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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quatrième volet de la saga des ogres dieux, Hubert et Gatignol revisitent le monde des contes en une grande saga romanesque, pleine de violence et de cruauté, c'est l'anti-Disney, loin du polissage et des happy-end grandiloquents, c'est un univers gothique, ne gardant que l'aspect sombre des contes.

Bertrand Gatignol magnifie cet univers avec un graphisme froid et austère, mais plein de grandeur, avec des gros plans glaçants, des décors raides et majestueux, il utilise tout un jeu d'échelles entre les personnages au proportions démesurées qui donnent un aspect irréel et terrifiant.

La bande dessinée est entrecoupée de textes en proses illustrés comme dans les livres anciens pour enfants d'une époque on on avait pas peur de les effrayer, écrits dans un style volontairement désuet, tout à l'imparfait, rappelant le style de ces vieux contes populaires des frères Grimm ou de Charles Perrault..

Ici, l'histoire revient en arrière, à partir des premiers descendants du “Fondateur” de la lignée des géants, avec Bragante, son premier enfant, au centre de l'intrigue. On découvre ce qui les pousse à se marier entre eux, comment leur royaume se construit sur cette ambiance familiale sordide et violente gérée par un patriarcat tyrannique. C'est évidemment un conte horrifique, sombre, digne des rois maudits, avec une part de fantastique et beaucoup de consanguinité.

Un texte en prose un peu plus long clos ce livre, sur la vie d'Emione, la dernière reine. Elle aurait presque mérité un tome entier autour de sa vie, ce n'est pas un reproche, c'est juste un regret douloureux.

Cette série dégage une grande puissance, chaque tome est imposant par son graphisme, son style, son univers, et ses personnages et ce quatrième opus ne déroge pas à la règle.
Une série magistrale de bout en bout.
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Bragante est la première née, la fille ainée du fondateur qui aura par la suite de très nombreux enfants. Tous plus grands que lui sa grand progéniture est la première génération des Ogres-dieux.

Le regretté Hubert nous fait revenir sur la fondation de la dynastie de ces géants qui, comme on le sait, va finir avec des ogres consanguins, abrutis et brutaux.
Bragante, si elle a cette violence en elle, est avant tout une femme éclairée et intelligente mais victime de l'enfermement et des projets de son père. Son histoire est assez noire ce qui va bien avec cette ambiance gothique cultivée dans cette série.
On continue à alterner des séquences BD sur Bragante avec des séquences en prose comme de vieux contes. La plus longue, la dernière, revient sur Emione, la meteo de Petit. Peut-être qu'à l'origine est-ce là le projet du prochain tome...
Le dessin noir et blanc de Gatignol est toujours aussi efficace. L'objet livre est magnifique avec une couverture soignée.

Nous disons donc au revoir à cette belle série gothique aussi originale que bien conçue.
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Dernier opus des ogres dieux, il s'agit d'un prequel qui raconte l'histoire de Premiere née ainée du fondateur, dont on a relaté l'histoire dans les tomes précédents. ici on assiste à la mise en place de la dynastie, comment de simple géant comme le fondateur, ses enfants ont été systématiquement plus grands que lui et plus forts. Première née est la plus intelligente de ses frères et soeurs, et espère trés longtemps succéder à son père mais elle se heurte à son demi frère, Orobaal, à la fois le plus violent et le plus avide de pouvoir. Pour que vive sa dynastie, le fondateur a décidé que ce sera l'époux de Première née qui lui succédera et que ce sera un de ses fils. le mariage entre frère et soeur est systématisé pour éviter que les femmes meurent lors de l'accouchement des bébés surdimensionnés et pour que ceux ci soient de plus en plus grands.
Intelligente mais elle va sous estimer celle d'Orobaal et finira par heurter même ses partisans les plus zélés.
Alternant comme sur les précédents tomes, l'histoire de Bragante et des encarts de texte racontant et complétant l'histoire en fil rouge, cela reste passionnant.
C'est une belle heroine courageuse et intelligente mais dont les défauts ne lui permettront pas de contrecarrer sa famille. Pour conclure la saga, le dernier texte raconte l'histoire de la mère de Petit objet du premier tome.
Très belle saga qui lorsqu'elle se concentre sur ces géants devenus des ogres est encore plus passionnante, à la fois précise et fourmillant de détails généalogiques, voire psychologiques.
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Bragante, fille du Fondateur, la Première Née.

Par elle, Hubert infuse des thématiques féministes à ce tome-ci, nous proposant un portrait de femme nuancé très bien construit. Avec elle, on revient aux origines des Ogres-Dieux, comment tout a commencé, pour mieux comprendre comment tout se terminera. le reste des personnages, aux identités graphiques fortes, est creusé et permet là encore une fresque de trahisons et complots, d'amour filiale et d'émancipation haineuse, de toute-puissance et de tragédie.
Graphiquement d'ailleurs, c'est toujours parfaitement sublime : un noir et blanc d'une beauté incroyable, des visages expressifs sublimes, une architecture médiévalo-gothique sublime et un sens du détail ahurissant.

