Howard Jacobson est un auteur anglais né le 25 août 1942. Il a écrit plusieurs romans comme « The Mighty Walzer » qui lui permirent de remporter le prix « Billinger Everyman Wodehouse ». Il est également un critique respecté et il rédige dans une rubrique hebdomadaire pour la publication « Independent ». Il vit aujourd'hui à Londres.
Les éditions « Livre de Poche » m'ont demandé de chroniquer «
La question finkler » parue tout d'abord en anglais en 2010, ensuite en français chez « Calmann-Lévy » et finalement en poche en 2012. le livre est traduit par
Pascal Loubet et contient 503 pages.
Tout d'abord, il faut savoir que je suis agnostique. Ainsi, tout ce qui a trait aux réflexions cultuelles ne m'intéresse pas. C'est un très mauvais départ pour ce livre, car le protagoniste central, Julian, ne cesse de s'interroger sur tout et rien. Ce premier point est frappant et m'a d'ailleurs rebuté. Sans être réellement philosophique, la question juive (donc religieuse) est le thème important de l'oeuvre.
Les commentaires concernant ce bouquin laissent déceler une touche d'humour. Malgré que l'on perçoit bien les tentatives de l'auteur à nous faire sourire, ceci n'a pas fonctionné dans mon cas. Les répétitions et le maniement de mots sont sa principale arme amusante, mais ne réussissent pas à lever le poids des introspections qui mène la trame. de plus, un fort sentiment de longueur apporte une lourdeur.
Les personnages sont par contre intéressants. Julian qui est inquiet et qui se questionne constamment, Sam qui est un philosophe orgueilleux à souhait et Libor, un vieux juif qui démontre une belle sagesse. Il y a aussi l'amour et le deuil. Ces trois héros, qui sont amis, chercheront à s'épanouir la perte d'un être cher, ou l'inexistence de celui-ci. S'il exhume un élément positif de cette lecture, c'est indéniablement cet aspect émotif et sensible qui nous pousse à poursuivre.
La plume, qui outre les réitérations et les réflexions répétitives, est assez agréable. Les conversations sont sympathiques et le tout verse dans une parcelle de réalisme qui plaira certainement. Est-ce que ceci réussit à nous faire apprécier le roman? Ce n'était pas mon cas. J'en ressors avec certaines pensées concernant le deuil, mais nullement en ce qui a trait à la question juive qui est confinée dans ces pages.
Finalement,
Un bouquin qui touche la question juive, mais son plus fort atout est sûrement le thème du deuil et de l'amitié. Malheureusement, les multiples répétitions et réflexions m'ont grandement déplu. 4 sur 10.
On aime : les personnages, le thème du deuil
On n'aime pas : les questionnements religieux, les longueurs
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