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sur 7589 notes
Bien entendu je connais Victor Hugo ses poèmes, le titre de ses romans... mais je dois avouer, à ma grande honte, que ses romans me tombent des mains.

Aussi en ouvrant Audiolivre et en découvrant ce roman qui n'était pas trop long, je l'ai écouté pendant mes balades de cet hiver. Ce condamné, dont on ne connait pas le crime, nous fait part de ses pensées, de ce qui le rattache à l'humanité. On ne sait pas qui il est ni ce qu'il a fait... mais cela importe peu.

C'est poignant et un texte percutant contre la peine de mort.
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Un recueil de textes engagés sur la lutte contre la peine de mort. Ils sont incontournables et très modernes. La première nouvelle « Comédie à propos d'une tragédie », est très courte et elle est liée à la deuxième, comme pour l'introduire. Un groupe de personnages garants de « la bonne société », parlent poésie en se promenant, et leur discussion se porte sur un livre qui fait scandale, « Dernier jour d'un Condamné », qu'ils trouvent de mauvais goût et immoral. Puis, viennent deux nouvelles sur deux condamnés à mort, « le Dernier Jour d'un Condamné », et « Claude Gueux ». le passé criminel du condamné est inconnu et pour lui, l'espoir est présent jusqu'à la dernière minute. le personnage de Claude Gueux, un homme bon, basculant dans le meurtre en prison, a inspiré grosso modo l'auteur pour son personnage Jean Valjean.

Viennent alors plusieurs textes sur l'affaire Tapner, qui a passionné l'auteur, alors exilé de France. Un homme assassine à Guernesey son épouse en 1854, et incendie sa maison. Victor Hugo supplie la population de l'île de refuser de le pendre, dans un texte absolument superbe. J'ai beaucoup aimé ces pages pleines de passion, d'émotion. C'est un plaidoyer qui serre le coeur et qui d'ailleurs fut à deux doigts d'atteindre son but à l'époque. La population en fut touchée. Ensuite, la lettre à Lord Palmerston, un an plus tard, plus amère, décrit avec réalisme tous les détails de la pendaison de Tapner. C'est difficile à lire, et ça montre toute l'horreur d'une exécution. Dans le dernier texte « Sur l'Affaire Tapner », Hugo se rend en reportage sur les lieux de la mort de Tapner, pour voir la prison, ainsi que tout ce qui l'a touché.

J'ai chez moi depuis si longtemps les Ecrits sur la peine de mort, un ouvrage qui revêt à présent davantage de valeur pour moi, et que je lirai avec davantage de perspectives à présent.
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Un plaidoyer pour l'humanité, un réquisitoire contre la peine de mort.
Le lecteur partage la geôle du condamné à mort, s'enfonce dans les abysses de ses pensées et de son désespoir, ignorant son identité et la cause de son incarcération. Qu'importe ! Hugo met sa plume au service d'une cause , pas d'un homme parmi tant d'autres.
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"Le Dernier Jour d'un condamné" est, dans la plume de Victor HUGO, un plaidoyer contre la peine de mort, plus précisément contre l'injustice, les injustices que requière un prononcé de mise à mort. Quel sens cela peut-il avoir de lire un discours de plus sur ce thème ? Qu'y a-t-il de neuf dans ce récit ? Tous les jours, on voit passer des pétitions à signer contre, des articles qui pourfendent ceux qui veulent la maintenir !

La première bonne raison est justement cette actualité qui maintient la réalité même de la peine de mort et ce courant de fond, de ténèbres, qui dans bien des contrées veut la rétablir ! La thèse de l'auteur est simple : le rôle de la justice est d'améliorer l'être pour corriger ses manquements humains et non celui de condamner à mort et de se montrer injuste envers les victimes collatérales que sont les innocents qui vivent dans l'entourage immédiat du coupable, présumé ou avéré !

Une deuxième raison pourrait être de se poser les questions de l'exemplarité de la peine de mort, celle de la société qui classe et déclasse les sujets d'un tribunal alors qu'en tous lieux, ils ne peuvent revendiquer l'absence d'erreurs judiciaires et encore moins invoquer un Humanité qui respecterait davantage l'Homme que les rouages de la machinerie qu'est la Justice (La majuscule n'étant malheureusement pas toujours de mise, loin s'en faut !).

Une troisième raison pourrait être le bonheur de se remettre à lire des auteurs humanistes tels que Victor HUGO, relire des Classiques en n'oubliant jamais que, même si l'argumentation n'est pas de première jeunesse (celle-ci date de 1829), le style peut être qualifié de classique, les propos, à l'époque, n'avait rien, absolument rien de classiques, ils étaient même, aux yeux de beaucoup, subversifs et contre-indiqués... Ils n'en restent pas moins d'une actualité frémissante face aux mises à mort prononcées et exécutées au nom de Lois (religieuses ou civiles) de notre temps !

Bref, une bonne occasion de réfléchir et de se poser la question des injustices que requièrent un prononcé de condamnation à mort et son exécution.
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Un texte à la partialité parfaitement assumée: Hugo est contre la peine de mort.
Si l'on accepte ce postulat de départ, alors ce récit des six dernières semaines d'un condamné à mort, de la proclamation du jugement à l'exécution finale, vous prend aux tripes!...

On entend les portes claquer, la foule hurler, la guillotine se monter, les ciseaux couper les cheveux du condamné...
Avec lui, on passe de la peur à l'effroi devant la mort programmée, on pleure sa petite fille qui restera orpheline, on frémit devant la foule qui se réjouit du spectacle à venir...

Un texte très fort, donc, qui émeut et fait réfléchir à un sujet qui, ici ou ailleurs, hier, aujourd'hui ou demain, reste toujours d'actualité!
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"Condamné à MORT !
Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids."

