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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tandis que je cherchais seulement la date de ses noces, Paris Match m'apprend avec des mots de poids et des photos-choc que la reine Victoria a lancé la mode du mariage en robe blanche. J'ai en effet lu récemment dans DADA que le rouge était de rigueur en Europe, avant, pour se passer la corde au cou dans la liesse.
Je tiens la date de l'union entre la reine Victoria et son prince Albert : 10 février 1840.

C'est pour assister à cette cérémonie & à contrecoeur que notre Monsieur Edouard (fictif) est de retour dans sa propriété londonienne.
Les domestiques s'affolent, certain(e)s frétillent à tous les étages, pas seulement pour astiquer la maison du sol au plafond : monsieur est jeune, beau, séducteur... et membré comme un âne, un zèbre 🦓, un poney shetland 🐴...
Monsieur aime se rouler dans la fange ; il fréquente les prostituées de Whitechapel - bas-fonds de Londres où Jack l'Eventreur fera son marché un demi-siècle plus tard. Il boit, se bat, et rentre en triste état au milieu de la nuit. Mais visiblement, il ne se satisfait complètement de ses orgies & orgasmes que s'il les raconte crûment, avec moult détails. Contre toute attente, il choisit comme confidente une jeune domestique au physique ingrat.

Monsieur est pervers, Monsieur est provocateur. Mais surtout, Monsieur semble entraîné dans une spirale d'autodestruction, et ce n'est ni sa mère, ni la société victorienne hypocritement corsetée qui peuvent lui reprocher ses comportements.

L'histoire est complétée par un documentaire d'une vingtaine de pages sur la famille royale britannique, l'époque victorienne côté aristocratie et en coulisse.

Dans ce roman graphique finement illustré, Hubert montre les rigidités et la ségrégation sociale de l'Angleterre victorienne.
Il interroge également les rapports hommes-femmes, la sexualité, le respect entre partenaires, comme dans 'Peau d'homme', co-signé avec Zanzim.
Ce WE, j'ai également lu 'L'Ile aux femmes', de Zanzim, dont les thématiques et personnages sont proches de ceux des albums écrits/dessinés à quatre mains.
Il me reste à découvrir 'La Sirène des pompiers', j'essaie de résister et me garder cette lecture pour ce WE... 😋

Cru, salé, sucré, acide, amer, piquant et doux. En un mot : savoureux.

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* https://www.parismatch.com/Royal-Blog/Royaume-Uni/Il-y-a-179-ans-la-reine-Victoria-du-Royaume-Uni-lancait-la-mode-du-mariage-en-blanc-1604526
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Voilà une bande dessinée assez étonnante.
On y rencontre deux personnages principaux : un dandy oisif qui ne sait comment se distraire et qui essaie toutes sortes de jeux sexuels pour lutter contre la vacuité de sa vie, et une servante plutôt ingrate, qui n'a d'autre ambition que de faire correctement son travail.
Mais le maître va trouver très amusant de tenter de choquer la pauvre fille qui semble bien pudibonde en lui racontant par le menu ses frasques sexuelles, ses soirées de beuverie, de bagarres, ses petits jeux pervers et dangereux, la mettant du même coup dans une position difficile envers les autres domestiques de la maison.
L'histoire se passe en Angleterre à l'époque victorienne et on voit bien le vice et la vertu s'affronter au quotidien dans les diverses classes sociales.
Le sort des domestiques semble très incertain, chaque petite erreur étant sanctionnée, que ce soit par une retenue sur les gages ou par un renvoi immédiat selon de degré de gravité de la faute.
Les maîtres ont évidemment tout pouvoir sur le sort de leurs domestiques, ils peuvent les culbuter, les maltraiter ou les renvoyer sans même avoir à se justifier.
Les dessins ne m'ont pas vraiment plu mais on y voit bien la société de l'époque : les décors, les meubles, les vêtements, le vocabulaire, tout est parfaitement représentatif d'une époque et d'un lieu.
La bande dessinée se poursuit par un documentaire passionnant d'une quinzaine de pages sur divers thèmes lié à l'époque victorienne : le libertinage, la condition des femmes, les bas-quartiers, la misère et la pauvreté, les problèmes d'hygiène, la vie politique et quotidienne...
J'ai trouvé cette bande dessinée très intéressante, mais je ne peux pas dire qu'évoluer dans cette ambiance malsaine et injuste m'ait beaucoup plu.
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Moi qui aime l'univers victorien, Jane Austen, Downton Abbey enfin vous voyez l'ambiance et bien là je suis dans mon élément..... On retrouve les décors, l'aristocratie anglaise mais aussi le petit monde de la domesticité et de ses codes.
Attention aux personnes prudes, certaines scènes, dessins pourront les choquer, je préviens, car sous des codes précis et rigides, la bourgeoisie anglaise est aussi un lieu de débauche.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Lisbeth, domestique insignifiante sauf aux yeux de son employeur, Edward, homme désabusé, orgueilleux et débauché, qui trouve en elle une oreille attentive, sans complaisance et franche. La seule peut être autour de lui à qui il peut faire confiance.
Mais Lisbeth a la force et le courage de ne pas profiter de son avantage et partira pour se lancer un défit (une suite ????) loin, très loin de ce monde en perdition dans un pays neuf et plein d'avenir.
Les dessins sont nets, parfois sans texte car explicites, surtout ceux sur la condition des employé(e)s de maison.
Il règne parfois une noirceur rendant bien l'atmosphère du Londres du 19ème Siècle.
Cerise sur le gâteau ou plutôt devrais-je dire cherry on the cake à la fin de l'album un petit opus retraçant l'histoire du Londres du récit : la royauté, Londres la ville, la reine Victoria mais aussi l'appel de l'or et des promesses d'avenir !!!!!
Je guetterais une suite éventuelle.....
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Voici un roman graphique atypique et lumineux que j'ai lu par hasard mais avec beaucoup d'intérêt et de plaisir. Comme souvent, mon oeil a été attiré par la première de couverture, où ici deux personnages se font face : un Grand et bel homme, c'est Monsieur... et en petit, mais vraiment minuscule, sa servante toute dévouée à ses ordres. Voilà qui est explicite et illustre parfaitement les différences de classes.

