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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
On m'a offert ce livre, je ne connaissais ni l'auteur, ni le héros principal. Bon je vais faire court, je n'ai pas aimé ce bouquin, trop long, trop répétitif, et j'ai trouvé pénible ce culte que voue l'auteur à ce bandit, bon moi je suis un bourgeois qui paye ses impôts, et tout et tout, donc je ne suis sûrement pas la cible recherchée un homme tel que Sulak raconté dans ce bouquin, j'aurais aimé qu'il soit devenu au moins Robin des bois, les commentaires réguliers de l'auteur sur sa vie ne m'ont pas intéressés non plus, mais j'ai tenu jusqu'au bout, je suis sensible à la peine de la famille de Sulak, l'amour d'une famille c'est le plus important, le reste du bouquin et ce que l'auteur y raconte je trouve ça limite inintéressant voire voyeuriste, qu'il revoit untel qu'il trouve que machin est très fort, sans parler d'un style à la limite du rapport de police bref pas du tout ma tasse de thé.
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Jaenada Philippe – "Sulak" – Juliard, 2013 (ISBN 2-260-02059-3)

Ce récit a provoqué un grand tapage dans le lanterneau de la bien-pensance littéraire, et je me crus donc obligé de l’acquérir, histoire de vérifier s’il évoquait significativement certains traits de ces années 1978-1985. Personnellement, je n’ai aucun souvenir de l’agitation médiatique (qui semble pourtant avoir été considérable) orchestrée autour de ce bonhomme, Bruno Sulak (né en 1955 en Algérie). A cette époque, mon attention était plutôt centrée sur les agissements du groupe terroriste "Action directe". En matière de banditisme, l’attention du grand public s’attardait plutôt sur les derniers soubresauts de l’affaire Mesrine ou la cavale de Spaggiari.

L’auteur tient à dresser ici le portrait d’un "bandit au grand cœur", un gars bien gentil qui ne fit jamais couler le sang et se limitait à braquer des hyper-marchés ou des bijouteries, ce qui est fort bien vu dans les milieux boboïsants (allusions à Arsène Lupin ou à Robin des bois, au choix). Ce récit serait aussi peu romancé que possible, et reposerait sur les multiples entrevues et témoignages recueillis auprès de celles et ceux qui ont connu Bruno Sulak de près, à commencer par son ex-compagne et sa famille, sans oublier le flic gentil et intelligent, Georges Moréas, qui le comprenait si bien. Admettons. La fin est cousue de fil blanc : le héros tente de s’échapper, se tue en tombant par la fenêtre. C’était joué d’avance, l’auteur nous laisse entendre que ce sont bien évidemment "les flics" qui l’ont liquidé. Soit.
Remarquons toutefois que Sulak est né en 1955, et l’auteur en 1964 : cette différence d’âge est souvent rappelée dans le corps de ce "roman-témoignage". L’auteur n’a donc pas vécu ces années-là, il les reconstitue a posteriori : c’est sans doute pourquoi mon attente est déçue, le texte ne comprenant guère d’allusions précises à ces petits détails saisis dans la vie quotidienne et parfois tellement significatifs. Cette lacune ôte donc – à mes yeux – beaucoup d’intérêt à la lecture de ce récit.

Arrivé environ à la moitié de ma lecture, saisi par l’ennui, je me suis mis à relire – parallèlement – le roman de Morgan Sportès "L’Appât" (troisième lecture, et ça, ça résiste toujours à tout ennui !) : les différences sont vite criantes. Le roman de Jaenada manque cruellement de profondeur et d’ampleur.
Dommage.
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Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Le Point pour m'avoir fait participer au Prix du Meilleur Roman, dans le cadre du quel j'ai reçu cet ouvrage.

J'avoue être très étonnée par cette lecture.
J'ai évidemment immédiatement regardé la note et les commentaires du livre sur Babelio afin d'avoir une idée de ce que j'allais y trouver, et j'étais assez impatiente de le commencer au vue des bonnes critiques.
Et pourtant, une fois n'est pas coutume, je m'inscris en faux par rapport à la grosse majorité des critiques que j'ai pu y lire.

J'ai tout d'abord trouvé le style de l'auteur assez énervant avec beaucoup de parenthèses qui n'ont rien à voir avec notre histoire mais avec sa propre vie. Et puis j'ai appris à les trouver plutôt amusantes rapidement. Mais passé la moitié du livre non c'était juste énervant!

Quant à l'histoire de Sulak, j'ai immédiatement bien accroché à son histoire. Je l'ai trouvé intéressante, la vie d'un homme normal si je puis dire. Alors tous les hommes normaux ne deviennent pas des repris de justice! Mais dans le sens où son histoire se construit de façon cohérente finalement. Quand on lit son histoire, ça paraît logique d'aboutir cette conclusion.

