AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,35

sur 168 notes
5
26 avis
4
17 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ah quel coup de coeur, ce roman! Il faut dire que j'avais peu de doutes, adorant les mangas.

A ce titre, je vais commencer par louer le superbe travail d'Itsuki Nanao et Nekokurage, respectivement scénariste et illustratrice du manga. Leur travail est très fidèle à celui de Natsu Hyuuga, auteur de ce roman, et de Toujko Shino, illustrateur ayant fait un certain nombre de planches, magnifiques au passage, dans le roman initial. Ce volume nous donne d'ailleurs l'occasion d'en voir un recueil colorisé sur la fin. On retrouve le sarcasme qui teinte la narration, les caractères des personnages, leurs traits et leurs relations.

Ce volume correspond aux deux premiers tomes de l'auteur et aux 7 premiers tomes du manga, ainsi que la moitié du 8e.
Je trouve qu'il est dommage que le découpage n'apparaisse pas très clairement dans ce volume . En effet, on peut avoir l'impression d'un manque d'enjeu. Or tel n'est pas le cas. Lorsque l'on est au parfum, on sent bien où s'arrête le tome 1 et où commence le tome 2. le tome 1 nous fait découvrir la Cour intérieure tout en restant focalisée sur une énigme "principale" si je puis dire : les tentatives d'empoisonnement à l'encontre de Gyokuyo.

Les Carnets de l'Apothicaire mettent en avant une jeune fille, Mao Mao, qui a été élevée aux quartiers des plaisirs et qui, suite à son enlèvement, se retrouve servante à la cour intérieure. Ses qualités intellectuelles, notamment sa formation d'apothicaire, font d'elle une personne précieuse dans ce nid de serpent. Très vite, elle est repérée par le beau Jinshi, un "eunuque" androgyne, intendant de la cour Intérieure, qui la met au service de Gyokuyo, l'une des quatre concubines de haut rang, que l'on cherche fréquemment à empoisonner. Sa connaissance des poisons font d'elle une goûteuse des plus indiquée. Quant à sa perspicacité, elle permet à Jinshi de lui soumettre régulièrement plusieurs énigmes. Ces énigmes font la plupart du temps la taille d'un chapitre, voire de trois. Quelques uns reviennent après quelques chapitres, voire après quelques tomes. D'autres restent encore non résolues et nous promettent des suites intéressantes. .

On est donc dans une ambiance de cosy mystery historique, dans une Chine impériale quelque peu fantasmée mais tout de même bien rapportée. le fonctionnement de la cour Intérieure, les connaissances de l'époque, les us et coutumes de la population nous sont ainsi rapportés avec beaucoup de finesse.

Mao Mao est un personnage auquel on s'attache. Elle est très perspicace mais aussi très irrévérencieuse, notamment à l'égard de Jinshi. Elle a un sens de la justice qui lui est propre et se montre très sarcastique. Elle est aussi honnête (là encore selon son propre code moral). Au fur et à mesure, on en apprend plus sur elle, sur son passé. Enfin, et surtout, elle a une toquade : les poisons. Rien ne l'émoustille plus que la perspective de savourer du fugu... En face, on trouve Jinshi, un bel eunuque androgyne qui fait tomber toutes les têtes, très investi dans sa charge mais qui semble être toqué de Mao Mao (la seule qui ne se pâme pas devant lui, il faut le dire), faisant montre à son endroit de réaction quelques peu déstabilisantes. La jeune fille, se pensant très inférieure, n'envisage même pas cette toquade. Cela donne lieu à des scènes désopilantes faites de quiproquos et de situations gênantes.
A ces deux personnages, qui se partagent l'essentiel de la narration, s'ajoutent une série de personnages secondaires que l'on apprend à connaître et à apprécier.

