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En matière de traduction du roumain, c'est ici la position dite de la torture en danse classique pour la traductrice, qui me semble être une des rares à signaler, dans le domaine roumain les intertextualités, comme dans la citation que j'ai choisie. Pour le point de vue du lecteur, je dirais qu'il faut plusieurs réunions ou colloques-séminaires pour venir à bout des presque 500 p. de cet imposant opus et je suggère d'ailleurs (discrétion oblige : même si c'est écrit tout petit, la hiérarchie peut voir que c'est traduit du roumain et non de l'américain) d'utiliser la version électronique (comme la cigarette correspondante, cela fait moins de fumée à la consommation, je présume). Oups, j'ai oublié qu'il n'y en avait pas encore ! Tant pis, faites comme moi alors : photocopiez la couverture du dernier Thomas Piketty et recouvrez la croisade des diablotins -rejetons marxistes pour les trajets en métro ou RER-TER.
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C'est du lourd: un pavé de 500 pages sans chapitre et à la ponctuation minimale, des dizaines de personnages dont les vies s'entrecroisent... le roman est dense, peu aimable et l'humour s'y tarit peu à peu. Roman-monde, qui veut brasser tous les thèmes et qui laisse le lecteur partagé entre l'admiration et l'exaspération : est-ce qu'il n'était pas possible de sabrer quelques intrigues secondaires? de renoncer à l'exhaustivité littéraire (roman+ utopie + Sa Majesté des mouches + Swift + Kafka  + et Dieu dans tout ça?)? L'admirable en tout cas est d'avoir su éliminer le point de vue: il est impossible de juger si les enfants sont des anges, de sales morveux ou des monstres en devenir.
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Prolégomènes

La croisade des enfants, apprend-on sur le wiki, est, je cite, une expédition menée par des gens du peuple voulant partir en Terre sainte pour délivrer Jérusalem, à l'image des croisades de chevaliers. Elle se situe en 1212 entre la Quatrième et la cinquième croisade et se compose de deux cortèges qui partent simultanément d'Allemagne et de France. Elle prend son nom du latin « pueri », qui peut aussi signifier « les enfants de Dieu » ou « des hommes se trouvant en état de pauvreté"

Ces croisades d'"amateurs" on connu des fins terribles, les cortèges se dissipant au fur et à mesure, puis la faim, le froid, la maladie et la misère voire l'esclavage emportant de nombreuses victimes. Cela éclaire d'un jour nouveau le récit et le choix du titre, d'ailleurs.

Fin des prolégomènes.

Quart de couverture:

L'histoire commence un matin, sur le quai d'une gare, quand un groupe d'enfants part vers la mer Noire, en colonie de vacances.
Stoppé en pleine campagne par les écoliers, leur train ne parviendra pas à destination. Aidés par Calman, « Tsigane blond à peau blanche », les enfants vont y organiser leur propre vie devant des troupes spéciales déconcertées et des médias avides de nouvelles sensationnelles. Ce qui n'était au départ qu'un jeu pour les enfants, prêts à en découdre avec le monde réel ou virtuel des adultes, devient une véritable affaire d'État.
On évoque la présence d'un groupe de terroristes voulant déstabiliser le gouvernement ; on pense par la suite à des malfrats, des trafiquants en tout genre – hypothèse encouragée par l'arrivée massive d'enfants des rues sur les lieux, qui demandent la liquidation des orphelinats et des foyers d'accueil.
Les médias, la police, l'armée, les professeurs ou les parents, la société entière, semblent incapables, pour un temps, de mettre fin à la « croisade des enfants », qui exigent le respect de leurs droits et de leurs libertés. L'issue sera précipitée dans une confusion générale et nul ne sortira indemne de cette aventure où le burlesque le dispute au tragique.

Donc. Des enfants guidés par une petite tête rousse, leur institutrice, partent en goguette, et, curieusement, finissent par détourner le train sous l'impulsion d'une petite tête blonde. Enfin, détourner est un bien grand mot puisqu'un train, est difficilement détournable puisque condamné à suivre des rails. Mais Bref. Les professseurs sont enfermés, le train bloqué sur la voie, et la machine (médiatique / politique / mafieuse / militaire / sociale) s'emballe. Les revendications naissent. On suit avec énormément d'intérêt les (nombreux) personnages dont les destinées se retrouvent figées ici, sur la voie ferrée.

Cette histoire est tout simplement géniale, et le récit goupillé de façon franchement intéressante. La Narration se fait d'un personnage à l'autre, la ponctuation est complètement explosée, des récurrences forment comme une litanie, des échos qui s'essoufflent et , à peine mort, sont remplacés par d'autres.

