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Critique de Jean-Daniel


Lors de sa parution dans le New Yorker, en juin 1948, « La Loterie » déclencha de nombreuses réactions virulentes. Les lecteurs, indignés et encore sous le choc de la Seconde Guerre mondiale, pensaient, pour la plupart, que cette nouvelle, en 8 pages, était inspirée de faits réels, les autres ne comprenaient pas comment un auteur pouvait imaginer de tels faits. Au fil des années, « La Loterie » est devenue un classique de la littérature américaine.

Par un banal matin de juin « clair et ensoleillé », quelque part dans un village de trois cents âmes de la Nouvelle-Angleterre, les habitants sont appelés à voter, comme chaque année à la même date. L'ambiance est tendue. de quel rituel s'agit-il ? Que peut-on gagner ? On ne sait pas, on pense à une loterie, et il faut attendre les toutes dernières pages de la nouvelle pour que soient dévoilées les motivations de cette loterie…

Le dessinateur Miles Hyman adapte la nouvelle, écrite par sa grand-mère Shirley Jackson, avec brio. Dans un rythme très lent, les scènes d'une vie ordinaire, dans un village ordinaire, installent le lecteur dans la banalité du quotidien et les planches composées comme des tableaux font parfois penser à des tableaux d'Edward Hopper. Toutefois l'atmosphère devient de plus en plus lourde et angoissante pour donner place à un malaise grandissant chez le lecteur.

On ne sort pas indemne de cette lecture. La nouvelle écrite par Shirley Jackson avait indigné ses lecteurs. Sa relecture par Miles Hyman livre une adaptation subtile révélant l'intensité dramatique d'une fiction glaçante.
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