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3,79

sur 471 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

C'est dans ce tome que Konrad prend toute son ampleur. Sa personnalité toute en nuance s'exprime dans les différentes situations auxquelles il est confronté. Empathique mais grincheux, manipulateur mais respectueux, etc., ces différentes facettes le rendent particulièrement attachant.
À nouveaux sollicité pour une vieille affaire, il va aller au bout de son enquête bien que les bases de celle-ci reposent sur des visions de Eyglo auxquelles il porte un certain mépris en rapport avec son scepticisme.
On peut être surpris, du reste, de l'importance que l'auteur donne à la pratique de la voyance. En y réfléchissant, j'en arrive à la conclusion que c'est un biais pour maintenir ses personnages dans la tradition des contes islandais qui mettaient en scène des elfes et autres personnages imaginaires.
L'intrigue est brillamment construite, mélangeant les époques sans que le lecteur s'y perde mais en comptant sur son attention et son intérêt qu'il capte avec talent.
En parallèle, se poursuit la quête de Konrad, trouver l'assassin de son père et elle est à l'origine de belles pages sur les relations toxiques entre parents et enfants.
À travers ses récits et ses personnages, Arnaldur Indridason nous livre à nouveau une étude sociologique islandaise, s'intéressant davantage au fléau de la maltraitance familiale, à l'héritage de l'occupation des Alliés, au drame de la faillite de 2008, qu'aux effusions de sang.
La violence n'en est pas moins présente.
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Bon, je ne suis pas une grande fana des histoires de médium et de revenants.
Pourtant l'auteur est arrivé à m'embarquer dans ses énigmes croisées, celle de la disparition d'une jeune drogée, celle de la mort d'une enfant de 12 ans et la recherche de l'assassin d'un homme tué plusieurs années plus tôt.

Le personnage principal est atypique: il s'agit d'un policier à la retraite. Cela lui permet de jouer avec les règles et de faire un peu ce que bon lui semble.

C'est un peu invraisemblable, toutes ces personnes âgées qui se souviennent si bien de détails, mais on se prend au jeu et j'ai lu ce roman d'une traite.

Encore une histoire sordide, mais l'auteur n'est pas complaisant avec cela et il n'y a aucune description insoutenable à lire, si ce n'est les faits qui le sont.

Un bon moment, pas inoubliable mais sympathique. (et au final le côté voyante ne m'a pas gênée).
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Puisque nous n'aurons plus de nouvelles d'Erlendur, sauf si Indridason revient à nouveau sur ses premières années de service dans la police, il faut accepter de cheminer désormais en compagnie d'autres personnages, notamment Konrad, policier à la retraite mais toujours prêt à agir quand on fait appel à lui. Konrad, qui revient en protagoniste principal après Ce que savait la nuit, n'est plus un inconnu mais reste cependant moins attachant que son prédécesseur chez Indridason bien que son histoire personnelle et familiale, qui a d'ailleurs une grande importance dans Les fantômes de Reykjavik, soit des plus tourmentées. Il est encore difficile à cerner mais son humanité blessée ne fait aucun doute et se trouve confrontée à deux enquêtes, l'une surgie du passé et l'autre immédiate, qui ne vont pas le laisser indemne, pas plus que le lecteur. Comme souvent, l'auteur islandais aime à revenir sur l'histoire de son pays et de sa capitale, la nostalgie se mêlant à une certaine lucidité pour ne pas affirmer de manière péremptoire qu'avant, c'était mieux. Non, cela pouvait être glauque aussi, l'âme humaine n'ayant guère évolué au fil du temps et l'horreur des crimes commis, pas davantage. Avec son savoir-faire habituel, Indridason réussit sans peine à nous intéresser à deux intrigues éloignées qui se rejoignent dans les atrocités que certains adultes pervers commettent à l'égard d'enfants. Au fond, c'est cela la thématique majeure du romancier dans l'ensemble de son oeuvre, le viol de l'innocence, aussi bien concernant les êtres que pour une nation toute entière (voir ses livres se déroulant pendant "l'occupation américaine", sorte de péché originel qui a sorti l'Islande de son splendide et heureux isolement). Les fantômes de Reykjavik n'est pas l'ouvrage le plus brillant d'Indridason mais il est suffisamment habile et bien construit pour qu'on lui pardonne quelques ficelles narratives voyantes avec, ce n'est pas désagréable, une petite touche de fantastique, au passage.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu d'Indridason..je n'ai pas été déçue!
J'ai beaucoup aimé cet enquêteur à la retraite, veuf depuis peu, parfois coriace, mais qui va au fond des choses porté par des valeurs justes pour faire la lumière sur des zones d'ombre, que ce soit pour un couple de grands-parents que sa femme connaissait qui déplore la disparition de leur petite-fille ou encore pour sa propre histoire personnelle et familiale douloureuse..
C'est un roman avec un rythme lent, qui laisse la place aux réflexions de Konrad, à des échanges assez "musclés avec une ancienne collègue, à la rencontre avec plusieurs personnages annexes qui amènent chacun à progresser dans les enquêtes.
Je vais continuer à découvrir l'univers de Konrad; je recommande, on passe un bon moment de lecture.
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Le 2ème roman de la série Konrad est un ton au dessus de 1er et je l'ai vraiment trouvé très bon. Je craignais pourtant que l'aspect "surnaturel" (inévitable quand un des protagonistes est medium) ne gâche un peu l'histoire mais finalement cela s'intègre parfaitement bien dans l'intrigue. Dans le 1er roman, j'avais trouvé que cette histoire de médium (avec l'histoire du père de Konrad et de son acolyte) prenait une place un peu trop importante mais dans ce roman, ce n'est qu'un infime compensante. Ici, le sujet est tout autre, et bien plus grave, et il est extrêmement bien traité par Indridason dans ce roman très agréable à lire. de plus, et contrairement au 1er de la série, je me suis beaucoup plus attaché au personnage de Konrad que j'ai trouvé très intéressant et que j'ai hâte de retrouver.
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Une histoire de fantômes, de revenants qui errent dans le pays des sagas … pas vraiment étonnant !
Le Reykjavik d'hier, celui des vieux quartiers avec les vieux baraquements où il se passait de drôles de choses pas vraiment avouables et surtout pitoyables.
Pas vraiment une enquête menée par un policier, normal puisqu'il est à la retraite avec juste une curiosité ressurgit du passé, une rencontre avec le milieu des médiums, milieu qu'il a côtoyé dans sa jeunesse, des interrogations qui nous font tourner en rond pendant des pages et des pages ….
Et …
D'un seul coup une question incongrue … « au gamin? » … et c'est le déclic qui fait qu'on se secoue … qu'on tourne les pages un peu plus vite !
On se réveille, on se surprend à avoir envie de continuer l'histoire !
Arnaldur a gagné une fois de plus, nous sommes pris au piège de son histoire et nous savons que désormais, il nous a piégé et que nous continuerons avec plaisir de découvrir les aventures de Konrad !
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Défi ABC 2021-2022

