La muraille de lave

Le bandeau annonçait "le maître du polar est islandais".

Si ce roman est supposé en être la preuve, je passe mon tour côté "polar islandais".

Un ronronnement……qui m'a rappelé celui que j'entendais alors que je travaillais dans une structure d'accueil et que les résidents « regardaient » les enquêtes du commissaire Derrick ; je n'en percevais que ce ronronnement de blablabla assommant.
Un texte bien décevant, une intrigue banale, des personnages sans grand intérêt, Sigurdur Oli, le héros, n'aime pas l'Islande, n'aime pas l'islandais et, comme l'intrigue est essentiellement urbaine, l'intérêt exotique que le roman aurait pu présenter s'éteint lui aussi.
Bien sûr il y a cette muraille de lave remarquable mais Sigurdur nous rappelle que Svörtuloft c'est surtout le surnom de l'immeuble d'une grande banque de Reykjavik et pschitt ! Adieu la nature sauvage de l'Islande et re-bienvenue dans l'insipidité, le ronronnement.
Bof.

Indridason Arnaldur, - "La muraille de lave" – Métailié, 2012 (ISBN 978-2-7578-3384-1) - Titre original islandais "Svörtuloft", publié en 2009.

L'auteur en a peut-être terminé avec l'exploitation de son enquêteur des romans précédents, Erlendur (qui a mystérieusement disparu), et met en scène un adjoint qui assume l'intérim, Sigurdur Oli.

Malheureusement, l'auteur dérape et tombe dans les trois pièges désormais bien connus dans les romans policiers nordiques d'aujourd'hui : la sempiternelle description de la vie privée de l'enquêteur (évidemment consternante et calamiteuse), le croisement de plusieurs intrigues qui finissent péniblement par se rejoindre, les meurtres tous plus abominables les uns que les autres commis dans toutes les strates de la société. Au lieu de s'en tenir à un seul thème fort (ici, il a choisi d'évoquer les dégâts irréversibles subis par les victimes des pédophiles), il tient aussi à montrer les turpitudes des gens de la banque et de la finance, mis en émoi par une dame pratiquant l'échangisme.

Trop c'est trop, le récit part dans de multiples considérations moralisatrices tout en perdant de sa cohérence. Drame de l'auteur qui cherche à se renouveler ?

Un livre que je ne recommanderai pas...
Tentée par les éloges sur cet auteur, j'ai lu la muraille de lave.
Je n'ai pas accroché... Désolée pour les fans de cet auteur.

2014

Première page alléchante. Puis ennui sans fin pour finir sur un dénouement bof. Tu me déçois Arnuldur