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Excellent !
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A voir quand même une fois le livre en mains si c'est lisible ..;)
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Un recueil de nouvelles étonnant, une auteur(e) que je ne connaissais pas du tout. Une découverte sympathique pour moi. Merci Babelio !
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l'initiation d'une jeune femme qui doit imaginer l'interieur de boîtes qu'elle ne verra jamais ... Les roman psycho-artistique de Siri Husdveth sont à se damner ... La conversation avec son époux Paul Auster doit être passionnante ...
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Il ne vous échappera pas que l'héroïne s'appelle Iris (anagramme de Siri) et que l'histoire est sans doute par quelques aspects autobiographiques. Iris est donc étudiante en lettres. Jeune femme brillante mais fauchée, elle multiplie les petits boulots et les rencontres étranges : entre un homme mystérieux qui lui demande de décrire les objets ayant appartenu à une morte (l'aurait-il assassinée ?), un amour ravageur, un photographe inquiétant et un confident un peu trop bavard, Iris, bien mal entourée, voit sa santé décliner de jour en jour. Son comportement change lui aussi, et bientôt, après s'être travestie pendant des soirées en un personnage de roman aux pulsions malsaines, la jeune femme souffrant de troubles de la personnalité sent que le fil entre réalité et fiction est ténu.

Art et littérature se mêlent ici avec brio. le travestissement, thème cher à l'auteur, est ici abordé à travers une histoire fascinante, où le fait de se déguiser en un personnage masculin hautement symbolique pousse l'héroïne à transgresser les codes et à finir par dépasser sa recherche de liberté en adoptant un comportement dangereux. Iris, passant d'un extrême à l'autre, se révèle être sa pire ennemie, mais ce sont son évolution, ses doutes et ses impulsions qui rendent ce roman si subtil et dense à la fois. Foisonnant de personnages complexes, le récit passionnant donne en soi une excellente raison de découvrir ce roman. Ajoutons à cela l'écriture fluide et la plume superbe de Siri Hustvedt, et voilà un splendide premier roman !

Aussi sur mon blog : http://myloubook.hautetfort.com/archive/2008/05/21/de-l-art-de-plaire.html
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The Blindfold
Traduction : Christine le Boeuf

C'est par ce recueil de quatre nouvelles bâties autour du personnage de la narratrice, Iris Vegan, que je suis entrée, sur les conseils de Julie, une amie rencontrée sur Nota Bene, dans le monde magique de Siri Hustvedt. J'écris "magique" parce que cette romancière possède à un degré rare la faculté d'instiller dans des destins au départ très banals la goutte insolite, dérangeante, voire franchement désagréable qui va faire basculer ses héros dans une vie tout à fait autre que celle qu'ils menaient jusque là.

Siri Hustvedt est l'épouse de Paul Auster dont tout le monde connaît la quête identitaire éperdue. Eh ! bien, avec un style, des personnages et des intrigues qui n'ont rien à voir avec Auster, on retrouve chez Hustvedt une recherche similaire mais traitée sur un tout autre ton et - ce n'est que mon avis - de manière un peu moins répétitive.
Dans la première nouvelle qui s'intitule tout simplement "Un" (vous avez devinez les titres des trois autres ? Bravo ! ;o) ), Iris, qui vient de rompre avec Stephen, son petit ami, se retrouve seule dans la touffeur de l'été new-yorkais. Pire : cette étudiante en littérature moderne a un mois de loyer de retard et doit absolument trouver un petit boulot qui lui permettra de régler sa dette à son propriétaire, Mr Then (oui, c'est son nom). Par le biais des petites annonces de la faculté, elle se présente chez un Mr Morning qui lui propose soixante dollars - en espèces - pour la description, soigneusement détaillée par écrit avant d'être chuchotée sur une bande magnétique, d'un gant blanc élimé ayant appartenu, dit-il, à une jeune fille morte.
Viendront ainsi un tampon de maquillage usagé et un miroir assez anonyme. A la quatrième visite chez Mr Morning, Iris, de plus en plus convaincue que celui-ci est responsable de la mort de la jeune fille, finira par flancher ...
La deuxième nouvelle nous fait remonter un peu en arrière, au temps de la liaison d'Iris avec Stephen. Un jour, sur les marches de la bibliothèque universitaire, elle voit Stephen en grande conversation avec un jeune homme qu'il lui présente comme Georges, un photographe professionnel. En suivant son amant chez Georges, Iris, qui, comme Siri Hustvedt, s'intéresse fortement aux arts graphiques et visuels, peut se convaincre que le photographe a du talent - un talent plutôt dérangeant. Un jour, elle le voit mitrailler au téléobjectif une femme prise d'un malaise épileptique dans la rue. Et, le jour même, il lui propose de poser pour lui, ce qu'elle accepte sans doute parce que, inconsciemment, Georges et le danger qu'il représente l'attirent fortement. Elle y laissera quelques plumes ...
Cette histoire qui a aussi entraîné sa rupture avec Stephen est-elle à l'origine des migraines qui s'installent pratiquement à demeure dans le crâne d'Iris ? le lecteur est en droit de le penser. Fasciné, il la suit dans une lancinante chute tout au fond d'elle-même, alors qu'elle se trouve hospitalisée dans la troisième nouvelle dans un service médical que ses finances ne lui permettent pas et où elle croisera le chemin de l'inquiétante et catatonique Mrs O. ...
Dans la quatrième et dernière nouvelle, qui est aussi la plus longue, Iris est sortie de l'hôpital et ne souffre plus de la tête. Mais, plus que jamais, elle se trouve au bord d'elle-même. A un point tel qu'elle finit par endosser régulièrement un costume d'homme pour sortir le soir dans Manhattan, où elle se fait appeler "Klaus", du nom du héros d'un curieux petit roman pseudo-sadique paru dans l'Allemagne d'avant-guerre et que le professeur de lettres qui l'a prise en stage cet été-là, Mr Rose, lui a demandé de traduire ...
Quatre nouvelles, ai-je dit et j'ajoute : quatre petits bijoux. Maîtrise, finesse d'exécution, degrés de lecture en trompe-l'oeil, tout y ravit le lecteur (et le relecteur) attentif. Peu à peu, Siri Hustvedt nous dévoile son univers si particulier, étrange, parfois effrayant avec comme les échos d'un rire fou qui s'élève de temps en temps de l'horizon ... Après avoir achevé "Les Yeux Bandés", on n'a qu'un seul désir : passer à l'un de ses romans.
Bientôt, je vous parlerai de "L'Envoûtement de Lily Dahl." ;o)
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