Mais ce style d'écriture, assez particulier, doté de quelques longueurs, a perturbé au début la petite lectrice que je suis, en frôlant parfois l'indigeste. J'ai eu énormément de mal à rentrer dans l'histoire, en dépit d'une scène de départ très vivante et colorée. A un tel point que (toujours au début) je me suis demandée si je n'allais pas l'abandonner.

Mais l'entêtement s'avère payant, et on découvre des trésors de second degré, d'ironie, et de messages sur les dérives de la société roumaine. le récit, truculent et truffé de situations ubuesques, se dote vite d'une double lecture, on sourit très souvent devant l'ironie de l'auteur.

Je n'irai certainement pas, comme l'éditeur, jusqu'à parler de "grâce littéraire" mais il est vrai que Florina ILIS a ici beaucoup de charme. J'ai bien aimé, mais je ne recommanderai cet ouvrage qu'à des lecteurs dits "persévérants"
Lien : http://lelabo.blogspot.com/2..
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Malgré quelques passages que j'ai trouvé plutôt long et inutile à l'histoire, c'est un roman qui m'a beaucoup intéressé. D'une part par la construction de l'histoire, beaucoup de personnages occupent cette histoire et nous dévoilent leur point de vue de l'événement. D'autre part on apprend beaucoup sur la condition de vie des roumains et notamment du traitement des enfants orphelins. Parfois drôle et tendre et parfois violent et cruel, ce roman m'a bouleversé et profondément ému.
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Une plongée dans la Roumanie de l'après Ceausescu, ses nouveaux riches, ses nouveaux pauvres, sa pègre, ses enfants des rues en attente d'exil. Un pays en perdition, comme il en existe tant d'autres aujourd'hui. Florina Illis nous entraîne dans une épopée tragi-comique, à la suite d'une troupe de collégiens en partance vers une classe de mer, quelque part au bord de la Mer Noire. le train spécial qui les emmène avec leurs professeurs va être pris d'assaut par les enfants eux-mêmes, habilement conseillés par Calman, un enfant des rues qui a réussi à se joindre au convoi. La promenade tourne à la farce, puis à la tragédie lorsque surviennent des morts pas toujours accidentelles. le désarroi est tel dans l'administration ferroviaire et supra-ferroviaire que tout le trafic vers Bucarest est stoppé, puis de proche en proche le fonctionnement du pays tout entier dès lors que la panique s'empare des rouages de l'état à la faveur des allégations mensongères des médias sur une prétendue "croisade des enfants". de nombreux personnages s'agitent autour du "train des enfants", vont les rejoindre, s'en échapper, s'en emparer au fil de ces 500 pages d'une écriture dense et raffinée. le parti pris de l'auteure, réincarnation tardive du "Nouveau Roman", de passer d'une phrase à l'autre sans ponctuation, d'enchaîner chaque paragraphe sur le dernier mot du précédent, peut sembler totalement artificiel. Il a cependant le mérite de plonger le lecteur dans un monde étrangement décalé, et de toujours porter l'attention vers ce qui va se passer: à chaque paragraphe achevé, à chaque page tournée, on se demande comment tout cela va finir. Polar ? Essai socio-politique ? Poème lyrique à la Cervantès ? Un peu tout cela mais à coup sûr... un chef-d'oeuvre !
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Un train spécial, empli d'enfants accompagnés par leurs professeurs en partance vers une colonie de vacances avec la bénédiction de parents à la fois soucieux et soulagés, dans lequel un élément perturbateur va enrayer la mécanique, entraîner les enfants, par jeu, avec griserie, dans une inversion de rôles et une prise de pouvoir. Les autorités et la police sont débordées, la confusion est à son comble. Toutes les tares du système post Ceaucescu sont exploitées : trafics en tout genre ( proxénétisme, armes, drogue), corruption, enfants abandonnés, vendus, livrés à eux-mêmes. Tragédie et absurdité sont au rendez-vous.
Les personnages, nombreux, sont décrits en boucles répétitives, ce qui permet de bien les situer, mais apporte beaucoup de lourdeur et de longueur au récit. Au final, une lecture assez laborieuse.
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Tout avait pourtant bien commencé. Un groupe d'enfants attend sur le quai de la gare de Cluj-Napoca, en Transylvanie, pour partir vers la mer Noire, en colonie de vacances. le train arrive, ils embarquent… mais le train n'arrivera pas à destination.
L'histoire est incroyable et ne devait au départ être qu'un jeu. Mais tout cela aura des conséquences encore insoupçonnés par ces jeunes. Aidé par Calman, un Rom ayant grandi dans la rue, les enfants vont prendre le contrôle du train et le détourner. le but premier était de s'amuser et de jouer un tour à cette société des adultes qu'ils détestent tant. Mais très vite le sérieux l'emporte et les enfants vont organiser dans ce train leur propre vie, une nouvelle forme de société, tout cela sous les yeux médusés et déconcertées des autorités et des médias. Et le tout devient très vite une affaire d'état...
...
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OUF ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi dense ! A peine deux chapitres, quasi pas de renvoi à la ligne ou de paragraphes....
Un roman intéressant et prenant par sa thématique, mais difficile à lire par les choix de ponctuation (absence de points, seules les virgules et points d'exclamation sont présents) qui sont totalement en dehors des habitudes usuelles de lecture. Je comprends que l'auteur ait fait ce choix dans une volonté de donner un élan particulier à son texte mais pauvre lectrice que je suis, cela m'a donnée du fil à tordre pour ma lecture. Plus particulièrement dans la première partie où Florina Ilis pose son histoire et ses personnages : plus de 25 si je ne me trompe pas que nous découvrons un à un. Déjà il est difficile de passer d'un informaticien, à une tzigane, un politicien, un train et ses différents intervenants mais quand, en plus, le tout est présenté enchaîné, sans point ou retour à la ligne, vous relisez une deuxième fois afin de vérifier de quel personnage il s'agit et le temps de vous imprégner de tous. Arff. Epuisant pour le lecteur, je dois l'avouer.

