecue avec les anciens combattants, de sauver de l'embourbement un camion enlisé dans un sentier, de s'engager dans la lutte contre la construction d'un barrage sur la rivière en bas de chez elle, et surtout d'observer, observer la vie grouillante, rampante, volante, végétale.

J'ai adoré lire ces pages pleines d'humilité et d'humour, ces pages où explose la vie et où l'être humain a une position non pas prépondérante, mais tout à fait adéquate. Sue Hubbell ne se proclame pas maitresse des abeilles, des animaux et des plantes. Elle les accompagne et fait les bons gestes, c'est tout. Elle prend sa place dans un monde où chaque être a un rôle, du parasite d'oreilles du papillon de nuit au lynx.

Si je devais trouver une bonne dénomination pour ce livre, je dirais que c'est un condensé instructif de sagesse souriante, oui, c'est tout à fait ça.
Bonnes vacances dans les monts Ozark !
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Elle était bibliothécaire et biologiste de formation et avec son mari, Paul, ils en ont eu assez de la société de consommation. Ils sont partis, errer sur les routes américaines pendant un an à la recherche de la terre promise, d'un idéal de vie. Arrivés dans les Ozarks, Sue découvre cette propriété de presque quarante hectares, encadrée par deux rivières et occupée par une ferme en vente. Elle saute sur l'occasion et s'installe comme apicultrice afin de gagner sa vie. C'est cette vie que Sue Hubbell nous raconte dans « une année à la campagne », saison après saison. Une aventure qui dure depuis une douzaine d'année au moment de la publication de ce journal de bord. L'expérience qu'a menée l'auteure est fascinante et surtout un magnifique témoignage écologique. C'est un superbe livre de chevet à lire et relire, à consulter et à s'en inspirer, particulièrement pour qui souhaite se lancer dans l'apiculture car il fourmille de conseils techniques. A noter page 164, la recette de la tarte aux kakis et aux noix à essayer…
Traduction de Janine Hérisson et préface remarquable de J. M. G. le Clézio.
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«  C'est vous le rayon de soleil du Missouri ? » ou encore «  La dame aux abeilles » quelle joli titre pour Sue Hubbell, biologiste de formation et bibliothécaire à Rhode Island .

Fatiguée de vivre en marge de la société de consommation de l'Est américain elle décide de changer de vie .
Avec son mari elle trouve une ferme dans les monts Ozark , au sud- est du Missouri, ils décident de créer une « Une ferme d'abeilles ».
Commence pour elle une aventure solitaire : son mari l'a quittée dont elle n'imagine guère les conséquences .
Mi- roman, mi- journal, le lecteur découvre les tâches innombrables qu'elle doit accomplir au fil des saisons, en créant une miellerie , dans cette nature isolée et sauvage , elle entre dans un monde nouveau riche d'enseignements —— la nature ne donne pas la même réponse à toutes les questions ——
Grâce aux dix - huit millions d'abeilles, habitant ses ruches, qui couvrent dans leurs vols deux - cent cinquante mille hectares des Ozarks à son labeur harassant, recherche des sucs, ventilation, de la ruche , nourriture des larves et de la reine, essaimage , distillation du miel , mise en bocaux puis vente elle vit en communauté étroite , en harmonie avec maints bêtes et plantes : chant des rainettes , papillons, opossums, serpents, bruants indigo, araignées, insectes, mouettes, jaseurs' mésanges, oiseaux - satin , mocassins d'eau, épeires, tout un monde qui vit et frémit autour d'elle , toutes les formes de vie qu'elle observe et respecte tout en maniant la tronçonneuse et en abattant des arbres pour se chauffer....
On découvre au fil des pages le ciel changeant , les tâches multiples de l'auteur au fil des saisons, ses évocations pétries d'humour et de bon sens , ses observations minutieuses et éclairées sur plantes , insectes , mammifères , animaux qu'elle respecte tant , ses analyses évoquées avec pédagogie et enthousiasme , ses remises en question, son humilité en découvrant que la vie naturelle est un très bon professeur et qu'il faut laisser le savoir mûrir et germer comme tout ce qui est vrai et vivant .

