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Ce livre dégage une très grande tristesse, d'un monde qui disparaît, de personnages qui s'autodétruisent, d'une misère qui se développe. L'histoire policière se laisse suivre même si le suspense n'est pas très fort. C'est plutôt les différents personnages, enquêteurs comme suspects, et l'ambiance qui font tout le livre.
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Je découvre cet auteur avec ce tome 2, paru lui en France que très récemment, des aventures du commissaire Erlendur Sveinsson.

J ai trouvé le thème, sujet très intéressant.
Les quotas de pêche, leurs conséquences direct sur les habitants qui se retrouvent impuissant face à des géants industriels. La vie Islandaise. La façon dont les choses changent malgré elles..

De premiers abords, le sujet pourrait être rebutant mais l auteur arrive à nous en parler sans lourdeurs, avec beaucoup de clarté.
Il y a aussi le monde de la drogue, de la prostitution.
Ce qui fait "du bien", si je peux m'exprimer ainsi, c'est de lire sur le sujet sans devoir subir des clichés du genre "si X se drogue /se prostitue, c'est forcément que X à vécu des choses horribles et inimaginable".
C'est le cas parfois oui, mais parfois non.
Ça m'a donné a reflechir sur le besoin que l'on a de devoir trouver une raison à tous les mauvais choix.Esce la vie qui fait que ? Est-ce, ce que l'on est tout simplement ? Aucun des deux ? Un peu des deux ? L'inné ? L'acquis ? Les choix ? Les rencontres ?,.. Rien de tout ça ?

Vous l'aurez compris, il y a de la profondeur via le choix des thèmes et la façon dont ils sont traité.
La plume est talentueuse, d'ailleurs il se passe pleins d horreurs et pourtant, la plume ne fais pas le choix d un voyeurisme dérangeant ou provoquant, comme certains thrillers, sans rien enlever à la densité et l'atmosphère.Pas besoin du vulgaire pour attirer l attention. Et ça c'est un vrai talent.

Cette atmosphère est percutante. J ai ressenti ces décors, ces lieux, cette culture que je connais si mal.
Je me suis senti concerné par cette population qui m'est pourtant inconnu.

J ai apprécié certaines discussions des protagonistes qui mettent en avant les désaccords et donc les divergences d'opinions.
Le progrès VS conservations des traditions par exemple.
Petite dédicace à la justesse des propos par rapport aux Français, ça nous fait pas de mal ;-)

Les personnages ont des vies bien marqués mais on ne tombe pas dans le cliché car il y a tant de densité dans ces pages. Je trouve qu ils apportent un juste équilibre.
J adore ce genre d'équipes. Je retrouve ce que j apprécie avec les personnages de Fred Vargas. Individuellement étranges, représentant chacun un instrument différent mais ensemble ils forment une jolie partition de musique qui sonne juste. Ensemble il y a un peu de chacun de nous, un ensemble hétéroclite dont la folie fais dubien, apporte de la légèreté à cette ambiance noir.


D'ailleurs comme dans Fred Vargas, l'auteur choisit de ne pas confondre Réel et réalisme.mais je laisse ce point de côté, sinon je vais me perdre.

L'enquête finalement se pose au dessus de tout ça. A première vue original, invraisemblable et troublant, ce crime une fois les nœuds défait s'alignent avec une logique clair et évidente.
On ne comprend rien jusqu'à ce que l'on comprenne.
Peut être un petit bémol sur le final ou j aurais aimé voir autre chose dans la facette du coupable, aller plus loin peut être.
Mais je suis sur du détail. Et puis, ce 'n' est que le début de cette saga, et devant moi ce profile pleins de tomes que je ne risque pas de manquer ! Nouvelle saga me voilà !
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La thématique est assez inhabituelle pour être relevée et m'a appris beaucoup de choses que j'ignorais sur l'Islande. En effet, le pays a imposé aux pêcheurs de respecter certains quotas de poissons. Mais ces quotas ont été achetés par une poignée de riches investisseurs, laissant de nombreux petits pêcheurs sur le carreau, les obligeant à s'exiler à Reykjavik pour trouver un autre emploi et subvenir aux besoins de leur famille. Et provoquant l'abandon de villages entiers.

L'histoire est prenante, l'enquête avance vite et fait apparaître régulièrement de nouveaux éléments, ce qui nous donne envie de connaître la suite. C'est un très bon page turner même si je n'ai pas été subjuguée non plus.

