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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Vainqueur du fameux « Man Booker Prize » de 2010, « La question Finkler » est un roman intelligent, doté d'un humour grinçant, qui nous offre un nouveau regard sur le peuple juif, avec ses coutumes et ses lubies, son passé tragique, le tout porté par une écriture moderne et alerte qui fait mouche.

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Très vite le lecteur comprend que derrière le titre de ce roman, on peut lire littéralement "la question juive". Et c'est bien l'un des propos majeurs du livre que de traiter de judéité.
Le lecteur suit tout au long de cette histoire les destins de Julian Treslove et Sam Finkler, deux amis depuis le collège, amis malgré leurs différences et leurs antagonismes, attachés à Libor Sevcik, un de leurs anciens professeurs.
Libor et Sam, tous deux juifs, sont veufs depuis peu. Julian, quant à lui, va de rencontre en rencontre, faisant fuir systématiquement les femmes avec qui il connaît une relation et dont il tombe très rapidement amoureux (notons au passage le rapport entre cette capacité de notre héros et son nom de famille).
Mais avant tout, Treslove est obnubilé par ce que c'est qu'être juif, question qui le taraude davantage encore depuis qu'il a été agressé par une femme qui, se persuade-t-il, l'a traité de youpin !
Howard Jacobson construit son roman autour de cette condition juive, de la conscience qu'en ont les personnages, de comment ils vivent cette relation... le tout servi par un humour constant, sorte de contrepoint parfaitement maîtrisé à une question grave. En effet, le lecteur rit et sourit tout au long du roman et pourtant l'action revêt toujours plus ou moins un caractère dramatique.
Tour-à-tour on s'interroge sur la conviction religieuse, sur l'absence de l'être aimé, sur la filiation, sur l'amitié ou l'amour... au milieu de personnages attachants car tellement humains, à commencer par Treslove et Finkler eux-mêmes.
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Déroutant. Perturbant. Parfois captivant mais le plus souvent un peu barbant
Au travers d'un homme sans caractère, vide, qui se cherche un "je" par une quête autopersuasive d'être juif l'auteur décrit toutes les possibles de ce que veut dire être juif aujourd'hui. Est-ce toujours appartenir à un peuple (population au sens biologique, génétique du terme) ou bien est-ce une religion comme les autres c'est-à-dire plutôt une démarche spirituelle individuelle sans relation avec un lien génétique. Est-ce appartenir au peuple élu d'un Dieu autoritaire ou bien à un groupe d'homme et de femme partageant une même foi, une même vision du monde. Il brasse ainsi tout les clichés, stéréotypes, caricatures que la religion juive et les juifs véhiculent contre ou entre eux.
Les derniers chapitres du roman prennent tout d'un coup une puissance et une profondeur assez étonnante par rapport au reste du livre qui laisse en fait un goût d'inachevé.
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Un humour ravageur… J'ai franchement pleuré de rire, rires qui m'ont également posé question. La question Finkler : tabou de l'identité juive, tabou du racisme commun, tabou sur les causes de ce dernier, tout est prétexte à sourire, sûrement pour ne pas en pleurer dans le roman de Jacobson. Personnages hilarants de contradictions, où le non-juif du trio est le plus enclin à développer une paranoïa et une victimisation systématique (signe surtout d'un égocentrisme délirant), où l'on est juif honteux, alors même qu'on crache sur ses congénères, parce qu'il est plus légitime d'être un juif antisioniste qu'un antisioniste tout court et que malgré tout, le peuple juif a bien un petit quelque chose... Si la question juive est bien le centre du roman, la force du livre est d'étendre une ample réflexion sur la construction des communautarismes en général, et de fonder la peur de l'autre dans la peur de soi-même et le manque cruel de confiance en soi. La question Finkler a quelque chose de magistral. (Lucie E.)
Lien : https://lucieeple.wordpress...
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Ce roman est une réflexion approfondie sur le judaïsme à travers l'amitié de trois hommes. Libor est un vieil homme qui vient de perdre la femme qui l'a accompagné tout au long de sa vie. Finkler est aussi veuf mais il fut toute sa vie infidèle. Quant à Treslove, c'est le seul goy et il est fortement attiré par la culture de ses amis sans forcément l'admettre au début. Contrairement aux autres, il n'a jamais été marié bien qu'il ait deux enfants. En fait, il n'a jamais su garder une femme près de lui.

Voici un roman truffé d'idées sur les juifs, ce qu'ils sont, la menace qu'ils représentent pour certains. Bien que détestable, Finkler est un personnage intéressant car il a honte de la politique d'Israël et ne veut pas voir que l'antisémitisme revient. ce roman est empreint de tristesse mais on sourit souvent
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Rapidement on comprend que ce roman « la question Finkler », du nom d'un des héros, aurait plus s'intituler « la question juive ».
L'auteur, au travers de la vie des trois personnages invite le lecteur à se demander ce qu'est être juif.
On ne peut pas dire que les protagonistes de l'histoire soit attachants, ce qui est, on le comprend bien voulu par l'auteur.
Julian Treslove (dont le nom en lui-même est un euphémisme !), un homme non juif qui papillonne de femmes en femmes sans arriver à en retenir une, père de deux enfants qu'il néglige totalement. Sam Flinker, un juif qui fait parti de la société des juifs honteux, et Libor, au final celui pour lequel le lecteur aura le plus de sympathie, un veuf qui voue un amour incommensurable à sa bien aimée disparue.
Jacobson pousse également le questionnement sur le rapport à la mort, l'amour, l'amitié, la tolérance.
Ces sujet qui n'ont rien de léger sont traités par l'auteur sur un ton humoristique, voir caustique.
Je ne peux pas dire que j'ai véritablement aimé ce roman, il m'a même parfois dérangé, mais jamais laissé indifférente.
Un roman qui a reçu l'équivalent du prix Goncourt, qui fera surement parler à la rentrée
Lien : http://leschroniquesdhistoir..
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