Cette petite brique de 600 p. se lit très vite. On savoure mais comme pour les mangas on a un goût de "trop peu". Les mangas étant tout à fait fidèles, on peut s'étonner du choix de le lire en roman : je vous avoue que j'ai quelques fois l'impression de passer trop vite sur les planches, de manquer des détails. J'avais aussi envie d'en percevoir plus sur les personnalités de nos deux protagonistes. le roman nous l'apporte, sans que ce soit non plus de manière très importante.
Quoiqu'il en soit, roman, comme manga, c'est une histoire que je recommande chaudement.
Il ne me reste plus qu'à patienter jusqu'à mon anniversaire : le tome 10 du manga sort ce jour-là, quoi de mieux?
Commenter  J’apprécie          302
J'ai adoré cette lecture !

Connaissant le manga, dont j'ai lu déjà 7 tomes, j'appréhendais un peu le déroulé de la version "roman".

Mais mes craintes se sont vite évaporées car j'ai retrouvé l'ambiance des tomes lus et j'ai vraiment apprécié les descriptions, la narration et les illustrations glissées ci et là dans ce premier tome.

Certes, le roman ne nous en apprends pas plus de l'histoire qui est vraiment fidèle au manga (et inversement). Mais la plume de l'auteure est vraiment belle et j'avais l'impression de voir le manga se dérouler sous mes yeux.

Une très bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          230
Comme beaucoup j'ai découvert l'histoire à partir d'une de ses adaptations, l'animé pour ma part, ne lisant pas de manga. Je fus très surpris de découvrir que le matériau original provenait d'un roman.
D'où l'envie de lire ce livre traduit par Lumen.
À tout ceux qui peuvent hésiter, ce n'est pas la peine. le roman est très agréable à lire, parsemé de légère illustration qui rajoute un plus et d'un recueil d'illustrations en couleur à la fin.
(L'adaptation animée est très fidèle à l'histoire.)
Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, on suit Mao Mao, jeune femme élevé par un vieil apothicaire excentrique et des courtisanes dans sa vie au palais impérial où elle atterri suite à un enlèvement. L'ambiance retranscrit du monde impérial est superbe, les personnages sont attachants et bien construits. le livre traite de sujet parfois compliqué en rapport à un monde d'une autre époque, pourtant la lecture reste "légère" et l'humour ne s'en va jamais très longtemps.
On est mené du début à la fin par la plume de l'écrivain (pour nous, Laureline Chaplain et Ombeline Marchon les traductrices, ne pas oublier que ce sont elles qui choisissent les mots pour nous retranscrire l'histoire) qui nous amène seulement là où il en a envie.

Je ne peux que vous conseiller cette lecture que j'ai grandement apprécié tout du long.
J'ai vraiment hâte de lire le tome 2.
Commenter  J’apprécie          91
Quand j'ai vu ce livre en librairie, j'ai sauté sur l'occasion. Si vous me suivez depuis un petit moment, vous savez que j'étais insatisfaite quant au dénouement des enquêtes de Mao Mao, car la mangaka nous laisse le soin de faire des déductions. L'inconvénient, c'est que j'avais l'impression d'avoir plusieurs trains de retard à chaque fois. Ce n'était pas très agréable. le schéma en plus assez répétitif m'avait lassé, puis Itsuki Nanao avait donné un second souffle à son histoire. Elle s'est intéressée aux personnages. Elle leur a donné plus de matières et de profondeur. Ils sont du coup plus accrocheurs. Elle distille ça et là, des souvenirs de Mao Mao. Sa carapace ne s'effrite pas pour autant, mais on a l'impression de mieux la comprendre.


Puis elle commence bien malgré elle à s'attacher à Jinshi. Elle se moque. Elle a même un petit côté machiavélique et passionné. C'est fortement plaisant. Cette évolution lente est également présente dans la light novel. le roman se dévorait au début, mais je n'arrivais pas à m'immerger, j'avais l'impression de rester trop en surface sur les personnages. Cette impression s'atténue vers le milieu du roman. Natsu Hyuuga avait instauré une distance avec les personnages. Son style d'écriture se rapprochait pour moi du scénario d'un film. Cet élément peut expliquer le manque de profondeur et d'émotions. Mais heureusement...