J'ai passé un bon moment de lecture mais je ne me suis pas attachée aux personnages et je sais déjà que je ne me souviendrais pas de l'histoire dans quelques mois.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Une nuit, venu dans le cimetière de Sudurgata pour faire l'amour, un couple aperçoit l'ombre d'une silhouette se faufiler entre les végétaux et découvre le cadavre dénudé d'une jeune fille sur la tombe et sous la statue de Jón Sigurðsson, le chef de file du mouvement pacifiste pour l'indépendance de l'Islande au XIXe siècle.
Chargé de l'enquête, Erlendur Sveinsson, commissaire de la criminelle de Reykjavik, apprend par le légiste que la jeune fille se droguait, se prostituait certainement, et qu'elle avait été sauvagement battue et violée. Sans aucun indice pour identifier la morte, à part un « J » tatoué sur une fesse et l'appel téléphonique d'un mystérieux inconnu qui lui dit d'enquêter sur le propriétaire d'un chalet d'été où elle aurait subi des brutalités, le point de départ des investigations se fait auprès d'Eva Lind, sa fille, qui connaît bien l'univers des drogués et de la prostitution. Elle l'envoie dans un premier temps se renseigner dans les boîtes de strip-tease et dans un second temps, lui présente une gamine paumée d'une vingtaine d'années. Dora révèle le nom de son amie, Birta, avec qui elle partageait un appartement et le nom de leur logeur et souteneur, Herbert Rothstein, un homme violent qui les utilise pour passer de la drogue et les vend à des vieux libidineux amateurs de jeunettes.
Erlendur ne tarde donc pas à quêter d'autres informations chez Herbert dit Herb, bien connu du service des stupéfiants. Mais l'homme, peu communicatif, joue l'innocence et dit ne plus avoir eu de contact avec Birta depuis qu'elle était partie habiter ailleurs chez un ami. le laissant sous la surveillance de la police, Erlendur part avec une photo de Birta dans la région des fjords de l'Ouest d'où était originaire Jón Sigurðsson. Celui qui avait déposé le cadavre de Birta, l'aurait peut-être placé sous la garde de l'illustre homme politique en un geste de révérence.
Alors qu'Erlendur cherche à rendre à Birta une identité, à Reykjavík un homme kidnappe Herbert… L'enquête s'opacifie et prend une dimension encore plus abjecte et dramatique lorsque l'histoire de Birta se dévoile petit à petit.