Une très belle histoire de savoir engrangé, lié au charme magique d'une femme indépendante et solitaire qui est parvenue à percevoir l'enchantement qui maintient les éléments naturels ...
Une bouffée d'oxygène qui peut ne pas plaire à tout le monde.
Ce n'est que mon avis, bien sûr !

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Alors, celui-là, je l'a-d-o-r-e: j'ai dû l'offrir une bonne dizaine de fois à tous les copains qui ont eu le courage de quitter la ville pour vivre la folle aventure de la... campagne.
Eh oui, ce fut le projet fou de l'auteur, Sue Hubbell,biologiste de formation, qui quitte l'Est américain pour une ferme dans les monts Ozark, au sud est du Missouri (moi, j'ai eu besoin d'une carte...) et elle décide, avec son mari ( qui partira bien vite...) , de créer une "ferme d'abeilles".
Elle, qui n'avait aucune expérience de l'agriculture ou de l'élevage, va devoir surmonter des situations que je préfère lire que vivre.... au contact de toutes les petites bêtes qui partagent le même territoire: araignées, serpents (humm), rainettes, vipères rouges, petits mammifères en tous genres. Finalement, elle découvre LA VIE.
Le livre est écrit au fil des saisons et chaque page est un pur émerveillement. le lecteur apprend à écouter, à observer...
"J'ai souvent rêvé d'un livre complet, où il y aurait les oiseaux, les insectes volant dans la lumière du matin, les gouttes accrochées dans les toiles d'araignées, le ciel changeant selon les saisons, l'odeur de la pluie et le bruit du vent, les cris des animaux, un livre où on sentirait la chaleur du soleil, le toucher léger des plantes, un livre où il y aurait les secrets visibles et invisibles du monde comme la recette de la tarte aux kakis. Un livre qui me donnerait le même bonheur que lorsque je lisais autrefois Virgile, assis près de la mer à l'ombre des oliviers. Un livre où la poésie serait comme une respiration, où le langage ferait sa musique familière. Il me semble que le livre de Sue Hubbell est ce livre-là", et c'est J.M.G le Clézio qui le dit...
Je vous le jure, un pur régal...

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Chut ! Après avoir été bien attentive à ce merveilleux cours de sciences naturelles, il me faut du silence pour digérer paisiblement toutes les fabuleuses informations qui se bousculent dans ma tête.
Au fil des saisons, j'ai bu les mots de Sue Hubbell, sans un souffle, sans un soupir, pour ne rien perdre de l'inestimable cadeau de ses observations de la nature dans les collines des monts Ozark dans le Missouri.
Depuis douze ans, elle habite entre bois, collines, rivière bouillonnante et cascades d'un petit ruisseau. Un endroit qui, de par sa beauté époustouflante, suscite l'émotion. Elle le partage avec des bruants indigo, des couples de cardinaux, un coyote femelle, des rainettes, un mocassin, un lynx… Qui a finalement la légitimité pour se proclamer propriétaire légal de cette parcelle ?

Après le départ de son mari, c'est dans cet environnement en éternelle effervescence qu'elle réussit à tourner le dos à son chagrin pour continuer sa vie dans ce monde qu'elle s'est choisi.

