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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Albin Michel pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.

Je n'avais encore jamais entendu parler de Karl Iagnemma, ni entendu parler de son premier livre : « Les expéditions ». J'ai donc accepté cette MCP par curiosité.

Malheureusement, je n'ai sincèrement pas accroché au style de l'auteur. Je n'ai aimé que 3 des 8 nouvelles (De la nature des interactions amoureuses, L'agent des affaires indiennes et Règne, ordre, espèce). Les 5 autres nouvelles étaient bizarres (la plus bizarre est celle avec les mannequins en bois) et leur sens m'a échappé. Dans l'ensemble, j'ai trouvé cette lecture fort ennuyeuse.

Il y a bien un fil conducteur : les relations entre le coeur et la raison. Mais il me semble que Blaise Pascal a déjà répondu à cette question :

« Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point.»

Mauvaise pioche.
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Les opérations « Masse Critique privilégiées de Babelio sont pour moi l'occasion de candidater pour des lectures auxquelles je n'aurais pas forcément pensé autrement… Ainsi, je n'avais pas entendu parler de Karl Iagnemma… Un coup d'oeil sur le site des éditions Albin Michel, que je remercie au passage pour l'envoi du livre, m'apprend que cet écrivain américain est aussi un scientifique de haut niveau et que c'est justement ce recueil de nouvelles, de la nature des interactions amoureuses, qui l'a révélé au grand public.

La problématique commune aux nouvelles de ce livres tourne autour de l'amour et de la raison… Il s'agit de chercher comment les lois scientifiques pourraient nous aider à mieux comprendre et appréhender l'alchimie des sentiments. Les personnages principaux gravitent pour la plupart dans le milieu de l'informatique, de la technologie, de la médecine et des sciences appliquées qu'ils soient mathématiciens, universitaires, chercheurs, étudiants ou à la limite charlatans. S'ils sont devenus voyageurs de commerce ou tourneuse sur bois, ils développent aussi des idées complexes sur les relations amoureuses, les abordent avec des principes et des théorèmes personnels. Même ceux qui sont issus des classes laborieuses s'intéressent de très prés aux problèmes algébriques ou géométriques…
Karl Iagnemma mêle les époques dans une Amérique lointaine et stylisée, parfois dans des récits entrecroisés dans la même histoire ; les pionniers des XIXème et début du XXème siècles côtoient des amateurs de modélisation des données, les scènes dans des saloons alternent avec les descriptions de campus ou les présentations dans des colloques, la vie rustique des terres reculées ou celle des villes nouvelles…

L'écriture, assez soutenue, passe de points de vue omniscients à une narration à la première personne ou encore aux extraits d'un journal intime ; la tonalité générale est davantage celle d'un traité ou d'une approche théorisante que celle d'un ouvrage à visée divertissante et l'ensemble est un peu soporifique.
L'hiver est présent dans plusieurs récits et accentue la rationalité des approches que je perçois comme nivelées par les couches de neige et conservées et aseptisées par le froid. Par exemple, il y a des suicides sans conséquences parce celles et ceux qui se jettent dans le vide voient leur chute amortie par les congères accumulées au pied du bâtiment, le froid engourdit les corps et les ressentis… Les évocations de la nature ou des espaces naturels contribuent, paradoxalement, à une vague impression d'enfermement.
L'ensemble est englué dans une atmosphère compliquée ; les chutes sont toujours abruptes et révélatrices mais aussi pessimistes, empreintes d'« une dose malsaine de tristesse ».

