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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après ma lecture, j'avais une impression mitigée qui m'a obligée à attendre quelques jours pour pouvoir l'aviser enfin. Et ce que j'en tire, c'est finalement simple : une bonne BD qui ne m'a pas convaincue.

J'aime bien les scénarios de Hubert, qui a su créer un ensemble de scénarios disparates mais souvent investis de thématiques communes (la place des femmes, le sexisme, l'homosexualité, les conflits familiaux ...), et cette BD me semblait attractive. Pourtant, ma lecture m'a laissée sur ma faim pour deux raisons principales : la fin et le contexte.
Disons le tout net, je n'ai pas été convaincu par cette fin. Elle est rapide, un peu trop à mon gout d'ailleurs, et j'aurais aimé plus de développement que ces simples pages finales, une petite explication de Lisbeth avec la mère et cette fin ouverte, que je comprends dans la thématique mais que je n'ai pas trouvé satisfaisante.
D'autre part, je me suis rendu compte que la critique du monde victorien, l'hypocrisie de la classe bourgeoise et noble, l'esclavagisme (non dit) des servantes et valets, la question des mères célibataires etc ... ne m'intéresse pas vraiment. C'est là un avis tout personnel, mais je n'ai jamais eu d'intérêt pour le siècle victorien, bien trop nourri par les écrits sur la classe ouvrière pour le considérer comme attirant.
En terme de critique, je dirais aussi que j'ai eu du mal à m'attacher au personnage de Lisbeth dont on sait finalement très peu de choses et que je trouve curieusement entreprenante à la fin de la BD. Plus de développement sur elle m'aurait plus intéressé.

Maintenant que la critique est faite, comme souligné plus haut, c'est une bonne BD. Hubert dénonce l'hypocrisie d'une époque mais ne se contente pas de faire une nouvelle figure caricaturale d'un homme profondément mauvais que l'on voudra détester. Au contraire, il est développé et son histoire permet de mettre en lumière un homme qui souffre de sa condition. Une très bonne matérialisation de ce que j'appellerais le masculinisme toxique : cet homme qui a tout ce qu'il souhaite souffre pourtant de sa condition qui lui a été imposée et qui ne le satisfait pas. Un bon rappel que la richesse et la jouissance sexuelle permanente, ce n'est pas ça le bonheur.
D'autre part, Hubert met bien en relation que c'est un système qui est pourri, pas des individus : chacun est un rouage d'un machine détraquée, à l'image de la mère, noble qui a ratée quelque chose avec son fils par convention sociale, ou des servants pas toujours sympathiques (surtout ceux qui dirigent) ou des servantes devenues mères et répudiées (à une époque où préservatif, pilule et avortement sont interdits, bien sur). le système, c'est ce qui est reproché par Hubert et auquel il oppose l'idéal de liberté que représentant alors les États-Unis dans l'imaginaire collectif. Une bonne piqure de rappel, rehaussé par le dossier à la fin de la BD, aussi intéressant que la BD en elle-même.

Donc si je suis bien conscient des qualités de la BD, réelles et qui ont tout leurs intérêts, je ne suis pour autant que peu clients de par son sujet qui ne m'intéresse pas et sa fin qui ne m'a pas satisfait même si elle a un sens dans le récit.
Je redirais donc mon avis : une bonne BD qui ne m'a pas convaincu.
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Londres. Époque victorienne. Sir Edouard est un jeune noble, blasé et arrogant en diable. Lorsqu'il regagne la demeure familiale, située en pleine campagne, il s'ennuie au plus haut point. Provocateur et libertin, il est alors à l'affût de toute nouvelle rencontre qui pourrait le distraire. Il faut dire que les moeurs du jeune homme sont dites scandaleuses puisqu'il collectionne les maîtresses : les jeunes filles de bonne famille et vieilles rombières sont autant de proies potentielles que les soubrettes qui travaillent au château.

Lisbeth est une jeune bonne, très discrète, qui vient tout juste d'arriver au service de Monsieur. Son physique quelconque et son dévouement en font une domestique modèle. Fasciné par la sagesse qui se dégage de notre héroïne, Sir Edouard se positionne à nouveau en bourreau des coeurs. Il fera même de Lisbeth sa confidente, la jeune domestique se retrouvant forcée à écouter les péripéties et autres frasques sexuelles de son maître… Rumeurs et incompréhension emplissent alors les couloirs du domaine. Car personne ne voit d'un très bon oeil ce semblant de complicité s'installant entre Lisbeth et le maître de maison.

Lorsque j'ai emprunté ce roman graphique, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre si ce n'est que celui-ci allait aborder les conditions de vie des domestiques ayant vécu au XIXe siècle. Hubert, scénariste de Monsieur désire ?, aborde bien ce point. Il montre alors la fragilité de ces petites bonnes venues de la campagne, qui se retrouvaient parfois dans le lit du maître pour être brutalement chassées du domaine si grossesse il y avait ! Mais cette BD aborde aussi le travail extrêmement éprouvant des domestiques, en service avant même le lever du soleil pour ne terminer que très tard le soir. Une place difficile, d'autant que même entre les domestiques il convenait de respecter une certaine hiérarchie.

Mais ce roman graphique aborde également la vie de débauche menée par certains nobles célibataires du XIXe siècle. Les plaisirs rythmaient alors le quotidien. Soirées mondaines. Chasse à courre. Jeux de cartes ou d'argent. Chaleur des bordels. Hubert nous dépeint alors une société qui, sous le voile des conventions et des bonnes manières, masque comme elle le peut les vices et les travers de certains de ses sujets.