Selon la saison, enfoncée dans son fauteuil en cuir marron ou assise sous les chênes, entre deux gorgées de café, elle nous parle de la sérénité des grenouilles, de l'étonnement d'une vipère rouge, de l'air féroce de l'inoffensif hétérodon, de la timidité de la recluse brune et bien sûr de l'activité bourdonnante des ses 300 ruches, la quête de nectar, les moyens de communications des abeilles, la récupération d'un essaim, la réception de nouvelles reines.
Elle apprécie chaque période de l'année, même l'hiver où la diminution des déplacements est synonyme de calme et de paix. Elle en profite pour étiqueter ses pots de miel au coin d'un bon feu.
Chant des grenouilles et des coyotes, trilles des oiseaux, bourdonnements des abeilles, vrombissement d'une merveilleuse tronçonneuse (outil vital pour ne pas mourir gelée et accessoirement donner de l'aisance et de la lumière à un grand noyer) résonnent au fil de l'eau.

Face à la complexité du cercle de vie où chacun joue son rôle, ne pas trouver de réponses à certaines de ses questions l'émerveille. Quelle admirable démonstration d'humilité devant cette nature grandiose mais fragile dont l'excès d'interventionnisme humain peut faire basculer l'équilibre.
Avec un humour simple et rafraîchissant, Sue Hubbell nous a laissé une très belle leçon de modestie, un hommage vibrant à cette terre exceptionnelle.
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Ce livre n'est pas un roman, c'est le récit d'une femme, biologiste et bibliothécaire, qui a souhaité retrouver une vie dans la nature avec son mari dans le Missouri dans les années soixante-dix (le livre date de 1983). Son mari part au bout de quelques années et elle se retrouve seule pour s'occuper de ce qui la fait vivre désormais, ses abeilles. Ce récit est une suite de chroniques où elle nous parle de la nature environnante tout au long de l'année. Ses abeilles bien sûr, mais aussi la faune, la flore, le voisinage, ses impressions, sa vie quotidienne.