Mais, le sujet est là, dense, saisissant, tel que je me suis accrochée afin de connaître comment elle allait pouvoir mener tout son petit monde, les liens pas forcément évidents qui allaient découler des uns et des autres. Progressivement , dans la seconde partie de l'ouvrage, les événements s'enchaînent, les personnages sont réunis est cela fut plus aisé, en dépit d'un texte très dense et quelques échappatoires de la part de l'auteur, des instants parfois de poésie ou que certains verront comme de la disgression, mais qui permet avant tout de s'éloigner de situations parfois chargées en émotion.
L'auteur nous plonge au coeur de la société roumaine et plus particulièrement la vie des enfants des rues. Tout est y décrit avec conviction : la place des politiciens, les contradictions d'un pays dont l'histoire fut source de mutiples rebondissements, dont la chute de Ceaucescu et des généraux est encore dans toutes les mémoires. La place de la religion, des superstitions, la place des tziganes.... Et, la montée en puissance des nouvelles technologies : comment Internet a pris une place prépondérante dans la vie courante, la place des médias et la manipulation des faits. Un flot de contradiction, à l'image de ces vies qui se trouvent bouleversé le temps que des enfants aspirent à la liberté que tous les peuples réclament et, qui comme toute rebellion se trouve confronté à des luttes pour le pouvoir entre anciens et nouveaux belligérants.

C'est réellement un très beau roman à qui il faut donner beaucoup de temps - et prendre son temps pour le lire.
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Un roman particulier et intéressant, par son nombre de pages (495) et un récit sans point, tout en virgules.
Pour moi, l'auteur a voulu donné du souffle, un rythme rapide, soutenu, fort, à cette histoire.
Une histoire racontée du point de vue de plusieurs personnages et qui narre la condition des enfants orphelins roumains.


C'est une grande aventure que vont vivre ces enfants, qui par l'étincelle de Calman, vont arrêter le train, et semer la confusion dans les rôles habituels :enfants-parents-professeurs.
C'est également, des chroniques individuelles que nous suivons, avec une galerie de personnages très différents (tziganes, professeurs, politiciens, etc).


Une écriture pas toujours facile à lire, du fait de l'absence de points, mais finalement on s'y fait, et on suit l'histoire jusqu'à la fin en se disant, que c'est bien écrit et que les points ne nous ont pas manqué.


Une belle découverte grâce à Guillaume de Babelio et l'opération Masse Critique et aux Editions des Syrtes, que je remercie.

Lien : http://carnetslecturesophie7..
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Dans la chaleur de l'été, sur les voies de la gare roumaine de Cluj-Napoca, deux trains s'apprêtent à partir : l'un est l'express à destination de Bucarest, l'autre est un train affrété spécialement pour emmener des enfants vers la Mer Noire, dans une colonie de vacances. Ce dernier n'arrivera jamais à destination. Ses occupants, les jeunes élèves de l'école numéro 10, aidés par un tzigane aux cheveux blonds, Calman, décident en effet de détourner le train. C'est le sujet de la croisade des enfants, un roman majeur de la littérature de ce pays, habilement construit par Florina Ilis, qui est à la fois un conte et une satire de la Roumanie contemporaine.
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