L'auteur nous entraine en Angleterre, à l'époque victorienne, dans une belle demeure londonienne, où se côtoient, comme dans la société, deux mondes opposés : les nobles, riches et oisifs et les domestiques qui les servent sans avoir aucun droit.

Monsieur s'appelle Edouard. C'est un dandy débauché, blasé et sans affect. Tel un nouveau Valmont, il multiplie les conquêtes féminines et les beuveries. Au petit matin, son personnel, est contraint de le récupérer souvent ivre mort et de le mettre au lit.

De son côté, Lisbeth, une jeune fille de la campagne, discrète et besogneuse mais au physique ingrat, vient d'être embauchée, comme femme de ménage, dans la grande maison. Journées de travail longues et exténuantes sous les ordres tyranniques de la gouvernante. C'est un scandale mais c'est hélas la norme quand on est issu d'une famille pauvre sans espoir d'amélioration. Lisbeth en est consciente.

Et soudain une relation improbable et ambigüe va se nouer entre Edouard et Lisbeth. le maître ne va pas trousser sa servante (même si dans ce monde hypocrite, c'est chose admise), non, avec un malin plaisir, il va lui raconter ses aventures, ses frasques sexuelles, qui étonnamment vont laisser Lisbeth imperturbable. Docile, elle va simplement l'écouter et ainsi devenir sa confidente, un rôle impensable et intolérable pour la famille et la hiérarchie des domestiques.

J'ai beaucoup aimé cet album écrit par Hubert et brillamment illustré par Virginie Augustin. Je ne connaissais ni l'un ni l'autre, et c'est une belle découverte. La narration est subtile, les personnages attachants et les références historiques intéressantes. Les graphismes sont élégants et précis, ils marient astucieusement les contrastes et les couleurs ; vives et lumineuses pour les décors somptueux de la villa et sombres pour les bas fonds où se traine Edouard lors de ses nuits de débauche.

A la fin de l'ouvrage un appendice illustré et très bien conçu, rappelle au lecteur le contexte historique : la suprématie de l'Angleterre à cette époque, son empire colonial immense et son industrialisation florissante, mais aussi la société contrastée, machiste et capitaliste, où richesse et misère se côtoient violemment. A lire impérativement...

Mais j'allais oublier l'ultime dessin, en noir et blanc, en toute dernière page. Comme un épilogue à l'histoire, il nous rassure sur le destin de Lisbeth et cela fait plaisir.

#Challenge illimité des Départements français en lectures (29 - Finistère)
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Le jeune aristocrate Edouard a mauvaise réputation. Celle d'un joyeux queutard sans foi ni loi. Queutard, il l'est sans aucun doute ; d'ailleurs l'ostentation qu'il affiche en matière de sexe en choque beaucoup dans cette Angleterre victorienne conservatrice. La joie qu'Edouard semble afficher n'est en revanche qu'une façade. C'est ce que comprend rapidement Lisbeth, une domestique de la maison.
Quand Lisbeth devient la confidente du jeune homme, son entourage est plus choqué que s'il avait simplement fait usage de son droit de cuissage ! Un tel rapport affectif enfreint en effet plus les règles de distanciations entre classes sociales que le viol d'une servante par son maître ! Il semble que le physique ingrat de Lisbeth puisse la prémunir de tels assauts d'Edouard.