Certaines scènes sont donc osées, voire crues, puisqu'elles sont censées choquer Lisbeth et l'amener à réagir autrement que par sa compassion, son dévouement et en même temps son attitude un brin distante (pour l'époque appropriée) vis-à-vis de son maître. Je vous avoue que je ne m'attendais pas à tout ce déballage. Si je n'ai pas été gênée plus que ça, j'aurais sans doute préféré que l'intrigue parte dans une toute autre direction au niveau du lien se tissant entre Lisbeth et Edouard.

De même, j'avais été attirée par la couverture que je trouve très réussie. Je regrette que l'ensemble de ce roman graphique ne soit pas du même acabit. Je n'ai en effet pas réussi à accrocher au graphisme proposé par Virginie Augustin. Je n'ai pas non plus été spécialement enchantée par le final de cette BD, dans le sens où je suis restée quelque peu sur ma faim.

J'ai en revanche beaucoup aimé les quelques pages qui viennent clôturer cet ouvrage. Celles-ci rappellent le contexte social et économique de l'époque tout en nous offrant quelques renseignements sur le règne de Victoria, la domesticité à l'époque victorienne ou encore les conditions de vie de la classe ouvrière.

En bref, je n'ai pas été totalement séduite par ce roman graphique. J'aurais préféré que le lien entre nos deux héros se tisse bien différemment et je n'ai pas non plus accroché au style de Virginie Augustin. Reste que j'ai apprécié retrouver l'atmosphère propre au règne de Victoria ou encore explorer différemment les conditions de la domesticité sous le XIXe siècle.
Lien : https://labibliothequedebene..
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Une jeune aristocrate de l'Angleterre victorienne dépravé tente de corrompre une servante simple et honnête. Les différences de classes et de caractères sont mises en lumière, avec un petit rappel historique en fin d'ouvrage bien vu.
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Lisbeth devient domestique d'Edouard, un noble qui aime choquer le monde. Il aime raconter ses débats.

En lisant cette bande dessinée, j'ai été mal à l'aise. le discours soutenu et le langage cru sont en contradiction.
En plus, Lisbeth reste imperturbable, c'est encore plus gênant.
C'est étrange, je suis incapable de dire si j'ai aimé ou non cette lecture.
Attention au public, car il y a des scènes vraiment crues.
Je ne suis pas fan du dessin, je trouve que les personnages sont disproportionnés.
C'est un grand monsieur de la bande dessinée, je ne suis juste pas admiratrice de son style.
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Londres, époque victorienne. Sir Edouard est un noble plein de morgue, blasé et fornicateur en diable. Il mène une vie oisive et passablement scandaleuse puisqu'il collectionne les maîtresses : ses soubrettes qu'il engrosse et chasse aussitôt of course, des vieilles rombières, des femmes mariées mais aussi des jeunes filles en fleur qui se retrouvent bannies de la bonne société par sa faute.

Lisbeth est une jeune bonne très discrète qui vient de faire son entrée au service de monsieur. Son visage ingrat et sa condition l'empêchent de penser au mariage. Malgré le joli minois de Monsieur, pour elle pas question de libertinage et c'est ce qui va attirer sir Edouard qui va en faire sa confidente. Malgré leurs disparités sociales, une certaine complicité naît entre eux et va provoquer la jalousie du personnel…

En empruntant Monsieur désire ? je ne connaissais absolument pas son sujet mais je me doutais bien qu'il évoquerait la condition de la domesticité féminine à l'époque victorienne.

L'histoire que nous conte Hubert le scénariste de ce roman graphique aborde bien ce point, montrant la fragilité de ses petites bonnes venues de la campagne qui bien souvent atterrissaient dans le lit de leur employeur, de bon gré ou de mal gré d'ailleurs (le fameux droit de cuissage !) et qui étaient ensuite irrémédiablement jetées une fois engrossées avec un petit pécule si Monsieur était généreux ou sans rien sinon, les condamnant ainsi à la prostitution car personne n'embauchait une fille mère, avec ou sans bébé.

Mais Monsieur désire ? aborde aussi la vie de débauche que menaient certains nobles célibataires oisifs du XIXè siècle et dont les plaisirs rythmaient le quotidien, entre le jeu, les soirées mondaines et les bordels, qui connaissent un succès florissant tout au long du règne puritain de Victoria.

Certaines scènes sont donc assez osées et crues puisqu'elles sont censées choquer Lisbeth et la faire réagir autrement que par sa gentillesse et sa compassion naturelles, j'avoue que je ne m'attendais pas à ce déballage mais ce n'est pas ça qui m'a le plus gênée.

J'avais été attirée par la couverture que je trouve réussie et je regrette que l'ensemble de la bande dessinée ne soit pas du même acabit, je n'ai pas accroché au style de Virginie Augustin et je regrette que la typologie soit aussi petite, je ne l'ai pas trouvé confortable à lire du tout.

Quant à la fin du récit, je ne l'ai pas aimé car elle m'a laissé sur ma faim justement !

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Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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Dessin très stylé qui retrace l'ambiance luxueuse, ampoulée et l'esprit terrible de l'aristocratie anglaise de l'époque. J'ai failli arrêter la lecture tant les personnages m'énervaient et que je ne voyais où l'auteur voulait en venir. En persévérant, j'ai finalement apprécié l'histoire et relu la BD pour bien comprendre l'architecture subtile et l'articulation des évènements.
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