J'avoue avoir été un peu déroutée par les équations de la première nouvelle qui donne son titre au recueil, dans laquelle « un ingénieur raté au nez crochu » et à la conception de l'amour très analytique s'éprend d'une jeune femme « qui a une odeur d'archives et des cheveux couleur sirop d'érable »…
L'approche phrénologique de la seconde qui présuppose que les instincts, le caractère, les aptitudes, les facultés mentales et affectives sont conditionnées par la conformation externe du crâne a un côté plus suranné, se déroulant au XIXème siècle, à l'époque où des charlatans allaient de ville en ville pour proposer des solutions et des remèdes miracles : ici, il s'agit de sélectionner la femme idéale en repérant sa capacité à aimer qui équivaut « à la somme de son amativité, de son attachement et de son habitativité »…
La troisième nouvelle revisite le triangle amoureux à la lumière des mathématiques et de la religion ; le bonheur des uns apparaît toujours comme relié au chagrin des autres car, quelle que soit l'équation, on a une chance sur deux d'être du mauvais côté…
Parvenue à la quatrième histoire, je dois reconnaître que je ne comprends ni le sens du titre, « L'Approche confessionnelle », ni celui de l'intrigue. Peut-être est-ce dû à la traduction en français ? Une confession est un aveu, un acte de franchise et, personnellement, j'associe à l'adjectif « confessionnel » une vague notion religieuse que je retrouve difficilement dans la description du couple dont il est question ici…
À la moitié du recueil, il y a comme une rupture car il ne s'agit plus de rapports amoureux mais de la colonisation de l'Amérique et du sort réservé aux indiens, vu par le prisme du journal tenu par un « agent des affaires indiennes » entre octobre 1821 et avril 1822 : il est question de solitude, de froidure et de culpabilité. Cette nouvelle est inspirée des écrits d'un véritable ethnologue, ce qui lui donne une portée plus didactique.
La suite évoque enfin une possible rencontre entre une chercheuse en gestion forestière appliquée tombée amoureuse de l'auteur d'un ouvrage approfondi sur les arbres d'Amérique du Nord ; apparemment ils auraient en commun un même amour des classifications scientifiques : « règne, ordre, espèce »... Leur rapprochement ressemble à l'anémogamie, quand le pollen est apporté par le vent, parfois sur de longues distances. J'ai cependant apprécié ici une satire sous-jacente des milieux universitaires, un peu trop renfermés sur eux-mêmes, leurs publications internes et leurs colloques pour initiés.
La septième nouvelle met en scène un mineur et sa femme ; cette dernière s'inquiète de voir son mari s'intéresser, en cachette, à d'étranges énigmes. Alors qu'il cherche la solution d'un problème de géométrie, elle craint qu'il ne soit adepte de pratiques impies…
Le dernier récit, encore une fois inspiré d'expériences médicales réelles datant des années 1820-30, ferme la boucle en revenant sur la thématique du triangle amoureux, du désir d'enfant, du besoin de reconnaissance dans le couple.

Je dois reconnaître que ma lecture a été plutôt laborieuse et que je n'ai pas trouvé un grand intérêt à ce recueil de nouvelles. Les situations décrites ne m'ont procuré aucune émotion particulière, ne m'ont donné aucune piste de réflexion ni ne m'ont permis de m'identifier à l'un ou l'une des personnages.
Je l'ai lu en plusieurs fois, ménageant des pauses que la forme du recueil facilitait, et l'ai ressenti comme un pensum que la construction latine du titre annonçait peut-être.
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J’ai reçu ce recueil de nouvelles dans le cadre d’une masse critique organisée par Babelio et Albin Michel.
En postulant à ce ouvrage, je m'attendais à lire un essai sur les interactions amoureuses vu sous un angle scientifique comme le présente le titre d'où ma surprise lorsque j'ai découvert qu'il s'agissait de nouvelles. Comme le précis le titre, plusieurs nouvelles abordent le thème de l'amour et de la science sous différents angles.

Si le sujet m'avait intrigué, malheureusement la lecture de la plupart de ces nouvelles m'ont laissé de marbre voire m'ont profondément ennuyé à tel point que les 30 pages semblaient être interminables. Si l'idée d'associer amour et calcul scientifique peut paraitre originale cela a eu tendance à me faire décrocher tant l'aspect scientifique m'a paru rébarbatif cependant on sent que l'auteur adore cela et qu'il fait lui-même parti de la communauté scientifique. Toutefois, il a oublié que le commun des mortel n'est pas forcément comme lui.

En outre, je n'ai presque jamais réussi à m'attacher aux personnages et à leurs soucis et j'étais plutôt navrée de voire que la plupart d'entre eux ne savent que boire plus que de raison. La majorité de ces personnages sont des êtres minables, voire même des losers sans grand intérêt.

Malgré ces défauts, j'ai réussi à trouver sympathique deux nouvelles : Règne, ordre et espèces avec sa fin ouverte et positive et Les enfants de la faim (même si c'était assez tordu).



En tout cas, il s'agit pour moi c'est une lecture complètement ratée avec des nouvelles interminables et tombant à plat, des personnages misérables incapables de faire face à la vie pour la plupart et buvant comme des trous, des données scientifiques qui m'ont complètement fait décrocher.

Bref, ce recueil ne me restera pas longtemps en mémoire.
Lien : https://autempsdeslivres.wor..
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Je remercie les éditions Albin Michel et Babelio pour cette lecture.

