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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce tome III est toujours aussi captivant, car Jean Valjean a toujours l'épée de Damoclès ( Javert ) au dessus de sa tête.
On se rappelle qu'il était victime de Thénardier et sa bande, dans la maison Gorbeau. Paradoxalement, c'est l'arrivée de Javert, prévenu par Marius, qui lui permet de fuir. Il a acheté une maison discrète rue Plumet où il loge Cosette et une vieille gouvernante discrète.Cependant, Marius, lors de ses promenades au Luxembourg, a un "coup de foudre" pour Cosette, qui n'est pas indifférente. Quand Jean Valjean, alias Monsieur Fauchelevent, s'aperçoit de la "rivalité" de Marius, il cache discrètement Cosette. Rivalité, car le vieil homme aime profondément Cosette comme sa vraie fille, et souhaite terminer paisiblement sa vie auprès d'elle. mais il sent que l'Amour de Marius ( et là, Hugo ne se prive pas d'envolées lyriques ) peut lui voler Cosette.....
Survient alors l'insurrection de juin 1832, qui occupe la moitié du livre, et où l'auteur était présent : vous pensez bien qu'il s'en donne à cœur joie :
la république veut à nouveau renverser les Bourbon, même si Louis Philippe est un bon roi..et c'est passionnant, car après une petite quarantaine de pages posant les enjeux politiques des uns et des autres, Victor Hugo fait participer presque tous les personnages de son roman à l'édification d'une barricade dans Paris, édification vécue de l'intérieur : )
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Dans ce tome 3, des personnages émergent :
Il y a Jean Valjean, pauvre héros du sacrifice, et Victor pense peut-être à sa fille Léopoldine, noyée en 1843 quand il décrit les relations entre l'ancien forçat et Cosette.
Il y a Marius, pauvre amoureux transis...
Il y a Gavroche, misérable mais joyeux et généreux, qui m'a beaucoup ému : ce "gamin de Paris", à la belle malice, au bel argot, à la gouaille plein d'humour n'a pas sa langue dans sa poche !
Eponine aussi me fait pitié : pauvre "gamine de Paris", sans plus de ressources que son petit frère Gavroche, elle est secrètement amoureuse de Marius, mais quand il va à un rendez-vous avec Cosette, elle défend vaillamment la grille du refuge, bec et ongles, contre la bande à Brujon, bande évadée de prison, qui vient piller la maison !
Enfin, il y a le truculent nonagénaire, Gillenormand, qui sort à son petit-fils Marius deux longues tirades dignes des meilleurs personnages de Molière d'abord fermement contre, puis une deuxième tirade "bonhomme", quand celui-ci lui demande la permission de se marier !
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Excellent tome 3, ou Victor Hugo argumente sur son apprentissage de l'argot pour mieux connaître le milieu des Misérables ! Je ne peux qu'approuver, ayant moi-même pour deuxième langue vivante ( après le Français, mais devant l'Anglais, etc...) le créole réunionnais : )
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C'est sans aucun doute l'un des romans historiques le plus détaillé, le plus complexe et le plus magnifiquement écrit que j'ai jamais lu, un vrai chef-d'oeuvre !!!
Les Misérables est un roman qui explore l'histoire et la politique françaises, les questions philosophiques, les questions morales, la topographie, l'architecture de Paris, aux côtés des thèmes tel la justice, la foi, la conscience, la rédemption, la misère et l'amour. C'est aussi une histoire fascinante de personnages complexes avec des moments de lumière et d'ombre. Essayer de résumer est une tâche presque impossible.
Le flux du roman est très souvent interrompu par des digressions historiques de plusieurs chapitres sur des sujets tels que Waterloo, les couvents, l'argot dans les différentes langues, les égouts de Paris, etc… que j'ai trouvées, pour ma part, enrichissantes, informatives et utiles pour bien comprendre le contexte dans lequel l'histoire est écrite.
L'histoire comme nous le savons tous est celle de Jean Val Jean, victime de l'injustice humaine. À travers son histoire, Hugo fait revivre l'immense souffrance que traverse la classe défavorisée. C'est le thème central de l'histoire. La souffrance physique, les angoisses mentales, les dilemmes moraux que traversent les gens de cette classe sont déchirants. La pauvreté, le manque d'éducation, l'ignorance et la négligence des dirigeants ont fortement contribué à la triste vie et aux conditions de vie de cette classe défavorisée. Hugo pénètre profondément dans leur vie et capte avec sincérité et sympathie leur misère. Sa compassion pour eux transparaît dans son écriture touchante.
L'écriture d'Hugo est magnifiquement descriptive, poétique, passionnée, dramatique et stimulante. Je ne peux pas me souvenir d'un livre qui m'a autant brisé le coeur que ce livre.
A lire absolument !!!
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Pourquoi ne me suis-je pas lancée dans la lecture de cet immense auteur avant ? Tous les éléments que j'aime y sont pourtant réunis: ma période de prédilection (le XIXème siècle à Paris), des personnages fabuleux (Jean Valjean, Cosette, Fantine, Thénardier), et surtout un style et une qualité d'écriture quasi poétique: je me souviens encore de ce passage où Victor Hugo compare le drame des forçats avec celui d'un homme tombé à la mer un jour de tempête, voyant son bateau s'éloigner...
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Durant cette dernière partie du grand récit qu'est les Misérables, la plupart des personnages se rejoignent pour le grand évènement de la barricade. Javert, Jean Valjean, Marius, Eponine, les amis de l'ABC, tout le monde s'y rencontre enfin et l'action accélère de manière drastique.

