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3,8

sur 393 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tout ou presque a été dit sur ce premier roman autobiographique de Violaine Huisman, couronné par le prix du roman Marie-Claire.v
Poignante déclaration d'amour inconditionnel d'une fille à sa mère excessive et déséquilibrée psychiquement , mais qui a toujours su préserver ses enfants, même en usant de moyens parfois radicaux pour lutter contre ses troubles mentaux.
Une femme éprise de liberté dont Violaine brosse un portrait vibrant. Si j'ai moins été convaincue par la deuxième partie du livre qui relate de manière linéaire la vie de cette mère, j'ai néanmoins été enthousiasmée par 'écriture et la tonalité de ce roman.
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"Maman, Maman toi qui m'aime tant, pourquoi partir sans me prévenir, car maintenant je vais souffrir, souffrir de ne pas te voir revenir."

Remarquable. C'est le premier mot qui me vient après la lecture de ce livre autobiographique. Ce n'est pas mon genre de lecture, je l'ai lu dans le cadre de la sélection du coup de coeur des lectrices Version Femina pour Février 2018. Et je dois avouer avoir été agréablement surprise !

Violaine Huisman rend un bel hommage à sa maman dans ce livre en trois partie : la première du point de vue de Violaine, enfant, et de la relation qu'elle et sa grande soeur ont avec leur mère maniaco-dépressive, mariée plusieurs fois, sans réussir à avoir une relation stable avec ses époux. La deuxième concentrée sur la vie de femme de sa maman depuis sa naissance jusqu'à son dernier mariage. Et enfin, la troisième partie pour lui dire au revoir.
Le tout montrant tout au long de l'ouvrage cet amour inconditionnel qu'une maman peut porter à ses enfants quoiqu'il arrive et inversement.

"Il faut aimer, aimer à sen damner."
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Catherine était une femme hors du commun. Une femme au comportement excessif, imprévisible, qui faisait fi des convenances mais également, une femme tiraillée entre sa volonté d'être une bonne mère et son désir de liberté.

C'est ce visage que nous dévoile sa fille Violaine à travers ce magnifique premier roman.

Un récit qui véhicule un amour maternel inconditionnel et indéfectible. Avec des mots qui sonnent justes, l'auteure nous raconte son enfance chaotique bercée de souvenirs heureux et marquée par des moments plus difficiles avec une mère diagnostiquée maniaco-dépressive.

Elle explore également le passé et l'enfance de Catherine, ce qui nous permet de mieux comprendre ses failles. La relation mère-fille est au coeur de cette histoire dépeinte sur plusieurs générations avec Violaine, Catherine ainsi que la mère de cette dernière.

Violaine Huisman fait preuve d'un talent indéniable pour la construction de ce récit. La plume est de toute beauté, sensible, fluide et même parfois teintée d'humour. La romancière fait resurgir ses souvenirs avec la distance nécessaire, sans pathos ni apitoiement.