"De la nature des interactions amoureuses" est le tout premier livre écrit par Karl Iagnemma, un scientifique américain. Il s'agit cependant du deuxième publié en France. le titre est celui de la première nouvelle. S'enchaînent "Le rêve du phrénologue", "Le théorème de Zilkowski", "L'approche confessionnelle", "L'agent des affaires indiennes", "Pègre, ordre, espèce", "La femme du mineur" et "Les enfants de la faim".
Ces courtes histoires ne se ressemblent pas. On y trouve des thèmes abordant, entre autres, la conscience et le rapport à Dieu, la nature et l'évolution des recherches scientifiques et médicales à travers les époques. Elles n'ont aucun lien entre elles, se déroulent à des périodes différentes et dans des lieux variés. le seul point commun est l'évocation de la nature des sentiments. Peut-on y trouver une explication rationnelle ? Existe-t-il une équation mathématique qui pourrait s'appliquer ?

Sur ces courts récits, seulement deux ont peut-être suscité mon intérêt mais c'est plus le côté historique que j'ai aimé. Les histoires sont simples, il y a de la recherche et de l'étude de cas, le tout avec une touche d'ironie.
Ce recueil est certes original mais je n'ai pas été conquise. Même si la lecture était longue et qu'elle m'a plutôt ennuyée, je suis sûre que ce livre trouvera très certainement son lectorat.
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Les auteurs américains ont souvent un talent particulier pour les nouvelles. Cette fois, la lenteur de ma lecture n'est pas explicable par le plaisir de déguster une à une les histoires de ce recueil mais par la difficulté à les digérer.
Le style de Karl Iagnemma est aussi léger qu'un engin de déneigement sur une route de montagne, aussi morne qu'un crachin de novembre. Lui-même a dû parfois s'endormir sur son ouvrage car il arrive que le fil de son récit saute, sans continuité entre deux phrases. Ses personnages sont la plupart du temps pitoyables et l'on ne parvient pas à éprouver pour eux une quelconque empathie tant ils sont englués dans leur impuissance. Ils ressemblent tous plus au moins à des lapins pris dans les phares d'une voiture et qui attendent qu'on leur roule dessus. Ses chercheurs ratés, ses mathématiciens verrouillés à double tour, ses vieux thésards au bout du rouleau, ses post-doctorants incapables de franchir le plafond de verre qui les séparent d'une existence normale sont déprimants. Quand Iagnemma cherche du côté des fortins militaires et des cabanes en rondins du passé, on se demande comment des pionniers aussi rongés par la solitude, apathiques ou obsédés de culpabilité ont pu venir à bout d'une bande d'Indiens, tout affamés qu'ils aient été.
Karl Iagnemma est sans aucun doute plus doué pour monter des start-up que pour faire oeuvre littéraire.
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Lorsque j'ai appris que j'avais été sélectionnée pour cette masse critique privilégiée, j'ai eu de la peine à dissimuler mon excitation. La nouvelle est un exercice ardu qui m'a toujours laissée admirative, raison pour laquelle je tiens à remercier l'équipe Babelio et les éditions Albin Michel pour cet envoi.


Je ne ferai pas durer le suspense plus longtemps, et je pense qu'au regard de ma note vous aurez vite compris que mon engouement ne s'est pas confirmé lors de la lecture et ce dès le début. le recueil se compose de huit nouvelles d'une quarantaine de pages chacune, ce qui est assez conséquent, et semble avoir pour ambition de confronter science et sentiment amoureux, plus précisément, les liens intrinsèques qu'ils peuvent entretenir. Si la problématique de l'ouvrage n'est pas vraiment révolutionnaire, son traitement pouvait toutefois nous réserver de bonnes surprises, d'autant plus qu'il se trouve supporté par une écriture de belle qualité. Mais rien n'y a fait la mayonnaise n'a pas pris.

Le propre de la nouvelle est souvent de nous laisser interdits; en l'espèce, il s'agirait plutôt de nous abandonner sur des conclusions qui n'en sont pas vraiment, des "chutes" prévisibles et un peu stériles. Les personnages ne sont pas très vaillants et même souvent un peu misérables, on a l'impression que l'auteur lui-même ne les considère que modérément. L'atmosphère générale dans laquelle ils évoluent m'a mis mal à l'aise à plusieurs reprises, parfois sinistre et déprimante - à l'image de ma critique pour le coup.