A l'instar d'Edouard, cette bande dessinée dénonce les hypocrisies de la haute société anglaise du XIXème siècle, où les pratiques sexuelles doivent rester cachées : la prostitution est une institution mais la liberté sexuelle consentie est prohibée, surtout si l'on est une femme ou un homosexuel.

Le mot monarchie n'est à lui seul pas joli, mais sur la monarchie anglaise contemporaine, il y aurait encore beaucoup à dire !
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Voici l'étonnante histoire de Lizbeth, servante dans une grande maisonnée britannique et aristocratique au beau milieu du XIXe siècle, imaginée et écrite par Hubert (scénariste des Ogres-Dieux, de Peau d'homme, …) et astucieusement mise en images par Virginie Augustin.
Derrière ce titre et une couverture singulière semblant annoncer un scénario à tendance frivole et libertine se cache une page essentielle de l'histoire sociale et de l'émancipation féminine.
La ville de Londres en pleine période victorienne est grosse de 2,5 millions d'habitants – quand Paris n'en comptait à peine un million – et représentait parfaitement cette époque de pleine effervescence et en mutation.
Des populations issues de classes sociales que tout opposait furent attirées par l'essor économique sans précédent que connaissait l'Angleterre, conséquence directe de la défaite de la France napoléonienne et des choix politiques et économiques fait par la Couronne, ce qui allait assurer à la Grande-Bretagne un siècle de suprématie et fonder les bases de la modernité technologique.
Des archaïsmes sociaux très stricts ainsi que les nombreux abus dont l'aristocratie et le clergé s'étaient montré capables avaient nettement défini les enjeux sociaux et formé une caisse de résonance qui allaient attiser ce que l'on nommerait bientôt la lutte des classes.

Lizbeth est une servante intelligente, moderne et profondément féministe. Elle a la tête bien faite et les pieds sur terre.
Monsieur Édouard représente le pouvoir à travers le monde aristocratique libertin et décadent. Paradoxalement, il sera l'instrument de la révolution sapant lui-même les bases de la caste dirigeante par ses frasques et parce qu'il choisira Lizbeth comme confidente ; transgression des genres.

Le dessin de Virginie Augustin est très évocateur et véhicule parfaitement les émotions ressenties par les personnages, qu'ils soient aristocrates, gouvernantes, majordomes, servantes, gens du peuple ou prostituées.
L'ordre social reposait alors sur des conventions connues et tacitement acceptées ; chacun connaissait sa place et ses limites ainsi que les prérogatives héritées des siècles précédents. Il n'aura suffit qu'une seule pièce, qu'une unique brique de cet édifice se descelle pour que des anfractuosités se révèlent et fassent que le mur se lézarde menaçant de ruine toute la maisonnée…

A la fin de l'album - qui se termine un peu abruptement à mon goût - se trouve un cahier de 28 pages fait d'encarts historiques abordant différents thèmes comme celui de la prééminence de la Grande-Bretagne au XIXe et de Londres en particulier ; les problèmes de santé publique rencontrés dans la capitale liés à l'explosion démographique ; l'histoire et le fonctionnement de la monarchie Britannique ; celle de la famille royale ; l'organisation du monde aristocratique et celui de la domesticité et… la condition féminine.

Il est choquant de constater à quel point la place de la femme était insignifiante dans l'Europe du XIXe siècle et cela même – paradoxalement – dans une Angleterre gouvernée par une reine.
A cette époque, il était inconcevable qu'une femme puisse vivre seule. Les filles étaient préparées à un rôle d'épouse et on leur inculquait les notions de servitude de leur mari, de douceur et d'humilité. L'éducation religieuse, les arts ménagers et les arts d'agrément leurs étaient enseignées alors qu'elles étaient dispensées des études universitaires (les sciences et le droit en particulier) !
Bien entendu, leurs lectures étaient strictement encadrées. C'est dire que Jane Austen (Orgueil et préjugés, Persuasion, …) a eu bien du mérite !
Juridiquement la femme était une perpétuelle mineure qui n'avait pas le droit de vote, ni celui de porter plainte, ni celui de posséder des biens en propre, ni celui d'occuper un emploi en dehors de l'enseignement ou de la servitude des classes dirigeantes, à moins celle fut prostituée.
Lors du mariage, ses biens appartenaient au mari et celui-ci gardait les enfants en cas de divorce. En cas de veuvage, c'est le fils ainé qui prenait possession des biens de sa mère… Il faudra attendre la fin du XIXe s. pour la loi commence enfin à envisager un rétablissement de l'équilibre.
Mais un siècle et demi plus tard, il reste encore du chemin à parcourir…

Cet album est un très beau plaidoyer pour le GIRL POWER.