Très vite, on se retrouve emportés par la puissance des descriptions, des actions, des personnages si nombreux que cela peut donner le tournis. Mais peu importe, c'est là que tout se passe, sur cette barricade.

Victor Hugo a réussi à (enfin) emboîter toutes les pièces du grand puzzle qu'il a créé, formant un ensemble harmonieux et, pour le bonheur des lecteurs, d'une précision incroyable grâce au deux tomes précédents des Misérables. le décor, les personnages, le lecteur a une vue large sur tout, il est plus omniscient que dans la plupart des autres livres.

En résumé, ce tome, le dernier, bien qu'il faille préciser qu'Hugo les avait regroupés en un seul à l'origine, est définitivement le plus réussi. C'est le grand final que l'on attendait, et quel grand final ! Il est emportant, divertissant, émouvant, bref, incroyable, tel le final d'un feu d'artifice. Jamais on ne peut regretter d'avoir passé du temps à lire ce pavé lorsque l'on lit cette fin, tout bonnement digne de la renommée du livre lui-même.

Hugo y dévoile une plume d'une beauté toute particulière, tantôt cruelle, tantôt distante, admirative. Ses interventions y sont d'une justesse parfaite, qui ne semblent pas superflues. Elles permettent et d'avoir une vue plus large, plus instruite sur les évènements et de replacer le récit dans une vérité historique qui confère plus d'importance à son récit, bien que fictionnel.

C'est avec une grande émotion et un nouvel univers révolutionnaire et hurlant prenant place dans ma tête que je referme ce livre, qui me marquera probablement pour longtemps.
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suite et fin de ce grand classique de la littérature française. j'ai beaucoup aimé cette histoire et j'espère que en vous proposant ce livre je donnerais envie de vous le faire lire
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Dans le mythe de Sisyphe, Albert Camus ouvre son texte par cette phrase quelque peu affirmative : “Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue [...].”

Surprenant, mais admettons.

Pourtant, avec Les Misérables, Victor Hugo soulève un autre “problème philosophique vraiment sérieux” que Camus semble oublier un peu rapidement : “L'homme peut-il devenir meilleur ?” Une problématique à laquelle tentent de répondre peu ou prou tous les écrivains et tous les philosophes depuis l'Odyssée d'un certain Ulysse. C'est dire...

Sous le couvert d'un roman épique et d'une fresque sociale en quatre volumes que l'on ne présente plus, Hugo prend le lecteur par la main et aborde frontalement cet autre “problème philosophique” dès le début de sa narration. Et tisse une réponse qui a fait le tour du monde. Mille huit cent pages plus tard, dans la dernière scène – celle où Jean Valjean montre à Cosette deux chandeliers qui ont changé sa vie -, Hugo fait dire à l'ancien forçat : “"C'est à [Cosette] que je lègue les deux chandeliers qui sont sur la cheminée. Ils sont en argent ; mais pour moi ils sont en or, ils sont en diamant ; ils changent les chandelles qu'on y met, en cierges. Je ne sais pas si celui qui me les a donnés est content de moi là-haut. J'ai fait ce que j'ai pu."

“J'ai fait ce que j'ai pu.”

Cette phrase claque. Elle sature l'air de la modeste pièce ou Jean Valjean va mourir. Elle livre un ultime appel à ce que chacun soit jugé sur ses actes. Sur tous ses actes. le morceau de pain volé, bien-sûr mais aussi sur la générosité gratuite et débonnaire d'un Monsieur Madeleine et d'un Monsieur Fauchelevent. Javert sera le premier à le comprendre.

Le lecteur, patiemment parvenu au terme de cet incroyable récit doit donc s'interroger et juger, lui-aussi : le bagnard en fuite, révolté et rongé par la haine de la société auquel l'évêque de Digne avait donné ces chandeliers, finalement, a-t-il fait ce que la vie d'un homme permet de faire ?