La suite dans ma chronique :
Lien : https://lesparaversdemillina..
Commenter  J’apprécie          90
Depuis la sortie du premier tome en manga, je rêvais de pouvoir lire les light novels dont ils sont tirés ! du coup, comment résister lorsque j'ai eu ce premier tome entre les mains ? Je l'admets, je l'ai dévoré de la première à la dernière page !

Avant toute chose, il faut que vous sachiez que ce premier tome en version française regroupe les deux premières light novels en japonais. Et ça se lit tellement bien ! Pourtant, il y a très peu de changement avec le manga. À ce propos, je peux même vous révéler que celui-ci est très fidèle au récit. du coup, il n'y a pas de grosses surprises ! Néanmoins, je peux vous assurer que j'étais accrochée à ce que je lisais. Oui, je connais bien les différentes intrigues et ce qui était marrant, c'était de visualiser un bon nombre de scènes du manga en lisant le roman !

Ce premier tome s'arrête à la moitié du huitième tome du manga que nous connaissons bien. Toutefois, ce fut une véritable redécouverte avec sa version romancée. le texte est très bon. Les personnages tout aussi attachants. On retrouve tout le charme de l'histoire. Malgré sa position, Mao Mao reste aussi irrévérencieuse et oublie parfois sa place, surtout lorsqu'elle se retrouve confrontée au bel eunuque du Hougong du palais intérieur. Je parle bien sûr de Jinshi.

J'ai adoré leurs interactions tout comme j'ai apprécié redécouvrir les intrigues de cour entre concubines et bien évidemment toutes les enquêtes menées par notre jeune héroïne. Mao Mao est très attachante.

L'univers de cette Chine impériale fantasmée par Natsu Hyuuga est passionnant à découvrir.
Le récit oscille entre de la fantasy historique et du cosy mystery ! Cela m'a sauté aux yeux durant les différentes enquêtes que va mener Mao Mao.

Le fil conducteur reste bien évidemment la manière dont notre jeune et intrépide apothicaire va se mêler à cette cour Impériale. Sa grandeur, ses tragédies et la vie de ses protagonistes. Il y a bien évidemment tout ce mystère qui entoure Jinshi et son fidèle Gaoshun. D'ailleurs, le chapitre concernant Aduo, l'une des anciennes concubines m'a particulièrement plu même si mes conclusions (comme celle de Mao Mao) ne sont pas forcément les bonnes, enfin, sans doute. Mais, je suis certaine qu'on brûle. D'autant plus que nous avons une révélation concernant l'intendant du palais Impérial et de son acolyte. Mais je n'en dis pas plus.

En quelques mots :

Bien que très enthousiaste concernant la sortie de ce premier tome, j'avais peur de m'ennuyer (lisant déjà le manga), mais… pas du tout ! Au contraire, cette lecture fut une très belle re découverte et en tournant la dernière page, je n'ai eu qu'une envie : lire la suite.

Le texte est très bon, la plume de Natsu Hyuuga sait tenir ses lectrices et lecteurs en haleine, et ce, du début jusqu'à la fin. Il a su créer un univers addictif avec des personnages bien travaillés et terriblement attachants (en plus de Mao Mao, Jinshi et Gaoshun) comme les différentes concubines, les protagonistes du Palais vert-de-gris du quartier des plaisirs) ou bien encore certains soldats.

Bref. Je me suis régalée avec ce premier tome qui combine les deux premières light novels en japonais. Les éditions Lumen ont fait un superbe travail.

Le petit plus, ce sont bien évidemment les illustrations noir et blanc de Touko Shino qui jalonnent le roman ainsi que les couleurs en fin qui termine ce premier tome en apothéose.

Si comme moi vous aimez le manga, je vous le recommande chaudement.