Sans fard, Violaine Huisman dresse le portrait de sa mère, une femme aussi bien exceptionnelle qu'imparfaite. Un superbe hommage, vibrant d'amour, qui m'a beaucoup touchée.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Livre magnifique sur l'amour porté à une mère que l'on pourrait qualifier de défaillante, qui illustre aussi ce que vivent les proches d'une personne à la santé mentale fragile à hauteur d'enfant puis d'adulte. Un livre sur l'amour coûte que coûte, sans pathos, avec une écriture pleine de trouvailles pour faire ressentir la vie qui déborde.
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J'ai terminé ce roman, qui raconte l'amour qu'une jeune femme porte à sa mère. Mais aussi la difficulté de vivre avec un parent malade psychologiquement. La narratrice raconte ce qu'il se passe derrière la façade du bel immeuble parisien dans lequel elle vit, elle raconte les moments de bonheur partagé avec sa mère et sa soeur, mais aussi les crises, les colères et les angoisses de sa mère. Un jour, elle aime plus que tout ses petites chéries, l'instant d'après elle leur assène des insultes en hurlant. le quotidien est jonglé par les crises, les prises de médicaments et les séjours à l'hôpital. La narratrice porte un regard plein de compassion sur cette mère, mal-aimée par la sienne, trompée par les hommes, tentant de faire comme elle peut. On comprend avec ce récit le quotidien difficile des enfants qui vivent cette situation. Malgré cela, je n'ai pas réussi à ressentir beaucoup d'émotion pour la narratrice, le style étant emprunt d'une grande pudeur et de beaucoup de mise à distance.
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j'ai aimé ce livre mais il me tient à coeur de partager mon témoignage : j'ai exactement la même mère que l'auteure, j'ai eu des fois l'impression que son amour pour sa mère était beau et inconditionnel mais presque de l'idolâtrie à s'en oublier elle-même, ce que j'ai ressenti longtemps étant sous emprise de ma mère maltraitante car c'était ma mère et je l'aimais comme une dingue quoi qu'elle me fasse subir... Je lui ai toujours tout pardonné mais j'étais dépressive sévère depuis des années à cause de sa maladie à elle, j'ai décidé à 43 ans de sauver ma peau et couper les ponts et je ne regrette pas car ma santé va beaucoup mieux... Ce que je veux dire frères et soeurs qui avez aussi eu ce genre de parent, c'est que le pardon est une chose noble, mais il ne faut pas se laisser anéantir, prendre leurs démons et leur maladie sur nous, on a subit cette situation tant d'années on a le droit et le devoir de se délivrer de cet enfer qui n'est pas le notre et faire notre vie, pensez à vous aimer, vous respecter et vous protéger des gens toxiques, malades ou pas, car de l'amour pour soi il en faut aussi...
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C'est une histoire d'amour, l'histoire d'une fille qui idolâtre sa mère.
Violaine et sa soeur aime leur mère plus que tout, c'est un lien incommensurablement.
Leur mère, Catherine, est une femme qui a dû passer par de nombreuses épreuves, des épreuves qu'elle modifie parfois pour ne plus avoir à les regarder en face. Catherine est double, elle veut avant tout être libre mais ne parvient pas à vivre sans attache, sans amour, sans amant, sans un homme. Elle vit avec passion. Une passion parfois dévorante, débordante. Catherine aime ses filles mais à sa façon.
Catherine est passion, Catherine est folie, Catherine est amour.
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Un livre très fort et sensible centré sur la mère de l'autrice. Une réflexion sur la liberté, sur la maladie psychique et les trajectoires choisies ou subies de la naissance à l'âge adulte, notamment quand on est une femme aujourd'hui.
Un livre vraiment émouvant qui mérite qu'on s'y arrête.
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Ce roman était dans ma PAL depuis quelques mois déjà.. Il a fallu des vacances pour que je le lise et quelle lecture !
Dans Fugitive parce que reine , Violaine Huisman raconte son histoire ou plutôt l'histoire de sa mère, Catherine. Catherine est une femme, une mère atypique. D'une grande fragilité psychologique, d'autres diraient folle, elle sait aussi faire preuve d'un courage sans limite pour devenir danseuse malgré son handicap, pour devenir quelques, pour élever ses filles, pour tout simplement vivre ! Dans ce récit, l'auteure retrace avec un amour immense et une grande lucidité la vie de sa mère qui a aimé ses filles plus que tout. Derrière le portrait de cette mère imparfaite, Violaine Huisman peint aussi toute une société, celle de classes, celle de la haute bourgeoisie et celle des plus populaires. Entre faste, luxe et voyage mais aussi passé sordide, maladie, petites économies, Catherine est écartelée, perdant sa propre identité au gré des rencontres masculines.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de Violaine Huisman qui raconte, avec douceur et poésie, une vie marquée par la violence sociale et la folie personnelle. C'est un très bel hommage à cette mère si aimée et qui a tant aimé ses filles.
Ce récit a réveillé en moi la lecture de Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan. Ce sont des romans de mère imparfaite, brisée, avec une fêlure immense. Il est beau quand la littérature rend aussi un bel hommage à l'imperfection, à la folie, à l'excès mais surtout à l'amour d'une fille pour sa mère.
En résumé : un beau portrait de femme libre.