Mais pour autant, Sulak n'est pas non plus l'homme le plus passionnant de la Terre. Et même s'il braque beaucoup d'enseignes, c'est extrêmement répétitif. On a toujours les mêmes descriptions de la préparation des braquages, le choix de ses compagnons, etc.
Au point que j'ai vraiment hésité à arrêter ma lecture aux 2/3 du livre (ce que je ne fais jamais).
Je me suis forcée à finir par égard pour le Prix du Meilleur Roman, mais vraiment, je me suis ennuyée pendant la dernière moitié du livre.

Par ailleurs, je suis très étonnée de la complaisance avec laquelle l'auteur traite Sulak.
L'idée est qu'il est un "gentlemen cambrioleur", qu'il déteste la violence, qu'il est droit dans ses bottes, et que finalement tout ce qu'il fait il ne l'a pas vraiment choisi, que ça s'est imposé à lui.
Je ne suis pas d'accord.
Cet homme a tout de même décidé de commencer à braquer des supermarchés avec des armes, et même s'il semblait détester la violence et disait merci en quittant le supermarché, je peux vous assurer, pour avoir vécu deux fusillades de ce type, que même si le cambrioleur est "gentlemen", ça reste un traumatisme terrible pour les gens qui ne savent ce qui se passent et faisaient leurs courses tranquillement.
Je ne serai jamais complaisante envers quelqu'un qui prend les armes afin de s'approprier une supériorité vis à vis de la population qui elle reste désarmée (et heureusement qu'elle reste désarmée, car ce serait l'apocalypse!). Bref assez de politique comme ça.

Tout ça pour dire que ce livre m'a plus ennuyé qu'autre chose et que je ne comprends pas tout l'enthousiasme qu'il a pu susciter.
Je mets 2 étoiles car la lecture reste agréable et fluide, malgré les parenthèses sur la vie personnelle de l'auteur.
Lien : http://piccolanay.blogspot.f..
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Pourquoi qualifier ce livre de roman? Il s'agit juste d'un récit, comme une sorte de documentaire, avec quelques digressions de façon à situer l'histoire dans le temps.
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On est en plein dans le fait divers avec ce bouquin - ce pavé même, 500 pages! Sur la vie courte mais intense de Bruno Sulak, prétendant au titre d'ennemi public dans les années quatre-vingt (quand même pas le numéro un, hein, qui restera Mesrine dans nos mémoires).

Philippe Jaenada aime bien écrire tout un roman à partir de faits divers. Il faut lui reconnaître un style particulier, fait de dérision envers lui-même, par exemple lorsqu'il se décrit en jeune bachelier qui occupe un job d'été, en blouse de magasinier dans le supermarché du coin. Comme pour souligner la triste banalité de son existence, tandis que son héros, Sulak, mène la grande vie, va de braquage en hold-up, et de femme en femme. Mais cette modestie n'est qu'apparente: Jaenada critique les journalistes, leurs erreurs et approximations, pour bien nous faire comprendre que lui, au moins, a mené une enquête sérieuse.

Cependant, on en saura très peu sur ce qui fait vraiment qu'un individu bascule dans la délinquance, alors que la majorité reste dans ce qu'on appelle le droit chemin. On a le sentiment qu'il s'agit d'un simple concours de circonstances, le hasard presque: un jour Bruno Sulak décide "d'emprunter" une mobylette: il se fait pincer. Il était promis à un brillant avenir dans l'armée, mais cette bêtise de jeunesse le rattrape: un juge - que Jaenada qualifie d'obtus - l'oblige à démissionner. le voilà sur la mauvaise pente: il commence à voler, s'échappe en s'engageant dans la Légion. Au retour d'une permission, il manque le bateau pour regagner son unité: quand il y arrive enfin, il apprend que celle-ci est partie sauter sur Kolwezi. Sans lui. C'est la honte. le voilà obligé de déserter. La malchance, rien que la malchance, explique-t'elle la trajectoire de Bruno Sulak?

Finalement, le livre en dit peut-être plus sur l'auteur que sur son personnage, dont il fait une sorte de héros ordinaire, en tout cas de don Quichotte mâtiné de Robin des bois. La description qu'il fait de cette période, où le fric va dominer la société - ne dit rien du contexte politique; en revanche, on saura tout des autres faits divers. Mort de Romy Schneider, suicide de Patrick Dewaere, et même, la rencontre de Jimmy Carter et d'un ragondin!

Selon le psychanalyste Patrick Avrane, notre fascination pour les faits divers aurait plusieurs causes. Ils réveillent notre instinct de limier, le besoin de mener l'enquête, de chercher des explications. C'est peut-être le cas pour les affaires non résolues, celle du petit Grégory, ou Dupont de Ligonnès. On a aussi l'attrait profond pour le mal, d'où notre admiration - ou du moins, notre sympathie, pour les personnes qui passent à l'acte. Chez Jaenada, il y a sans doute de tout cela? Sans compter, l'exploitation d'un genre littéraire qui fera toujours recette...
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pourquoi 2 étoiles ? Parce que je n'ai pas du tout mais alors pas du tout accroché au style, très particulier de l'auteur. J'ai eu l'impression qu'il voulait séduire à tout prix, quitte à être quasi racoleur et je n'ai tout simplement pas supporté.
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