Si vous voulez découvrir un univers passionnant mélangeant fantasy historique dans une Chine fantasmée avec du cosy mystery, n'attendez plus !
Lien : https://songedunenuitdete.co..
Commenter  J’apprécie          80
J'ai d'abord découvert cette histoire avec le manga et ça a été un énorme coup de coeur dès les premières pages du premier tome. Je suis tombée sous le charme de cette histoire, de ce décor, de ces personnages surtout. Alors quand j'ai vu l'annonce de Lumen sur la sortie du roman de cette histoire, j'étais clairement aux anges! Je n'avais qu'une envie, le découvrir. J'avais surtout hâte de pouvoir faire la comparaison avec le manga et puis surtout découvrir l'histoire à travers un roman c'est bien différent d'un manga! Dans le roman, c'est forcément bien plus détaillée que dans un manga, alors j'étais très impatiente de pouvoir découvrir tout ça.

En étant entièrement honnête, je savais parfaitement bien que j'allais adoré cette lecture. Étant donné que je suis déjà entièrement fan et dévoué au manga, comment le roman pourrait ne pas me plaire? J'aime beaucoup l'idée du roman, ça peut permettre à certaines personnes qui ne lisent pas de mangas, de pouvoir tout de même découvrir l'histoire. Moi personnellement, ça a été un énorme coup de coeur. J'ai tout de même une préférence pour les mangas mais le roman est tout aussi excellent. Si vous êtes fan du manga, vous pouvez clairement foncer vers le roman les yeux fermés, vous ne serez pas déçu le moins du monde.

La plume de l'auteur est merveilleuse à lire. Dès les premières pages, on est complètement immergé dans l'histoire. C'est fluide et terriblement addictif. C'est un beau bébé de presque 700 pages et sincèrement, on ne les voit absolument pas passer. Les pages défilent sans même que l'on s'en rende compte, on dévore les chapitres les uns après les autres. C'est un pur délice, un roman qui, une fois le nez dedans est hyper difficile à lâcher. Je l'ai dévoré en un rien de temps tellement j'étais prise dans l'histoire. Pourtant, ayant lu les mangas, je connaissais déjà l'histoire mais la découvrir ou plutôt la redécouvrir, au travers d'un roman c'est comme si je la découvrais pour la première fois. C'est différent du manga mais en même temps c'est pareil. Vous voyez?

Dans ce roman, on va suivre une jeune fille de dix-sept ans, Mao Mao qui mène une vie dangereuse. Formée dès son plus jeune âge par un apothicaire des bas-fonds de la capitale, elle se retrouve enlevée et vendue comme servante dans le quartier des femmes du palais impérial. Pour échapper à la mort dans cette forteresse coupée du monde extérieur où complots et machinations se succèdent, la jeune fille doit cacher ses connaissances – bref, se fondre dans la masse. Mais quand les morts suspectes de princes nouveau-nés mettent la cour en émoi, la passion de Mao Mao pour son art reprend le dessus. À force d'observation, elle découvre le pot aux roses… et se retrouve repérée par Jinshi, un mystérieux haut fonctionnaire à la beauté étrange. Devinant ses talents, il la promeut goûteuse personnelle d'une des favorites de l'empereur. Or, au beau milieu de ce nid de serpents, le moindre faux pas pourrait être fatal à la jeune fille…

Commençons par l'intrigue, elle est tout simplement palpitante. Comme je l'ai dis un peu plus haut, on ne voit pas les pages défiler. L'intrigue est très prenante et on meurt d'envie d'en découvrir plus, toujours plus. Ce n'est pas non plus une histoire où il y aura une tonne de rebondissements ou encore une tonne d'action, certes il y en a un peu mais ce n'est pas ça qui fait la force de cette histoire. C'est une histoire pleine de complots, de mystères, tout ça dans un cadre que je trouve merveilleux. On se retrouve en pleine Chine impériale. Au vue des descriptions, les lieux ont l'air vraiment merveilleux même si évoluer dans ce milieu ce n'est pas toujours rose… J'aime tant l'univers du roman, avec les apothicaires, les dames de compagnie, les complots à la cour et j'en passe. Je trouve ça absolument passionnant!

