Seulement, bien sûr, le temps est inscrit dans le corps d'une femme comme il ne l'est pas dans le corps d'un homme : par ses règles (vingt-huit jours), ses grossesses (neuf mois), l'étendue limitée de sa fécondité (trente ans), la femme est l'horloge impitoyable de l'espèce.
Mon but en écrivant ce journal est de mettre en doute l'innocence - non pas de tel ou tel artiste, mais des métaphores dont se pare la création artistique, afin de continuer à paraitre aussi asexuée et inattaquable qu'un ange... exterminateur.
Changer en joies présentes les douleurs passées est sans doute une des meilleures définitions qu'on puisse donner de l'activité littéraire en tant que telle...