J'ai également noté un manque de cohérence entre les différentes histoires mais peut-être le sens profond que l'auteur y a glissé m'a totalement échappé. Pour conclure, il n'y a pas vraiment de découverte, l'idée de départ a été mal exploitée à mon sens, l'approche et les références scientifiques manquent souvent de crédibilité et participent à cette impression de grand fourre-tout pendant que le lecteur part à la dérive à chaque page tournée.


Je ne vais pas m'éterniser et regrette de ne pas être parvenue à entrer dans l'univers de Karl Iagnemma.
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Critique n'est pas un métier facile. Soit on s'efforce d'adopter une position neutre, inatteignable à mon sens, en conservant un ton mesuré, on vise à une objectivité illusoire. Soit on envoie chier toute impartialité et on reste sincère.

A mon modeste niveau, c'est la posture qui est la mienne.

Il s'agit pour nous, lecteurs, de trouver la subjectivité qui nous sied le mieux.

Par exemple, je ne suis guère adepte de nouvelles, mais, dans le cadre de l'opération Mass Critique , j'ai eu la chance de pouvoir chroniquer le recueil de Karl Iagnemma et je tiens à remercier les éditions Albin Michel et Babelio de m'avoir donné cette opportunité.

Le livre de Karl Iagnemma rencontre déjà l'obstacle de ma prévention, toute personnelle envers le genre novelliste, pour que j'en livre une critique enthousiaste.

Mais justement... N'est-ce-pas là une occasion de souligner l'excellence d'un ouvrage qui arrive à renverser un préjugé (stupide j'en conviens, là est la puissance du préjugé). N'ai-je pas adoré, dernièrement, les nouvelles de Ken Liu réunies dans LA MÉNAGERIE DE PAPIER...

En narrant cette anecdote, un deuxième écueil se dresse : je vais comparer. Injustement, Liu a écrit des nouvelles SF alors que Iagnemma se consacre à l'étude de moeurs psychologique, mais je compare.

Enfin, pour en venir au livre de Karl Iagnemma proprement dit, j'ai toujours eu du mal avec les auteurs "démiurges". Ceux qui toisent leurs personnages, surplombant avec la précision d'un entomologiste méticuleux, les aventures de leurs avatars de papier. Karl Iagnemma a la plume précise, chirurgicale, scientifique si l'on se réfère à cette caricature convenue du scientifique à l'empathie d'un bulot mort.

Ce n'est pas ma tasse d'eau chaude, tout simplement...

Certes, c'est bien écrit DE LA NATURE DES INTERACTIONS AMOUREUSES. Ce livre possède la beauté froide du meuble design. On lit sans réel déplaisir les huit récits qui composent ce bouquin mais sans réelle passion, on ne s'investit pas.

On tremble rarement pour une boîte de Petri.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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Je voudrais déjà remercier la masse critique de Babelio et les éditions Albin Michel pour cette découverte.

Le coeur ? La raison ? Nous avons souvent dans notre vie du mal à savoir lequel des deux écouter. Ce livre paraît de base sympa, interessant et clairement lié à notre propre vie. Nous voyageons dans ce livre à plusieurs époques (ce qui est en soit assez interessant) et nous gravitons autour du sujet avec plusieurs petites nouvelles. L'auteur nous présente alors plusieurs personnages pour nous expliquer de manière plutôt scientifique ces idées. Nous sommes ici face à Karl Iagnemma qui essaie de faire passer quelques notions et idées mais qui, pour ma part, ne pas convaincu. J'ai même eu l'impression qu'il n'était pas convaincu lui-même par moment et ça m'a légèrement dérangé...

Malheureusement, je suis arrivée à la fin de ce livre et je me suis dis : et alors ? J'ai simplement eu l'impression d'être comme au début du livre et de n'avoir rien appris de très concluant. En revanche, 3 nouvelles m'ont plutôt plu et j'ai apprécié les lire. C'est dommage que dans les autres nouvelles je n'ai pas eu ce même ressenti car le style du livre est tout de même assez fluide et facile à lire malgré le sujet. Par ailleurs, je ne dirai PAS que c'est un livre ennuyant, je l'ai lu facilement et assez rapidement (pour ce genre de livre). Mais justement, c'est un livre qui ne m'a ni transporté, ni marqué et je regrette presque de ne pas avoir aimé car j'étais vraiment ravie de pouvoir le découvrir.

Peut-être que c'est simplement l'écriture de l'auteur qui ne m'a pas complètement conquise ou le sujet et que vous, vous y trouverez votre bonheur. C'est une petite étude qui semble tout de même interessante et qui peut, peut-être plaire aux personnes qui s'intéressent déjà aux relations ou à l'amour.
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