La grande force, selon moi, de cette histoire, ce sont les personnages. Et plus précisément Mao Mao. Elle est tout simplement incroyable et merveilleuse. J'adore cette fille! Elle se retrouve dans le quartier des femmes au palais impérial après avoir été enlevée et vendue. Elle a été élevée par un apothicaire et elle même se passionne pour ce monde là. Mais pour pouvoir survivre là bas, elle doit cacher ses connaissances. Elle finit, bien évidemment, par être repérée. Elle est tellement passionnée par les poisons et compagnie qu'elle a passé énormément de temps à tester des poisons et venins sur elle même.. Au moins maintenant, elle a développé une résistance plus accrue que la normale. Cet aspect là de ce personnage me fait beaucoup rire d'ailleurs. Mao Mao est tellement intéressante à suivre, j'adore son caractère, parfois elle n'a pas sa langue dans sa poche et n'hésite pas à sortir des remarques parfois acerbes, en particulier à Jinshi. D'ailleurs, j'aime énormément ce personnage également. Je le trouve hyper intéressant. Il a en quelque sorte pris Mao Mao sous son aile et lui permet de mettre ses talents d'apothicaire en avant. J'aime beaucoup la relation qui se développer entre les deux. Un peu chat et chien, mais au fond on sent que Jinshi ressent quelque chose pour Mao Mao, quoi exactement on ne sait pas vraiment mais on sent qu'il est fortement attaché à elle! J'ai hâte de lire la suite même si je connais l'histoire.

J'ai reçu ce roman à Noël et je suis tellement heureuse d'avoir découvert l'histoire de Mao Mao mais au travers d'un roman. Comme je l'ai déjà dit, j'ai beau connaître l'histoire de base avec les mangas, la redécouvrir en roman c'est bien différent même si c'est la même chose. Dans le roman c'est bien évidemment beaucoup plus détaillé et c'est normal forcément. Si vous n'avez pas encore plongé au coeur du palais impérial aux côtés de Mao Mao et ses talents d'apothicaire, je ne peux que vous conseiller de foncer sans aucune hésitation. Il y a de l'humour, des complots, beaucoup de mystères, un décor sublime, une intrigue palpitante et très prenante. Mais surtout des personnages hyper bien travaillés et très attachants!
Lien : https://enairolf.home.blog/2..
Commenter  J’apprécie          50
Pour qui fréquente un peu les librairies spécialisées BD, il est difficile de passer à côté des Carnets de l'Apothicaire, la série de manga historique éditée par Ki-Oon. Mais avant d'être mise en image, l'histoire était d'abord un roman puis une série de light novels (grosso modo des romans avec quelques illustrations) de Natsu Hyūga. Et c'est donc de ce roman dont le premier volume (qui regroupe les deux premiers des six light novels) qu'il s'agit aujourd'hui.
Nous sommes dans une capitale asiatique indéterminée, proche de celle de la Chine impériale telle qu'on pourrait la rêver au XVIIe ou au XVIIIe siècle. Dans cette ville, Mao Mao la fille du médecin du quartier rouge, a été enlevé pour travailler comme servante dans le harem des concubines. Là, la maladie suspecte des deux favorites de l'empereur et de leurs nouveaux nés vont l'entraîner à mener sa petite enquête et à attirer sur elle l'attention de Jinshi, le bel eunuque qui régente la cour impériale. Peu à peu, la jeune femme va trouver sa place dans cet environnement et se servir de ses talents d'apothicaire, de son franc-parler et de son goût du risque pour résoudre différentes enquêtes, tout en levant le voile sur certains mystères de son passé.
Les Carnets de l'apothicaire est un roman jeunesse mêlant le cadre historique (même s'il s'agit d'une Chine romancée imaginée par un auteur japonais) et les enquêtes d'une très jeune Sherlock Holmes dont la particularité est que les différents Watson qui vont l'aider sont d'un statut supérieur au sien : haut fonctionnaire, gradés dans l'armée, concubine impériale, dame de compagnie, etc. L'intrigue ne se limite pas au sérail puisque Mao Mao va revenir dans le quartier de son enfance ou fouiner du côté des casernes et quartiers administratifs du palais impérial. Et les différents personnages, dont aucun n'est tout à fait conforme à ce qu'on pourrait en attendre, sont attachants et tout en nuances, contraints parfois à des décisions cruelles de par leur position, leur ambition ou même leurs rêves. Les différentes enquêtes et leurs résolutions peuvent parfois sembler assez rapides, surtout quand il faut « garder la face » et trouver vite fait un bouc émissaire. Mais… comme un origami, chaque petite enquête, aussi insignifiante soit-elle, va peu à peu lever le voile sur un mystère plus grand, et en cours de lecture se souvenir d'un détail intervenu 5 ou 10 chapitres auparavant pour comprendre où l'auteur veut nous mener est délicieux.
Bien que ce soit un beau bébé de plus de 600 pages, Les Carnets de l'apothicaire se lit tout seul. Seul reproche ? Les illustrations couleur sont toutes à la fin, alors que j'aurais aimé les retrouver comme celles en noir & blanc, près du texte qu'elles illustrent.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
Commenter  J’apprécie          40
De cette série, j'avais déjà lu les trois premiers tomes du manga édité par Ki-oon et qui avaient été de véritables coups de coeur (hélas, je manque cruellement de temps pour me plonger dans la suite). Au moment de sa sortie, je me suis donc précipitée sur le roman.