C' est par ce cri d'angoisse glaçant que s'ouvre ce roman puissant et engagé de Victor Hugo, ce réquisitoire, toujours d'actualité, contre la peine capitale. On ne saura jamais le nom du narrateur, ni quel crime il a commis ni les raisons qui l'y ont poussé (ce pourrait être n'importe quel prisonnier) ; le lecteur le suit simplement durant la dernière semaine de sa vie et cela fait frémir.

Ecrit à la première personne du singulier, ce roman assez court mais poignant se présente sous forme d'un journal intime d'un homme face à une mort inéluctable. Victor Hugo nous fait plonger dans la psychologie profonde du personnage, dans ses réflexions conscientes mais également dans ses angoisses, ses sensations, ses rêves - le plus souvent des cauchemars ou des hallucinations. Il recueille aussi ses souvenirs d'enfance et d'adolescence et évoque ses premiers émois. La narration, même si elle suit un mode linéaire, est parfois désordonnée comme l'est assurément le cheminement intérieur de la pensée désespérée du héros. Quarante-neuf chapitres, certains très courts (juste une demie page), pour partager la cellule du prisonnier, s'imprégner de ses souffrances physiques et morales et, avec lui, attendre impuissant l'exécution fatale. Il sera guillotiné sur la Place de Grève, en public, sous les clameurs du peuple venu assister au "spectacle".
"Tout ce peuple rira, battra des mains, applaudira."

Victor Hugo a écrit ce réquisitoire alors qu'il n'avait que 27 ans. Romancier, poète, dramaturge, homme politique... il a toujours milité pour les causes qui lui tenaient à coeur. L'abolition de la peine de mort en est une. Dans un style riche et sobre, précis et limpide, il insiste efficacement sur l'absurdité et la monstruosité des exécutions capitales. Il poursuivra son combat toute sa vie et soutiendra les révolutionnaires condamnés pendant la Commune de Paris.

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Le dernier jour d' un condamnée est sans doute l'un des romans à thèse de Victor Hugo le plus populaire après Les Misérables. L'auteur qui fut à la fois romancier, poète dramaturge mais aussi homme politique très engagé sur la question sociale, la peine de mort dont la question sera un fort enjeu politique dont il combattra.

C'est par ce roman que Victor Hugo dénonce la peine de mort où nous suivons le parcours d'un condamné de la fin de son procès à sa monté sur l'échafaud.
Le condamné raconte son quotidien en prison et ses réflexion brut mais aussi de manière philosophique sur ce qu'il est devenu sur ce qu'il est devenu et son passé. L'histoire est raconté comme un carnet de bord.

Le dernier Jour d'un condamné est une oeuvre incontournable et un classique de la littérature française.
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Hugo frappe très fort avec ce récit. Comment ne pas être interpelé par les derniers jours de cet homme ? L'époque était terrible. 1981 est passé depuis par chez nous. Merci Mitterrand ! Mais n'y aurait -il pas encore matière à réflexion sur les horreurs et les injustices, de tous ordres, liés à notre époque ?
Un roman finalement toujours actuel.
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Classique accessible à tous gratuitement sur liseuse, ou encore en version audio téléchargeable.

Pour ma part, j'ai un peu honte d'avouer que je découvrais la plume de Victor Hugo, un jeune auteur de 27 ans dont je n'avais jamais entendu parler. J'espère que cet aveu ne me condamnera pas aux travaux forcés (la lecture de l'intégrale de Flaubert?)...

Cette lecture est bien sûr à recommender: son sujet ne peut qu'intéresser. Certains passages sont assez touchants (la visite en cellule de la petite fille du condamné). Même si à l'époque du son écriture, ce texte était très osé et provocateur, aujourd'hui, il m'a parfois semblé manquer de percussion et m'a de temps en temps un peu ennuyé.
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Un petit livre dérangeant, vite lu, mais qui reste longtemps présent à l'esprit....Ah Hugo! Irremplaçable
On ne sait pas pourquoi cet homme a été condamné à mort, quel crime il a commis...on l'accompagne pendant les 6 semaines entre le jugement et l'exécution, du cachot sordide jusqu'aux dernières attentions précédant la mise à mort, jusqu'aux derniers instants rituels...la coupe de cheveux, la découpe du col de la chemise, la montée des marches..6 semaines de torture morale
Un clac! une claque!
Dérangeant quand on a vécu l'époque des exécutions capitales, celle de Buffet qui avait tué et celle de Bontemps qui n'avait pas de sang sur les mains, celle de Christian Ranucci qui était peut-être innocent, quand on a entendu son grand-père raconter une exécution vue dans sa jeunesse...un spectacle rare dans une vie de jeune homme au début du XXème siècle...un grand père qui m'en a parlé une seule fois, les larmes aux yeux....la charrette, les cris et applaudissements de la foule...Le silence, les cris et les larmes aussi..
Dérangeant, alors qu'un condamné à mort devant une cour d'assise ne pouvait faire appel et n'avait d'autre choix que se pourvoir en cassation ou espérer une grâce présidentielle...Combien d'innocents ont été assassinés par la justice.
Dérangeant parce que cette peine n'a jamais limité la criminalité
Dérangeant à une époque où de nombreuses personnes sont exécutées au nom de croyances religieuses sous d'autres cieux
Dérangeant parce que Hugo au delà du monstre qu'était peut être son héros, nous fait vivre les angoisses de tout homme devant la mort, certaine, cruelle, devant ce temps qui passe avant l'échéance, de cet homme abandonné par tous y compris par sa gamine...
Un grand Hugo

Lien : https://mesbelleslectures.wo..
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