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Citations sur La Petite Femelle (88)

pas question d'amour et moins encore de désir sexuel, à mon avis, mais plutôt de l'admiration, et une sorte d'affection.
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Le passé est comme un chat qui retrouve son maître à des centaines de kilomètre – en général, le maître en question est heureux de le découvrir un matin sur son paillasson, tout amaigri et pouilleux, mais dans le cas de Pauline, c’est plutôt sa hyène de compagnie qui revient gratter à sa porte.
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Quoi qu'elles aient fait, je ne peux pas penser sans affection, ni sans un sentiment de deuil, à toutes ces filles réunies dans un même lieu parce que trop faibles ou trop fortes, intelligentes ou stupides, indomptables ou matées, mais en tout cas écartées, confinées entre elles - sans Yvonne Chevalier. C'est près d'elles, en elles, que Pauline trouve ce qu'elle cherchait depuis longtemps : des raisons d'aimer l'humanité. Celles qu'on rejette. Il n'y a sans doute aujourd'hui pas moins de femmes incarcérées, voire plus, mais peut-être pas pour les mêmes motifs, pas pour tant de meurtres, d'actes violents et désespérés. Elles étaient dominées, malmenées, elles se débattaient comme elles pouvaient - mal. Bien sûr, elles ont encore pas mal de descendantes dans les prisons françaises.
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Les défenseurs de la Loi, les chevaliers intègres de la Justice, je crois qu’ils ont menti sciemment, en toute connaissance de cause puisqu’ils ont lu le dossier (espérons) : ils ont triché dans l’enceinte du plus grand tribunal de France, pour écraser une jeune femme de vingt-six ans comme une punaise.
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mais c'est un pasteur protestant : un cochon d'Inde qui cligne des yeux lui paraîtrait hystérique.
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(Pauline à l’école)
Elle choque élèves et professeurs, on la trouve anormale, sèche, brutale, déjà même cynique selon certaines dames psychologues (cynique à huit ans, ça glace un peu, ça fait Chucky poupée sanglante).
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(au sujet de l’éducation donnée par son père)
Pauline vient d’avoir huit ans quand son père comprend qu’elle n’avancera plus si elle reste à la maison. Il lui a transmis le principal, les trucs et astuces du colonel pour faire usage de ses forces et masquer ses faiblesses, il lui semble qu’elle a bien compris et retenu la leçon. Il a raison. Pauline est fabriquée, maintenant, il n’est plus possible pour elle de revenir en arrière, pas plus que n’importe qui, passé par l’école, ne peut plus se résoudre à admettre que deux et deux font six ou que la lune est plate. Il va falloir qu’elle fasse avec.
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Je comprends que les puces s’éclatent au trampoline sur toutes les oreilles qui en entendent parler - p. 259
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La hyène, la salope. Une misérable petite putain. Une fille sans âme, une garce, un monstre. Une meurtrière qui a tué plus qu’un homme, qui a tué la pureté. Mauvaise, féroce, perverse, diabolique, insensible, amorale, tous ces mots lui ont été appliqués, plutôt jetés dessus dans la presse et dans les rues, partout en France
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Dans ma classe de quatrième ou de troisième, je ne sais plus, il y en avait une, Laurence, intelligente, les cheveux courts, dont la rumeur, à mon avis fondée, au moins en partie, disait qu'elle se faisait «trombiner» (pardon mais c'est d'époque) par tous ceux qui demandaient — sauf nous, comme par hasard, trop jeunes et coincés (de toute façon, je ne sais pas ce que j'aurais fait d'elle à cet âge-là sous ma couette Lucky Luke — je lui aurais tripoté les oreilles pendant deux heures, je pense), elle n'acceptait que les vieux, à partir de la seconde. Elle nous invitait chez elle le mercredi après-midi (elle ne connaissait pas son père et sa mère était toujours alitée), nous parlait de ses «amants» du moment et, presque chaque fois, se déshabillait pour nous montrer ses seins, dont elle était très fière ; elle gardait sa culotte, toujours noire (ce qui nous impressionnait, c'est la couleur du vice assumé), mais ces séances de strip-tease nous tenaient bien la semaine, le soir dans notre chambre junior après avoir éteint la lumière. Au milieu de l'année de troisième, elle a disparu. Certains, les informés, les chefs, ont affirmé qu'elle était partie faire une carrière de star du porno à Paris (nous habitions en grande banlieue, New York ou Tokyo nous auraient fait le même effet que Paris). À quatorze ans. Le pire, c'est que nous l'avons cru, tous. Nous n'avons plus jamais eu de nouvelles de Laurence, elle a pu devenir mère de cinq enfants à Montfermeil, fantôme de peep-show ou dentiste.)
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