Dès les premières pages, j'ai renoué avec Mao Mao, cette jeune fille insignifiante aux yeux des autres malgré sa perspicacité et ses nombreuses connaissances en herboristerie. J'adore son intelligence et sa franchise ! Elle n'est pas d'une grande jovialité avec ses semblables; on pourrait même la qualifier de froide dans certaines scènes. Elle a une personnalité unique parmi tous les héros des univers mangas.

Ce roman mêle l'historique et le policier. Les chapitres sont courts et rassemblent chacun un mystère, une enquête qu'il incombe à Mao Mao de résoudre. Sa position de goûteuse la laisse relativement libre de ses mouvements, si bien qu'elle côtoie aussi bien les gens de la cour que les domestiques, les soldats ou les résidentes de la maison des plaisirs dont certaines sont de véritables amies. Celui qu'elle ne souhaite pas croiser mais qui semble pourtant sur sa route en permanence, c'est Jinshi, un fonctionnaire à la position importante. Tout le monde s'accorde sur sa beauté hypnotique, sauf notre héroïne; par conséquent, elle intéresse Jinshi plus que quiconque. Je n'apprécie pas particulièrement ce bellâtre qui, de prime abord, joue beaucoup de ces charmes mais sa relation avec Mao Mao est plaisante à suivre car la demoiselle lui tient tête et, contrairement à beaucoup d'autres héroïnes de fictions, elle tient bon. Zéro attirance pour l'eunuque ! J'ai du mal à imaginer comment cela pourrait tourner en relation amoureuse et j'espère que ce ne sera pas le cas.

J'ai aimé voir tous les personnages évoluer au sein de la cour. On y comprend la fragilité de leur rang; une simple maladresse peut valoir très chère lorsqu'on vit en orbite autour des personnes de pouvoir. Qu'ils soient puissants ou modestes, beaucoup d'individus cachent des secrets mais rien n'échappe à Mao Mao.

Les illustrations au milieu des chapitres ne m'ont pas toutes séduites (quelques unes donnent l'impression de ne pas être terminées). En revanche, j'ai adoré celles en couleurs en fin de livre.

J'ai trouvé l'histoire au top mais mon engouement a été totalement piétiné par l'écriture. Il y a beaucoup trop de répétitions à mon goût. Par exemple, j'ignore combien de fois la périphrase le bel eunuque a été employée pour parler de Jinshi mais c'est jusqu'à l'écoeurement ! Défaut du texte d'origine ? Traduction négligée ? Je ne m'attendais pas du tout à ce que ma lecture soit si laborieuse. J'ai déjà abandonné d'autres livres publiés chez Lumen à cause de lourdeurs dans le texte et j'ai failli le faire à nouveau; seule la qualité des mangas m'a convaincue de poursuivre ma lecture. J'en conclus que je ne suis pas le bon public pour les ouvrages de cette maison d'édition (mais je n'appelle en aucun cas au boycotte; il en faut pour tous les goûts).