Et pour les lecteurs curieux ou perspicaces, les jolis motifs floraux de la première et de la quatrième de couverture (des lys ou des ipomées rouges sang ?), préfigurent les allégories de l'Art Nouveau et dissimulent de petits corps féminins extatiques à moins qu'ils ne représentent quelques vulves épanouies : un joli travail de la dessinatrice !
Quant aux gardes colorées en papier marbré, elles sont très… spéciales.

N'hésitez pas à aller jusqu'à la toute dernière page de l'album (p. 128) où Lisbeth apparait siégeant fièrement devant son épicerie et portant une Winchester.
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Etonnant ! Surprenant !
Un noble de l'époque victorienne, obsédé sexuel qui prend du plaisir à raconter à sa jeune servante ses exploits et orgies. Lisbeth reste stoïque, jusqu'au jour où il la demande en mariage….
Gros travail documentaire sur les derniers pages qui narrent cette époque victorienne et les conditions du peuple. Des chiffres qui font froid dans le dos.
Graphisme de qualité.
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Difficile de faire un retour sur ce roman graphique adulte alors que le personnage principal est un salaud fini.
Lorsque Ms Oliver revient à Londres, « les mères frémissent et cachent leurs charmantes filles encore innocentes des dangers de l'amour, les maris frottent leurs cornes et les putains sortent leurs plus belles parures. »

Cet album regroupe les aléas de l'organisation de la société victorienne. Les clubs masculins, l'insignifiante place des femmes, les valeurs aristocratiques et les employés de maison. Je ne parle pas de la prostitution car elle perdure au passage du temps malgré qu'au XIXe siècle, elle ne soit pas illégale.
Lisbeth, nouvellement engagée comme domestique chez Édouard Oliver, dans des conditions exécrables bien sûr, devient la confidente de son maître courailleur. Mais il est pas à peu près bambochard le noble arrogant. Il est difficile à cerner alors que Lisbeth est un vrai ange pour lui.
« C'est un enfant perdu, égaré dans des jeux d'adultes, mais qui n'a jamais grandi. »
Elle devient sa complice malgré elle alors que cet état lui crée des conflits avec les autres serviteurs. Notre Lisbeth saura se sortir de ce pétrin tout en continuant son rôle protecteur pour son maître.

La morale de cette histoire donne le méchant rôle à la maman, les hommes sont très méchants et l'époque pas trop recommandable. Est-ce que cette BD aux scènes de sexe très explicite est intéressante? Oui mais… pas essentielle. Pour le plaisir de voir une femme de basse classe s'en sortir!
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Dans cette bd où les dessins s'accordent très bien à l'époque évoquée, un jeune aristocrate de l'époque victorienne mène ce que les bien pensant ne manqueraient pas d'appeler une vie de débauché : alcool, sexe, bagarre... rien ni personne ne lui résiste excepté une jeune servante à qui il raconte toutes ses frasques en espérant la choquer et la faire quitter la neutralité que lui impose sa condition de domestique.
C'est intéressant de voir les rapports de force entre eux s'inverser alors que chacun à un rôle tout désigné dès la naissance et se doit de le tenir... au moins en apparence. Mais finalement les vraies personnalités de ce lord et de sa confidente se révèlent au fur et à mesure... et en fin de compte tout n'est pas écrit à l'avance...
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Voici une chouette Bd qui nous plonge dans les deux mondes d'une grande demeure anglaise : celui d'en haut, des aristocrates, des bourgeois, et celui d'en bas, des domestique et des gens de maison. Si tel est le décor, l'histoire est plus perverse : un aristocrate débauché, cynique et jouisseur, sorte De Valmont anglais du XIXe siècle, décide de raconter toutes ses frasques à une domestique au physique disgracieux mais aux yeux de Madone et à la force et à la vertu inégalable.
L'histoire est intéressante, bien menée quoiqu'un peu répétitive.
Le dessin est assez bon, un peu maniéré mais tout à fait dans le ton de la BD.
L'ouvrage se termine par un petit dossier intéressant sur la reine Victoria, le contexte historique et géographique et les codes de la société d'alors.
Juste après ce dossier se trouve un petit dessin qui clôture l'histoire...une bonne idée.
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