Dans la série des enquêtes du commissaire Erlendur, ce roman est le deuxième, avant « La cité des Jarres ». Nous retrouvons donc son adjoint Sigurður Óli, la trentaine et célibataire, sa fille Eva Lind encore sous l'emprise de la drogue et de ses mauvaises fréquentations, et son fils Sindri Snaer alcoolique. C'est dans ce tome que l'auteur fait se rencontrer Bergthora et Sigurður Óli. Cette idylle naissante ne peut que compliquer l'affaire car Bergthora est la femme qui a découvert Birta dans le cimetière et Sigurður Óli prend les risques d'être destitué. Erlendur n'est pas épargné. Dans l'histoire de Birta, il voit celle de sa fille qui a vécu le même parcours et qui fut à dix-sept ans l'une « des filles » d'Herbert.
A travers ce polar noir, poignant, percutant, l'auteur décrit une Islande touchée par une crise financière qui a secoué le pays. Les petits villages se désertifient et les jeunes partent à Reykjavík pour travailler. Les valeurs se perdent et cette misère économique et sociétale est happée par des requins qui spéculent et font leurs commerces dans les hautes strates des administrations.
Un roman à recommander, ainsi que toute la série. La quatrième de couverture dit : « Indridason construit ses héros tout en développant une enquête impeccable marquée par une grande tendresse pour les personnages… », et je suis bien d'accord. J'ai beaucoup de tendresse pour Erlendur.
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Une très belle histoire encore mais ne vous fiez pas à la 4ème de couverture!!!! Tout le début est faux et on dévoile des informations qui normalement n'arrivent pas comme c'est écrit!!!! Enfin, normalement ce roman est le 4ème écrit par Arnaldur et il n'est publié en France que 21 ans après... C'est pas les décennies qui me gênent mais le fait que c'est un auteur me semble "bankable" depuis suffisamment longtemps pour ne pas que les fonds de tiroir ne sortent qu'aujourd'hui!!!
Donc, une intrigue intéressante parce qu'elle explique le tournant des années 2000 en Islande, avec une attraction démographique pour la capitale....
Bonne lecture
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Les roses de la nuit est un roman policier mais l'auteur ne met pas en avant l'enquête policière elle-même, mais quelques thèmes de la société actuelle en Islande.
On découvre aussi la trajectoire de vie et les pensées de l'enquêteur principal, le commissaire Erlendur, plutôt désabusé.
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Au départ, tout semble simple, mais c'est sans compter sur l'auteur qui ajoute des éléments pour que l'histoire devienne plus sombre qu'elle ne l'est à l'origine.
Des trafics, des envies de gain d'argent monumentales, de la prostitution...même les enfants d'Erlendur interviennent.
Je sais pourquoi j'aime cet auteur qui nous embarque dans ces enquêtes où le moindre détail est important et surtout que le début n'est que la pointe de l'iceberg.
Il me reste un dernier roman à lire pour terminer cette serie, des enquêtes d'Erlendur. Heureusement l'auteur en a écrit d'autres...pour mon plus grand plaisir.
Je remercie @triple_l_de_mag de m'avoir partager son récapitulatif pour reprendre à lire cet auteur que je vous recommande +++.
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Depuis ma découverte, il y a déjà bien longtemps, de "la cité des jarres" premier roman d'Indridasson traduit en français (Un grand bravo aux Editions Métallié qui a su dénicher cette pépite et donner le coup d'envoi à la grande vague des polars nordiques si appréciés dans nos latitudes plus méridionales ), je me suis délectée à suivre les aventures d'Erlendur ce policier sombre et taciturne, à la vie privée désastreuse (mais ça c'est souvent le cas dans ce type de roman comme si les gens heureux et sans histoire ne pouvaient pas faire de bons policiers ) et j'ai par le biais du roman découvert la société islandaise .
Quel plaisir d'aller à la rencontre de ces lointains voisins européens et de découvrir leur mode de vie et leurs habitudes (qui ne sont d'ailleurs pas tellement éloignés des nôtres , mondialisation oblige).
A travers les enquêtes d'Erlendur, ce sont les grands thèmes politiques, economiques et sociaux du pays qui sont développés comme ici, la désertification des zônes rurales à la suite de la politique des quotas adoptée par le pays. Privés de leurs droits de pêche, les "provinciaux" se rabattent sur la capitale où ils emménagent dans des cités modernes avec le supermarché à leur porte pour le plus grand bénéfice des investisseur.
Pour illustrer ce thème c'est la découverte du cadavre d'une jeune prostituée dans un cimetière de Reykjavik qui va déclencher l'enquête d'Erlendur et de ses collègues bien connus des lecteurs fidèles. L'identité de la jeune fille reste introuvable, personne n'a signalé sa disparition dans un pays si peu peuplé que chaque habitant peut être identifié rapidement.
Le seul indice est que le cadavre a été déposé sur la tombe du héros de l'indépendance islandaise Jon Sigurdsson .Comme celui-ci était originaire des fjords de l'Ouest , c'est par là que les enquêteurs vont commencer à rechercher des indices.
L'enquête se déroule sous le soleil de minuit et Erlendur toujours sagace, fera appel à sa fille Eva Lund pour obtenir des informations sur le milieu de la prostitution. Bientôt il apparaîtra que la victime en savait bien trop et qu'elle pouvait dénoncer des agissements suspects.
Voici un bon moment de lecture avec un livre qui certes n'est pas inoubliable mais présente l'avantage de permettre de retrouver des personnages familiers que l'on a appris à connaître au fil du temps.
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Triste Island ! Occupée par l'Armée américaine pendant la Seconde Guerre avec des centaines de campements militaires et plusieurs aéroports, le joug des Etats-Unis se fait désormais avec l'imposition de leur “culture” : fast food, vêtements, musique, cinéma, langage etc. Indridason n'est pas tendre avec son pays. Souvent ses romans mettent en scène le commissaire Erlendur qui, pour résoudre une affaire, nous promène dans le pays dévasté par les problèmes économiques et dans les moeurs d'une société en dérive par manque d' identité culturelle. Toujours un plaisir de lire cet auteur !

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"Les roses de la nuit" c'est à ça que me fait penser la couleur de l'automne dans les arbres, c'est celle de la nuit et de la mort…………..dixit Erlendur.

Lorsque j'ai un polar de cet auteur dans les mains j'ai le sentiment d'avoir comme un talisman. J'ai lu toute sa bibliographie et je n'ai jamais été déçue.

J'aime ses personnages, ce duo de flics, Erlendur ce râleur amoureux de l'Islande, qui vit avec sa culpabilité et les démons de ses deux enfants, et Sirgurdur Oli, ce jeune policier qui a été formé aux Etats-Unis et qui n'a pas la même ferveur pour l'Islande que son coéquipier.

Je me suis plongée avec délectation dans l'enquête. Jamais un mot de trop. ARNALDUR INDRIDASON passe du dialogue à la narration sans souci.
Et bien que "les roses de la nuit" soit paru en Islande en 1998, écrit juste avant "la cité des jarres" que je vous recommande, cet écrivain nous donne un aperçu de sa verve, une écriture ciselée, et une nouvelle enquête intéressante où il n'hésite pas à mettre en avant les problèmes économiques et sociaux de l'Islande.

Oui vraiment je referme "les roses de la nuit" avec le plaisir d'avoir passé un excellent moment.
ARNALDUR INDRIDASON parvient à me faire oublier pendant quelques heures la grisaille du quotidien.
Je serai une fois de plus présente lors de son prochain polar que j'attends avec impatience.
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