un polar sans surprise, l'Islande, un ex-policier appelé à l'aide par une vague connaissance pour une jeune fille disparue, un meurtre non élucidé, et bien sûr, qui l'eût cru, un parallèle entre les deux affaires.Mais comme les romans ne sont pas régis par les lois de la géométrie euclidienne, les parallèles, qui l'eût cru, se rejoignent. C'est du tourne-page efficace, qui ne laisse pas un souvenir impérissable, mais à la faveur d'une soirée-sofa ou d'un train en retard, c'est bien agréable.
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Un nouvel Arnaldur Indridason, forcément je cours, je lis, je déguste! le retour de Konrad, l'autre héro d'Arnaldur, le flic à la retraite, presque aussi joyeux et épanoui que son illustre collègue, Erlendur (ironie :) ). Konrad est contacté par un couple, ami de feu sa femme, et par pur respect pour cette dernière, il ira enquêter sur la disparition de leur petite-fille. Konrad est toujours obnubilé par le poids et le mystère de son père, escroc, mauvais homme, mais pourtant aussi, l'homme qui l'a élevé. Sur le chemin tortueux de la vérité, il se rapproche de la douce Eyglo, véritable médium et fille de l'ami de son père avec qui il escroquait les pauvres gens. Sur le chemin tortueux de la vérité, Eyglo motivera Konrad à se pencher sur la mort d'une jeune fille, il y a fort longtemps, restée mystérieuse et oubliée de tous. S'en suis une descente dans des histoires secrètes de famille et de moeurs, de ces histoires qu'on terre bien profondément.
Lire un Indridason est, et reste, toujours un grand plaisir. J'ai apprécié la subtilité des personnages et leur respects pour les défunts. Même si j'ai toujours une préférence pour Erlendur, je m'habitue à Konrad, cet homme solitaire, tout en nuance et en respect.
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Familier d'Erlendur, personnage récurrent de l'auteur , je découvre pour la première fois l'inspecteur Konrad , proche de son prédécesseur par bien des points. Ce veuf solitaire et fraîchement retraité reprend du service à titre privé pour mener de front rien de moins qu'une triple investigation . Deux de ses enquêtes concernent le passé : une vieille affaire datant de plusieurs dizaines d'années qui continue de le hanter , mais aussi des recherches sur un drame familial le touchant personnellement . Toutes ces intrigues sont habilement croisées dans une atmosphère sombre, mélancolique, avec une dose de fantastique.
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On retrouve Konrad ,policier à la retraite ,qui s'intéresse aux « cold case » . Sollicité par un couple recherchant leur petite-fille disparue il va , à partir d'une affaire de drogue , exhumer une épouvantable trame la reliant à la noyade d'une enfant en 1947 et à sa propre histoire familiale .Il lui faudra fouiller les archives et les mémoires de ceux qui savaient et se turent. Un roman extrêmement noir où dans une Reykjavik de brume et de pluie rôdent les ombres d'enfants violentées . Récit très savamment construit en tissant plusieurs intrigues et époques.
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