Il semble bien qu'un ressort soit cassé dans le stylo-plume d'
Arnaldur Indriðason, l'islandais qui fit découvrir le polar nordique à toute une génération de lecteurs et dont le héros, Erlendur, aura accompagné de nombreuses et longues veillées.
Exit Erlendur, mais de temps à autre, notre oeil bienveillant se penche à nouveau sur l'un des derniers romans de l'islandais mais sans que désormais l'on rencontre le souffle de la première série.
Dans
Ce que savait la nuit, on retrouve Konrad, qu'on avait déjà croisé pendant l'occupation américaine (je cite).
Konrad est désormais à la retraite mais ne peut s'empêcher de remettre son nez dans une vieille affaire jamais résolue qui le hante depuis des années. Un cold case et les islandais savent de quoi ils parlent quand ils évoquent le froid.
D'ailleurs, seul le global warming, le réchauffement climatique est vraiment en mesure de dégeler les cold case islandais : un glacier vient de ‘rendre' un cadavre oublié ... air connu.
Même si on ne retrouvera pas ici le charme de la série Erlendur, on l'a déjà dit, arrêtons de gémir, cet épisode est plutôt réussi et
Indridason semble prendre un soin tout particulier à nous faire découvrir quelques curieuses facettes de son île exotique et glaciale :
Son Histoire ancienne (comme colonie danoise) ou son histoire beaucoup plus récente, celle du crash économique.
Et même des détails très actuels, très curieux :
[...] le barrage hydroélectrique de Karahnjukar, le plus grand d'Europe.
Découverte que l'on peut compléter avec intérêt.
L'Islande exporte désormais plus d'aluminium que de poissons alors qu'elle n'a pas de minerai. Les trois fonderies consomment cinq fois plus d'électricité que les 300 000 habitants de l'île.
Pour celles et ceux qui aiment l'Islande.
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