L'univers des Carnets de l'apothicaire vaut vraiment le détour ! Mais si vous êtes sensibles à la qualité d'écriture d'un roman (grammaire, vocabulaire, etc), celui-ci n'est pas un bon exemple. Je vais m'arrêter là dans la série de romans et continuerai les mangas Ki-oon (je n'ai pas encore découvert la version des éditions Mana Books).
Lien : https://bullesetchapitres.wo..
Commenter  J’apprécie          30
L'histoire prend place dans une Chine ancienne fictive. Dans le palais impérial, on retrouve ce qu'on appelle la cour intérieure (hougong), où de nombreuses concubines, dames de compagnie et servantes travaillent.
Parmi ces femmes, on retrouve Mao Mao, qui a été enlevée par des ravisseurs et vendue à la cour intérieure. Elle a été élevée par un apothicaire et a donc beaucoup de connaissances sur les poisons et les remèdes, mais les cache au départ pour éviter que ses ravisseurs gagnent des fortunes.
Seulement, une affaire de maladie se déclare au sein du hougong et la curiosité maladive de Mao Mao l'empêche de rester les bras croisés. Elle se fera donc repérer par Jinshi, eunuque et officier de la cour intérieur. La talentueuse apothicaire se verra donc attribuer le rôle de gouteuse d'une des concubines du hougong et se retrouvera au coeur de bien d'autres affaires.

Honnêtement, ayant déjà vu d'autres animes avec des thématiques similaires(que ce soit pour la chine antique ou pour l'héro(ine) apothicaire), au départ j'ai eu peur de m'ennuyer. Mais j'ai voulu laisser une chance à l'oeuvre au vu de la popularité de l'adaptation manga.
Finalement, je n'ai pas été déçue. L'une des forces de cette histoire, c'est la personnalité totalement décalée de Mao Mao. Elle a beau être intelligente, elle a du mal à cerner les émotions des autres, notamment ceux de Jinshi, ce qui la place parfois dans des situations rocambolesques. Il s'agit d'une fana de poison, qui fantasme à l'idée de mourir empoisonnée 😂. Quant aux affaires qui ont lieu au cours du récit, leurs histoires sont plutôt bien ficelées et peu prévisibles, ce qui ajoute du charme à l'oeuvre.

Le seul reproche que j'aurais à faire sur ce roman porterait sur le style, assez banal au finale et peu mémorable. Finalement l'adaptation anime diffusée en ce moment dégage plus d'émotion.
Commenter  J’apprécie          30
Ce light novel raconte les aventures de Mao Mao, jeune femme apothicaire dans une Chine fantasmée du 11ème siècle. Elle intègre la cour intérieure (harem) en tant que servante et va résoudre quantité d'énigmes grâce à son esprit de déduction et ses connaissances en science et en plantes.

J'ai passé un bon moment de lecture à suivre les aventures de Mao Mao, son amour des énigmes et des remèdes et à voir son évolution au sein du palais impérial, au milieu des eunuques et des concubines. L'auteur nous emmène aussi à la découverte du quartier des plaisirs et des dures lois régissant le destin des courtisanes.

Je pense que ce texte est plus adapté au format du manga : on a par exemple des phrases comme “il se tapa le front contre le mur” qui sont très visuelles et font clairement plus pensé à un scénario qu'à un roman. Cependant pour un tome du roman, il faut 8 tomes du manga et pour connaître l'histoire, je crois que je miserai plus sur la lecture des romans. Les romans sont d'ailleurs illustrés et le roman reprend les designs des personnages de Touko Shino.

En tout cas, l'histoire est bien agréable et je lirai la suite des aventures avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (485) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Carnets de l'apothicaire par Lucas

Quel âge avait le personnage principal ?

15 ans
16 ans
17 ans
19 ans

10 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : Les Carnets de l'apothicaire, tome 1 de Natsu HyuugaCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..