Lien : https://dubonheurdelire.word..
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En refermant ce livre autobiographique (ou presque) je suis un peu perplexe.

C'est très bien écrit, et la plume de Violaine Huisman est formidable. L'histoire est passionnante, et tous les ingrédients sont présents pour rendre le lecteur accro aux aventures de Catherine et de ses filles !
Un roman réussi, incontestablement dû au talent de l'auteure. Ce livre se lit d'une traite, les émotions sont là ! Bravo.

Toutefois, je suis un peu étonnée, car avant de le lire, j'ai lu plusieurs avis ou articles dans la presse.
Certaines phrases avaient retenu toute mon attention comme :

« Une femme extravagante, excessive et déterminée. Une héroïne entre vice et sublime… »

« Un roman qui raconte l'amour inconditionnel envers ses filles…Une envie de liberté et d'affirmation à son droit à une vie rêvée. »

Et c'est sur ce point, que j'ai été déroutée, car pour moi, l'héroïne n'est pas Catherine, mais ses filles ! CAR quelle enfance elles ont eu !

Alors suis-je trop terre-à-terre ? Car pour résumé, cette mère est atteinte d'une maladie qu'on appelle maintenant la bipolarité (maniaco-dépressive) et qu'elle a des attitudes choquantes.

Juste quelques exemples :
Elle est « addicte » à l'alcool, aux drogues, aux médicaments, vie instable (amant ou amante, remariage, manque de discrétion sur le plan intime envers ses filles).
Une éducation envers ses filles parfois choquantes : laisse le bébé pleurer tout une nuit car elle est partie de chez elle, des scènes et des paroles perturbantes envers ses filles comme « se démerder », à « lui foutre la paix » ou quand elle perd plusieurs fois connaissance dans son appartement et que les filles doivent essayer de la réveiller.
Elle conduit très vite, au risque de blesser les autres et sa propre famille.
Elle est excessive en tout, elle met le feu à son studio de danse, elle tue le chien et elle vole dans les magasins.
Alors ce qui me dérange, ce n'est pas tout ce qu'elle a pu faire dans sa vie, mais ce qui m'interpelle, c'est de lire que cette femme Catherine est une héroïne, une combattante, une mère à l'amour inconditionnel, qu'elle revendique le droit à la liberté et au rêve.

J'ai une impression, peut-être à tort, qu'on cautionne son comportement inconscient.

Pour moi, c'est la vie d'une femme malade qui a essayé de faire au mieux avec sa maladie, avec ses fêlures, ses défauts et ses qualités mais, à quel prix ?! En mettant souvent ses filles en danger.

Pour conclure, il y a deux facettes dans ce roman : le contenu et la façon de la raconter.

Le contenu m'a dérangé, mais par contre j'admire le courage, la franchise qu'il a fallu à Violaine Huisman pour l'écrire. Incontestablement, le lecteur devine la puissance de leur amour envers leur maman, mais aussi entre-elles. Ce qui m'a beaucoup touché, c'est l'amour de ses deux soeurs, se protégeant et s'aidant dans les moments difficiles.

Comme tous les enfants, ils pardonnent à leurs parents leurs failles, car quoiqu'il se passe, ils les aiment.
Mais des comportements aussi irresponsables seraient normalement pointés par les services sociaux...Les parents sont passés à travers, alors tant mieux, peut-être pour les filles (ou pas) ?! le fait que les parents jouissaient d'une bonne situation financière a permis qu'on les laisse tranquille.

Un petit goût amer…sauf si on se dit que c'est uniquement de la fiction, malheureusement ce n'est pas le cas.

À moins que je sois complètement hors sujet ! Je reste dubitative sur la perception que l'on a de cette histoire.
Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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