Dans mon grand objectif de lire les classiques de la littérature de l'imaginaire, après le Seigneur des anneaux ou encore 1984, je me suis lancée dans
le meilleur des Mondes.
Et... J'ai bien du mal à déterminer ce que j'en pense.
Le résumé, par ailleurs, résume sans doute mon ressenti : "Défi, réquisitoire, utopie" ? Oui, car de quoi s'agit-il, au juste ?!
La construction est intéressante de ce point de vue, quoique difficile à appréhender : nous commençons par voir les "filières de création" des êtres humains, de la cellule à la petite enfance. A froid, on découvre cliniquement cette société, et on s'épouvante. Par ailleurs, ce commencement dans le vif du sujet, avec un vocabulaire très médical, m'a posé quelques difficultés ; je me suis ennuyée, et surtout, j'avais le sentiments de ne rien comprendre, me demandant si je devais passer une licence en sciences pour pouvoir aborder cette histoire. Toutefois, cette "introduction" dans le dur représente les cinquante premières pages, avant de suivre plus spécifiquement des personnages, et moins de termes techniques.
Ce monde, cette société, est on ne peut plus dépaysante, c'est le moins que l'on puisse dire ! Toutefois, il me semble que c'est raconté avec un humour féroce. Et c'est sans doute ce qui rend la suite si facile à lire. On suit différents personnages, qui évoluent à leur aise dans cette société, même s'il y a parfois quelques couacs. Au final, tout le monde est heureux, et se sent à peu près à sa place. Sauf ceux qui ne jouent pas le jeu...
Un "sauvage", déjà bien ravagé au départ, va bouleverser un peu l'équilibre de ce petit monde.... Mais finalement pas très durablement !
La fin me laisse perplexe, m'amenant donc à cette question : quel est donc le message de ce livre ? Car on peut en tirer de multiples conclusions, et parfois opposées :
le meilleur des mondes n'en est-il pas finalement un ? Faut-il se conformer pour être heureux ? Bien sûr, l'ironie sous-jacente répond à la question, mais tout de même... J'ai refermé ce livre en me disant que l'auteur était peut-être un peu fou, tout de même.