Lorsque on referme la dernière page de cette fiction hugolienne, nul doute que chaque lecteur tient sa réponse.

Merveilleuse. Tout simplement merveilleuse.

A lire, bien-sûr, à relire aussi et à emporter avec soi, pour toujours.
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S'attaquer - le terme est justifié - à ce monument de la littérature française n'est pas si simple. Ce n'est pas une comptine pour enfants. J'en avais lu quelques extraits lors de mon enfance et n'avais retenu qu'une lutte entre classes sociales: des gentils pauvres, des méchants pauvres, des gentils riches et des méchants riches.
Un peu réducteur…

Le livre est fleuve. Il se mérite, mais quelle récompense.
Il faut se lancer et se plonger, en profondeur et sans relâche, dans Les Misérables pour découvrir au premier abord un univers d'ombres et de lumières, un monde fait du bien et du mal incarnés. Mais au fil du récit ce monde binaire s'estompe, se brouille et se transcende. Au profit de l'amour et de la grandeur d'âme. La rédemption. Telle est la foi du Victor Hugo profondément chrétien.

Hugo nous expose tout à la fois:
- une galerie de portraits extraordinaire de détails et de précision, montrant les vices et vertus de chacun: l'adorable évêque, Monseigneur Bienvenu, Jean Valjean, le forçat, Fantine, la pauvresse, les Thénardier, les hideux, Cosette, Marius…
- une peinture du Paris du début du XIXème siècle, de ses faubourgs, et de ses moeurs à la fois
- une trame de fond politique et historique, la Restauration et l'Empire
- une intrigue à couper le souffle, préfigurant le thriller et le polar
- et surtout une pensée romantique et humaniste
Quelle imagination et quelle force dans cette imagination!

Hugo est minutieux dans tous ses arguments politiques et philosophiques: il pèse, il équilibre. « Peu de lumière, beaucoup de bruit. »
Il fait montre pratiquement à chaque page d'un sens incomparable de la formule:
- « eux (ses chanoines et vicaires) étaient finis, lui (Monseigneur Bienvenu) était achevé ». Six mots, tout est dit.
- « C'est une chose assez hideuse que le succès. Sa fausse ressemblance avec le mérite trompe les hommes».

Les Misérables, c'est un tout, énorme et prodigieux: une fresque romanesque, un roman d'amour, un récit historique, un essai politique, une oeuvre philosophique. Il faut prendre le temps de savourer ces beaux livres…même les digressions qui nous font mieux toucher l'air du temps du début du XIXème siècle.
Il m'est arrivé très souvent, voire systématiquement à chaque chapitre de relire quelques phrases tant elles condensaient parfaitement leur objectif soit de description soit de réflexion.

Un chef d'oeuvre monumental profondément humaniste.
Un plaidoyer pour l'éducation de la jeunesse, le savoir, les connaissances, la science.
« Réveil de conscience, c'est grandeur d'âme ».
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Le dernier tome de cette trilogie magistrale m'a sonné je dois bien l'avouer, l'ecriture de Hugo est tout simplement prenante meme si les passages longs sont difficiles à lire le reste rattrape le tout. La fin m'a beaucoup plu et de plu en meme temps. Un joli moment passé avec les personnages en tout,cas
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Le bouquet final !
Le tome des Misérables que je préfère, surtout les sublimes dernières pages. Récit inoubliable d'une force considérable.
Bien sur, comme dans les précédents tomes, on trouve quelques invraisemblances qui toutefois ne dérangent pas la lecture de cet incontournable chef-d'oeuvre.
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Tout a probablement été dit sur ce chef d'oeuvre de la littérature française ! " Les Misérables", tous tomes confondus, font partie des livres qui accompagnent une vie. Il faut en effet lire ce roman plusieurs fois, à des âges différents, pour en apprécier pleinement à la fois l'intérêt et la beauté.
C'est un ouvrage magistral dans lequel alternent de grandes descriptions, telles que celle de la bataille de Waterloo ou celle des combats sur les barricades de 1830, de très belles narrations, telle que celle que fait l'auteur du "jardin de la rue Plumel", et des études de caractère très approfondies.
Le roman gravite autour de nombreux personnages, Jean Valjean, d'abord et surtout, l'évêque de Digne dont il n'est question qu'au début du livre, mais dont l'importance est capitale pour la suite de l'intrigue, Fantine et sa fille Cosette, l'héroïne de la version "jeunesse" simplifiée, l'inspecteur Javert, Marius, Gavroche, pour citer les principaux.
Victor Hugo décrit minutieusement la personnalité de ces personnages, mais c'est sans doute celle de Jean Valjean qui est la plus intéressante, en ce qu'elle évoque le lent cheminement intérieur qui va transformer un bagnard en un homme de bien.
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