Pour ce cinquième épisode des enquêtes d'Adam Fawley, l'autrice a fait preuve d'une petite attention, en mettant à notre disposition un récapitulatif sous forme de tableaux, des différents personnages récurrents. Car il faut dire, qu'on croise beaucoup de monde dans ce tome, que beaucoup ont la parole (sans forcément de réelle transition bien visible), et que je m'y perds un peu...
Dans ce roman , notre inspecteur en chef devra faire preuve de beaucoup de courage, puisqu'il sera personnellement touché par une enquête. En effet, depuis le premier tome, on sait que lui et sa femme se sont rencontrés alors qu'il faisait partie d'une équipe chargé d'une affaire de viols en série, (sa femme était l'une des victimes..). On sait aussi, que sa femme pour faire accuser celui qu'elle considérait comme le coupable, a dissimulé des preuves dans un de ses "box" professionnels et qu'Adam a fermé les yeux ou "aidé à"... Depuis, le violeur n'a de cesse que de prétendre avoir été piégé, et désire se venger.
Pour l'heure , il est sorti et Alex Fawley enceinte jusqu'aux yeux, voit son van blanc partout, ce qui est mauvais pour sa fin de grossesse.
Et le boulot,( impitoyable), appelle Adam sur une autre affaire, un peu originale. Une professeure très renommée d'une université d'Oxford est accusée de tentative de viol par un de ses étudiants. On parle d'une femme pas bien épaisse et d'un garçon qui fait son bon mètre 80. Pas banal dans ce sens-là..
Et c'est un peu la marque de fabrique de
Cara Hunter, avoir l'idée d'affaires pas courrantes, ou les rapports de force sont inversés, ou la vérité n'est pas toujours là où on l'attend.
Seulement à trop vouloir être originale, l'auteure en arrive à ne pas être très crédible . Non, pas sur cette affaire #me too/ #him too, ça on y croit, bien qu'elle soit archi compliquée..., mais sur l'affaire du violeur d'Alex, que je trouve lourde, dans les proportions qu'elle prend, dans le nom du présumé coupable d'un meurtre et viol, que je vous laisse découvrir . Trop, c'est trop ! Et je n'aime pas quand les auteurs s'égarent pour faire plus de buzz, pour briller en faisant compliqué. Je trouve ça "racoleur".. Mais cela n'engage que moi et n'enlève rien au talent de "raconteuse d'histoires" de madame Hunter, qui est grand, car on ne lache pas ce roman (comme à chaque tome).
Je suis bien contente qu'à la fin , "le cas Parrie " soit réglé, cette affaire courrait sur tous les tomes. Maintenant on va mettre ça derrière nous, et
Cara Hunter (j'espère) va regarder l'avant du bateau !
Car ce qu'on vient chercher dans ses pages, c'est l'ambiance de ce commissariat et les différentes individualités qui la compose, riche de pleins d'histoires à venir.. Et une certaine nervosité dans l'écriture, que j'attribue à l'insert de différents supports ( qui vont des commentaires sur les réseaux sociaux, à des extraits d'un podcast d'affaires criminelles " Réparer les injustices" ...). Cette richesse d'intervenants a son revers, et peut (comme je le disais plus haut ) nous perdre..
Ce n'est pas mon prèfèré dans cette série, mais qu'importe, puisque l'auteure nous annonce à la fin qu'elle va être adaptée sur petit écran et qu'elle a hâte de voir le visage de l'acteur choisi pour incarner Adam (dont elle nous a plusieurs fois dit qu'il ressemblait à Brian Ferry, alors que je le voyais bien sous les traits de David Tennant, rien à voir !) . Donc, amusez-vous, : faites vos jeux (ou votre casting) .