Si ce quatrième volume se présente comme un préquel du tronc principal, les toutes dernières pages en prose raccordent avec les tomes précédents et auguraient un cinquième opus très prometteur, en apothéose dans le destin de Petit.
Mais avec le décès du scénariste l'année dernière, et à la façon dont Première Née a été markété, les chances que Bertrand Gatignol veuille continuer la série seul ou avec un.e autre scénariste sont maigres. On n'aura donc probablement jamais le dénouement de l'histoire de Petit, laissant malheureusement inachevée une saga de grande qualité et de haute volée.
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A la manière d'un prequel, ce quatrième et dernier tome des Ogres-Dieux retrace l'origine des géants de la montagne. Nous suivons Bragante, dite “Première-Née”, la première descendante du Fondateur. A la fois érudite et féministe, elle s'efforcera toute sa vie de dépasser sa condition de génitrice pour instruire ses frères et défendre la cause de ses soeurs.
J'ai beaucoup apprécié ce tome, bien plus que le précédent. Encore une fois nous voilà en présence d'un magnifique ouvrage, aussi géant que les personnages qu'il contient, parsemé de dessins noir et blanc au style gothique et d'interludes textuels sur la vie de différents protagonistes. En revenant aux origines de ces géants hors-normes, on constate leur toute-puissance physique toujours contrebalancée par une inévitable déchéance mentale issue de leur consanguinité. Jusqu'à boucler la boucle et l'arrivée de Petit. Une belle manière de clore cette série si singulière, et de rendre hommage au regretté Hubert.
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Avec ce 4ème tome et - malheureusement après la mort de son scénariste, Hubert - dernier, la boucle des Ogres-Dieux est bouclée. La saga s'achève sur le récit, écrit façon conte, de la mère de Petit, héros du 1er tome éponyme. D'où vient-elle ? Quelle est sa lignée ? Et d'où tient-elle ce courage et la foi qui lui ont permis d'ôter Petit des griffes de son père ?
Je vous laisse le découvrir - si ce n'est déjà fait - et vous le recommande chaudement car ce volume est en tout point superbe. le scénario habile couvre la dynastie complète des ogres-dieux, le traitement alternant comme dans les autres albums, la bande dessinée et le récit écrit de la vie des personnages principaux. Avec plus de récits que dans les autres albums, l'équilibre reste toujours parfait. le dessin est toujours aussi parfait, avec ses jeux de noir et blanc et sa mise en scène cinématographique. Les albums précédents nous ayant acclimatés à la cruauté des ogres, on est particulièrement sensible dans cet ultime opus au pouvoir des femmes, à la portée de l'éducation et au rôle des livres. La fable fantastique et le récit d'aventure livrés par les deux auteurs nous captive et nous parle comme un conte épique et philosophique. Grand et humain.
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Première-Née, c'est Bragante, le premier enfant du roi fondateur. Bragante est un être intelligent et instruit, passionné par les livres. Oui mais Bragante est de sexe féminin, son destin est d'être un ventre pour la descendance des Ogres-Dieux.

La série des Ogres-Dieux est décidément l'une de mes préférées. Dans ce quatrième volume, qui semble boucler la boucle, c'est le sort des femmes Ogres et humaines qui est à l'honneur. Les livres et le savoir également. L'histoire de Bragante, sa force combative, sa ruse, m'ont passionnée. J'ai également adoré découvrir les êtres qui gravitaient autour d'elle - Nita, sa tante et nourrice, son architecte et sa chercheuse de livres - puis sa descendance féminine, la mère de Petit.
Il va sans dire que c'est un conte cruel que celui des Ogres-Dieux, surtout quand on est femme ou humains, mais n'est-ce pas un peu le reflet de nos sociétés que nous retrouvons dans cette série ? Il me semble que oui, le côté fantastique en moins.

Avec "Première-Née", Hubert et Bertrand Gatignol semblent clore en beauté une série magistrale.
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Première Née
Prononcé dans un souffle, par respect, déférence. La mère de tous. Grandiose a dû être sa destinée.
Grandiose sans doute dans les livres qu'elle affectionnait mais la réalité ressemble peu au conte. Dès Petit il était question de retrouver la grandeur des premiers géants. Mais l'histoire montre parfois que le fruit était pourri avant même de tomber de l'arbre.

Et de se dire que ce tome conclut la saga me laisse un peu chose. La fin suggérant que par la suite on serait (enfin) revenus à Petit, qu'on avait abandonné un peu vite à mon goût pour se disperser ailleurs. Mais bon, tourne la tête, Luria. Vois tu des géants autour de toi ?
Alors peut-être as tu un début d'élément de réponse.
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Et c'est ainsi que finit cette série mémorable.
Un tome qui retrace une nouvelle fois l'histoire de la famille des géants et du royaume. Qu'on aime suivre et comprendre. Des personnages forts, intrigants et atypiques. Un univers sombre, médiéval et fascinant. Des histoires de famille, de politique, de la psychologie. Et avec l'histoire d'Emione la boucle est bouclée.
J'ai passé un très bon moment. L'alternance entre présent et passé, entre le format BD et le format roman est très intéressant et dynamique.
Quant aux dessins, ils sont fabuleux. Beaux et expressifs, cette colorisation en noir et blanc les rend encore plus unique tout comme l'univers.
Nous regretterons Hubert.
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Quatrième volet et encore une nouvelle fois un réel plaisir de lecture.
J'y retrouve encore les mêmes qualités, notamment graphique ou Bertrand Gatignol fait ressortir toute une ambiance de l'univers. Mais surtout, la prouesse du jeu des proportions qui donne toute la cohérence de l'oeuvre et du récit de Hubert.
Scénaristiquement, comme pour les tomes précédents, l'histoire s'axe autour d'un personnage, ici Première-née, héritière du royaume mais malheureusement née femme et dont la valeur aux yeux de son père est proche de zéro. Les femmes n'étant bonnes qu'à être engrossées et si possible donner naissance à des hommes qui eux seront des vrais combattants.
C'est très "primaire" comme postulat de départ, mais comme à chaque fois Hubert donne beaucoup de profondeur aux personnages et cela fait toute la qualité de l'oeuvre.
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