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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les différentes pièces du puzzle s'assemblent enfin ! Formidable et agaçant, troisième et dernière partie d'un roman de plus de 1200 pages, ce livre de Victor Hugo est consacré pour près de ses deux premiers tiers à nous raconter l'insurrection de juin 1832 où les personnages du roman vont se rejoindre et interagir au coeur de cette révolution manquée. La suite est une sorte de long épilogue aux Misérables.


Ce roman est celui qui fait sans doute le plus la part belle à l'action et à L Histoire surtout sur sa première partie où sont décrites les courtes mais intenses journées d'émeutes qui secouent Paris. C'est aussi le livre où les principaux personnages du romans vont achever leurs mutations.


Les personnages, parlons-en ! Je dois bien avouer que je ne suis pas un grand fan de la plupart des personnages des Misérables. Peut-être justement parce que ce ne sont pas des personnages à part entière mais avant tout des symboles. Je dois même dire que Cosette et Marius, personnages aussi bons que fades et niais m'agacent particulièrement. J'apprécie bien davantage Éponine Thénardier (à mon avis, le seul personnage féminin avec une vraie envergure) ou encore l'inflexible Javert qui sort superbement du roman. Si les personnages sont souvent caricaturaux, accordons à l'auteur qu'il les fait évoluer : le plus représentatif en cela est évidemment Jean Valjean qui, dans ce livre, finit par se débarrasser de ses secrets et de toute jalousie égoïste pour quasiment se transfigurer en un Christ des temps modernes, altruiste, généreux et honnête.


Pour le style, Hugo fait du Hugo et il ne faut pas s'attendre à autre chose. Comme pour le reste du roman on a droit à des passages grandioses (L'ambiance des barricades et la sortie de Gavroche, la fin de Javert) à de longues digressions (l'histoire du cabaret Corinthe) et à quelques passages moralisateurs comme quand Hugo nous apprend aux alentours de la page 90 la différence entre une (bonne) insurrection et une (mauvaise) émeute. Autre particularité du style de l'auteur, il réussit à alterner les registres entre une langue bourgeoise et soutenue et un argot populaire et très imagé.


Si l'oeuvre a donc, pour moi, quelques défauts, on finit par pardonner à ce roman unique par ce qu'il nous plonge dans son histoire et dans L Histoire avec un grand H et que l'on retient notre souffle. L'intrigue avance tambour battant, Victor Hugo n'hésitant pas à sacrifier quelques-uns de ses personnages et les révélations (parfois connues du lecteur mais pas des personnages) succèdent aux rebondissements. Comme souvent, Hugo brade un peu de vraisemblance (il est vrai que les personnages, tous liés entre eux se croisent et se recroisent comme si Paris était un village de 200 habitants !) pour sublimer les situations tragiques ou pathétiques mais on finit par l'en remercier car il le fait avec une grande habilité et pour le plaisir du lecteur.


Un livre qui, s'il n'est pas dépourvu de défauts, conclu assez brillamment l'oeuvre unique qu'est Les Misérables.
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Des "Misères" aux misérables la route fût longue.

Premier titre de cette oeuvre dont les droits d'auteur étaient destinés à la construction d'orphelinats.

Le succès n'étant pas au rendez vous de ces "misères", les "misérables" firent leur apparition.

L'âpreté de vie de ces enfances abandonnées, de cette société sans nom en pleine errance de vérité et d'existence ouvrit le coeur d'un personnage de son temps.

Maire de son état,d'un village populaire de la capitale de ce pays nommé France.

Par ses promenades de bois et de rues, par ces choses vues, ses pierres ont fait entendre l'écho d'une société assourdie de ses larmes.
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Excellent, découvert en 3eme. Personnages attachants, récit trépidant, nombreuses émotions vehiculées. J'ai même acheté les versions longues. Victor Hugo quel écrivain exceptionnel, que ce soit en poésie ou en roman il excelle. Il transmet de jolies valeurs humaines et mène des combats.
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Quand on est à la fin de la vie, mourir, cela veut dire partir ; quand on est au commencement, partir, cela veut dire mourir.
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Comment trouver les mots...
J'ai attendu d'avoir 42 ans pour oser faire face à ce monument. J'ai attendu d'avoir vu la comédie musicale, de m'être familiarisée avec les personnages, de connaître les chansons par coeur avant d'oser me lancer. Pourquoi ?

Parce qu'à 16 ans, transportée par "Notre-Dame de Paris" (avec Helene Ségara et Garou), j'ai lu le roman sans faillir, sans m'ennuyer, sans me laisser décourager par les digressions. Je sentais qu'il me fallait la même émulsion pour oser m'embarquer dans les 1500 pages des Misérables.

Alors il y a des digressions : chaque personnage a droit à sa biographie complète, chaque rue à son historique, chaque institution à sa présentation. Je sais désormais tout sur la bataille de Waterloo, le couvent des Bernardines, l'argot du 19ème siècle, le réseau d'égouts de Paris, les fleurs du jardin du Luxembourg, la vie de l'Evêque de Dignes, le mardi gras parisien...

Mais je suis heureuse d'avoir lu tout ça, d'avoir osé aborder ces 1500 pages. J'ai appris à connaître Jean Valjean, Fantine, Thenardier, Cosette, Marius, Gilles Normand, Fauchelevent, Javert, Gavroche, Paris. Paris est le personnage central de bouillonnement, le roman entier se lit comme une déclaration d'Amour au peuple, aux rues, aux révolutions. J'ai appris à connaître Victor Hugo, idéaliste, révolté, qui dénonce les injustices sociales, milite pour l'éducation, et sensibilise, à travers ses mots et ces pages, à la misère sociale et la détresse humaine.

A plusieurs reprises, j'ai pleuré.
Je suis heureuse d'avoir été au bout.

Merci Monsieur Hugo.

(seulement 4 étoiles plutôt que 5 parce que vraiment, certaines digressions m'ont semblé trop longues. Ça demande un gros effort de ne pas décrocher.)
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