Le tout est écrit avec à la fois beaucoup d'enthousiasme et beaucoup de poésie et cela donne un livre extrêmement attachant. D'abord parce qu'il faut de cran pour vivre comme elle le fait, loin de tout, en s'occupant de ses abeilles et ensuite de la distribution de son miel. Ensuite, et c'est ce qui est extraordinaire pour moi qui ne sais même pas reconnaître quelle bestiole me bourdonne aux oreilles ou quel oiseau chante devant ma fenêtre, parce qu'elle réussit à comprendre la nature et à être en symbiose avec elle ! Avant tout, les animaux sont chez eux dans la nature et Sue le comprend peu à peu. Leurs déplacements, leurs couleurs, leurs bruits, tout a un sens et au bout de toutes ces années elle a presque tout compris et elle-même fait partie intégrante de cette nature qu'elle aime tant. L'épisode où elle choisit d'aller dormir dehors parce qu'elle "étouffe" dans sa maison et que son chien gémit parce qu'il veut rentrer, lui, est symptomatique ! Elle est désormais moins "apprivoisée" que lui !
Bref un vrai coup de coeur pour moi !
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Gros coup de coeur pour ce livre, cette femme, cette ferme et ses « petits » habitants, ces terres aux pieds des Ozarks.
Grosse envie de suivre l'auteure : Tout quitter, vie sociale et professionnelle, sentiments d'omniscience et prétentions savantes, pour revenir à une vie simple, à l'essentiel.
Dans ces chroniques saisonnières dans la campagne du Missouri, Sue Hubbell nous fait partager son quotidien d'apicultrice. Des petites histoires « de rien du tout » : le chant des grenouilles, le premier café du matin, sous le vieux chêne du jardin, les orages d'été, les journées passées à couper du bois, à récolter le miel, à retaper le toit de la grange ou le vieux pickup...
Un quotidien fait de débrouillardise, d'émerveillement et d'humilité. Celui d'une femme qui trouve la sérénité dans la simplicité de cette vie à la campagne.
Sans avoir rien de commun avec l'auteure, je me suis sentie extrêmement proche d'elle, et de cette nature familière.
Biologiste de formation, l'auteure alterne les passages naturalistes (passionnants), les pensées philosophiques et les anecdotes tendres et/ou drôles.
Ce petit livre rappelle en outre une chose si évidente qu'on l'oublie parfois : La beauté du monde réside dans ces petits riens, là, juste sous nos yeux. Il n'est pas nécessaire de voyager à l'autre bout du monde pour en découvrir les richesses botaniques et fauniques.
Un récit poétique qui m'a fait rire, qui m'a émue, surprise, intéressé. Un beau coup de coeur, que je vous recommande vivement, à lire au coin du feu, une cuillère de miel dans votre camomille.
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Un bon conseil à tous ceux et celles qui aiment la nature et les petites ou grosses bêtes qui vont avec: laissez vous tenter par un séjour ressourçant chez Sue Hubell.
Lorsqu'elle n'est pas occupée par ses abeilles et leur miel ou par le rafistolage de sa ferme, elle observe les créatures sauvages ou domestiques qui l'entourent. Dans une série d'anecdotes et de réflexions rapportées de façon vivante, claire et terre à terre, elle nous emmène dans son monde pour nous faire faire partager les plaisirs que lui offre son labeur dans un environnement préservé.
J'ai aimé son esprit curieux, sa tolérance, sa façon d'envisager sa place au sein d'un système vivant complexe dans lequel elle ne se sent pas supérieure et je reviens absolument enchantée de mon escapade à la campagne. Mais que les saisons passent vite en bonne compagnie. Je n'ai pas vu l'année filer !
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Ah quelle belle et reposante lecture !
Ce n'est pas donné à tout le monde de vivre en pleine nature, seule, et maintenir une activité d'apicultrice. Quelle reconversion, chapeau bas. Je dois vous dire rien que toutes les anecdotes d'araignées, trop peu pour moi. J'en ai encore des frissons.
Elle nous retranscrit ses observations de la nature, et ce fut très intéressant hormis les petites bébêtes à 8 pattes ;) J'ai apprécié ce bain de liberté dans ce domaine, écouter la vie des abeilles etc... la flore, la faune sauvage, beaucoup de connaissances tant sur l'apiculture, la botanique qui font de ce livre un régal pour ceux qui s'y intéressent.
La vie simple, au gré des saisons, se préoccuper du bien être des ruches, de maintenir plus ou moins en bonne forme les bâtiments, faire son miel et aller le vendre puis vivre de peu, quant la nature donne tant pourquoi chercher plus loin.
Un vrai régal à lire, un livre qui restera à mes côtés pour piocher de tant à autre une bouffée d'oxygène, une piqûre de rappel que parfois il ne faut pas chercher bien loin le bonheur il est dans le pré parait-il !

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Sue Hubbell, la dame aux abeilles, offre un ode à la nature sauvage avec ce roman situé dans les monts Ozark, au sud -est du Missouri.
J'ai reçu ce livre en cadeau il y a déjà quelques années, d'une amie très chère, et je le feuillette a l'occasion, quand la neige couvre le sol et que le vert manque à la palette de mes couleurs.
Les saisons rythment la vie de l'auteure et sa formation de biologiste ouvre son esprit à son environnement et elle réalise assez vite que la nature lui enseigne beaucoup plus que les bancs d'école.
Elle devient apicultrice avec son mari et continue malgré les embûches et le départ de son mari; elle apprivoise la vie et la mort et les différentes tâches de la vie quotidienne.
« Pendant ces douze années, j'ai appris qu'un arbre a besoin d'espace pour pousser, que les coyotes chantent près ruisseau en janvier, que je peux enfoncer un clou dans du chêne seulement quand le bois est vert, que les abeilles en savent plus long que moi sur la fabrication du miel, que l'amour peut devenir souffrance, et qu'il y a davantage de questions que de réponses. »
C'est un magnifique enseignement que nous livre Sue Hubbell, la vie selon le cycle de la nature, cette nature si imprévisible, les lois du règne animal… et sa prise de conscience est d'autant plus actuelle à l'heure où les effets de la surconsommation et de la détérioration climatique se font tellement sentir.
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