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Citations sur De bons voisins (53)

A cette heure-ci de la nuit, cependant, seules deux fenêtres sont illuminées.
Il braque le télescope sur l’une d’entre elles et ne voit rien à part le salon vide et triste de l’autre côté. Un canapé à rayures marron et rouge. Sur le mur du fond, un tableau représentant un cheval au galop – probablement en train de fuir. L’expérience de Patrick lui a montré que les animaux qui courent cherchent presque toujours à échapper à quelque chose derrière eux plutôt qu’à atteindre quelque chose devant.
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Dans le salon, Patrick lit la convocation pour la soixantième ou la soixante-dixième fois, puis la repose sur la table basse.
Il jette un coup d’œil par la fenêtre, au-dessus du télescope qu’il a installé, vers la cour éclairée par des réverbères, déserte à l’exception de ses quatre bancs, de ses quelques parterres et treillages de fleurs, de son béton. Puis il s’approche du télescope et le pointe vers les fenêtres des appartements de l’autre côté de la cour. Pour Patrick, la fonction la plus utile d’un télescope, c’est de permettre d’espionner ses voisins. Ceux-ci sont plus intéressants que des planètes ; en tout cas ils ont davantage de personnalité.
A cette heure-ci de la nuit, cependant, seules deux fenêtres sont illuminées.
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William se laisse rouler sur le dos, contemple le plafond. Quelque chose cloche dans ses entrailles. Quelque chose dans ses entrailles ne le lâchera pas. Il y a un besoin, là, profond, qui ne le lâchera pas. Ça a faim, ça a pris possession de lui et ça refuse de le lâcher. Il faut qu’il y retourne. C’est la faute d’Elaine. Il faut qu’il y retourne et finisse ce qu’il a commencé. Même si ça veut dire que la police va mettre le grappin sur lui, même si ça veut dire qu’il va aller en prison pour le restant de ses jours – ça sera peut-être même pour le mieux : il n’aurait plus à cacher ce qu’il est à sa femme et à ses enfants, il ne serait plus en mesure de faire du mal aux autres. Mais il doit finir cette toute dernière chose. Il faut qu’il retourne là-bas. 

Chapitre 21
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Larry est une grosse merde et tout ce qu'il touche se transforme en merde.

Chapitre 5
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L’expérience de Patrick lui a montré que les animaux qui courent cherchent presque toujours à échapper à quelque chose derrière eux plutôt qu’à atteindre quelque chose devant.
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Si papa avait eu son portefeuille sur lui, maman et Patrick auraient su ce qui lui était arrivé, mais dans ces circonstances, on s’est débarrassé de papa comme de tous les autres inconnus depuis l’époque de la guerre de Sécession : enterré dans le cimetière des pauvres de Hart Island. Enterré dans une tranchée – une fosse commune, des cercueils empilés par trois – sans cérémonie ni plaque individuelle. Affaire réglée.
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C’est également Erin qui a appris à Patrick comment faire fonctionner ce truc. Il pousse la machine près du lit, puis prend le bras de sa maman et le retourne, révélant le dessous à la peau aussi blanche qu’un ventre de poisson. Révélant la fistule artério-veineuse : un tube naturel, permanent, par lequel le sang peut entrer et sortir.
Patrick branche sa maman sur la machine et la met en marche, avec cette impression qu’il a chaque fois d’être dans un film de science-fiction, que ce n’est pas vraiment réel.
Une heure toutes les quatre heures, lui a-t-on expliqué.
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Qui suis-je ?
Patrick Donaldson. Dix-neuf ans.
Que suis-je ?
Un être humain à qui l’on a demandé d’aller dans un pays étranger pour y tuer des Asiates – d’autres êtres humains – au nom de mon propre pays.
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Le couteau reste figé en l’air un moment. Kat l’aperçoit du coin de l’œil.
“Pitié”, dit-elle.
Et c’est tout ce qu’elle a le temps de dire avant que le couteau ne s’abatte sur elle, s’enfonçant juste derrière sa clavicule, avec le bruit grinçant du métal contre l’os, suivi d’un bruit humide, un écœurant gémissement liquide, puis tous ces bruits sont noyés par le bruit de quelqu’un qui crie – qui crie très fort.
Alors le couteau se retire du nouvel orifice qu’il vient de pratiquer chez Kat, et elle entend un bruit comme une épée qu’on dégaine dans un de ces films avec Errol Flynn. Ça semble irréel. Et le liquide chaud se met à couler dans son dos.
Elle sent une odeur de cuivre.
Puis un nouveau cri emplit l’air.
Je me demande bien qui c’est, se dit Kat. Pauvre petite.
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Kat, bienvenue chez toi, elle fait un pas vers le salon, vers l’obscurité protectrice de son salon, aussi accueillante que le ventre d’une mère, et bientôt elle pourra refermer la porte sur ce monde dangereux et plonger dans l’eau tiède de sa baignoire et oublier que tout cela est jamais arrivé.
Sauf qu’une main cruelle attrape une poignée de ses cheveux et la stoppe. Et cette main la tire en arrière, l’éloigne de l’entrée, laissant la porte béante, les clés pendant sur la serrure.
Je voulais juste un bain, pense-t-elle.
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