Je contrôle la situation !

Uranie est célibataire et sa confiance en elle est au plus bas, forcément, après sa rupture avec Thomas, ce dernier vient de se fiancer avec une bombe. Elle décide de reprendre sa vie en main et bien évidemment, elle commence par la salle de sport. Les scènes sont savoureuses (surtout pour celles qui, comme moi, détestent cet endroit).
Le début est un peu long puis les choses s'emballent quand Uranie se met en tête de suivre une certaine voiture.
L'histoire finit par un dénouement inattendu en forme d'explosion.
À lire au coin du feu avec une tasse de thé ou de chocolat.

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Je suis complètement sortie de ma zone de confort avec ce roman, et je ne l'ai absolument pas regretté !
Une romance à la sauce maritzienne, de l'humour, des situations gênantes et des tardigrades : de quoi se régaler pour le thème d'avril du challenge #1IndéParMois.

J'avais quelques appréhensions quant au mélange d'humour et de sujets un peu difficiles (dépression, grossophobie...) : j'avais peur que l'humour desserve le traitement de ces thèmes, et inversement. Au contraire, l'humour vient comme alléger tout en renforçant le traitement de ces thèmes, qui d'après mes petites expériences et connaissances, est réalisé avec finesse et pertinence.

Loin d'être déprimant justement, ce roman nous emporte dans la vie d'Uranie, un personnage têtu, un peu fofolle et complètement attachant, qui tente désespérément de garder le contrôle sur sa vie à l'approche de la trentaine, malgré les aléas de la vie et ses proches qui ne cessent de se comporter de manière imprévisible et inexplicable. En fait, c'est parfaitement explicable, mais nous suivons le point de vue d'Uranie. le lecteur tombe dans ses interprétations et tente comme elle de donner sens aux évènements en n'ayant parfois pas d'autres choix que de la suivre. Cela renforce les surprises de l'intrigue et notre attachement à l'héroïne : un bel exemple de point de vue interne qui sert le plaisir de lecture et les besoins de l'intrigue.

Le style, dans ce contexte, a un rôle absolument essentiel. Nous sommes dans la tête d'Uranie, donc nous parlons son langage plein de régionalismes et d'expressions idiomatiques savoureuses, plein de punchlines, de blagues, d'idées loufoques, de théories fumeuses... Je me suis délectée de ce style atypique qui a participé à me plonger complètement dans l'histoire et à d'autant plus me rapprocher de l'héroïne.

Je pense que je n'irai pas plus loin. J'en savais très peu en commençant ma lecture et, l'histoire prenant des tours très inattendus à certains moments, je pense que c'est la meilleure façon d'aborder ce roman. Si vous cherchez une lecture détente, feel-good, et en même temps dans laquelle vous vous reconnaitrez un peu, si vous cherchez un livre atypique, pétillant, qui change des formules habituelles, bref si vous cherchez à être surpris.es, "Je contrôle la situation" est le livre qu'il vous faut !

Extrait :
Premier livre acheté au salon de ma ville, également le premier que je lis de celui-ci ! le livre n'est pas bien épais, et fait environs 280 pages, il est donc assez rapide à lire, pour peu qu'on en prenne le temps (oui, je parle à moi-même, qui fait toujours 50 choses à la fois). L'intrique est une tranche de vie, romance, qui nous porte aux côtés d'Uranie et l'on suit l'histoire à travers son regard, son vécu, son ressenti. Entre la pression des proches, les envies personnelles, mais aussi les événements tant passés que présent, il lui est difficile de pouvoir vivre tranquillement et surtout d'avancer.

On est tous passé, à un moment dans notre vie, par des événements, situations pas très glorieuses et parfois douloureuses physiquement ou psychologiquement. Ce roman aborde certaines de ses situations, parfois en nous proposant de lire entre les lignes pour mieux cerner le problème. Parmi eux, l'école lieu d'autant de joie que de stress et de douleur pour certains d'entre nous. Il suffit de voir l'actualité du moment, pour se rendre compte que le harcèlement ne va pas en s'arrangeant notamment avec les téléphones et les réseaux sociaux… J'ai eu la chance, si on peut le dire, d'être de la génération où ses deux éléments commencés à peine à arriver… et je pleins les actuels harcelés devant faire face à des idiots d'harceleurs (courage à vous ! ne vous laissez pas faire, et surtout parlez-en !).

Ici, on suit un personnage qui a déjà passé cette étape, mais on peut voir que cette période de sa vie à tout de même une répercussion sur son présent. Considérée en surpoids par la médecine (alors qu'il y a franchement bien pire… désolé mais la taille 44 ça reste quand même pas très large hein…), Uranie a un penchant pour la nourriture dont on comprend l'origine à la fin, lors du repas de Noël en famille. Famille qui n'est d'ailleurs pas la dernière pour créer des complexes, puisque lorsqu'elle était jeune, elle était plus proche d'une brindille niveau silhouette. Et on remarque rapidement, que c'est le père et ses remarques, supposées drôles, qui a pu participer à un certains mal-être chez ses trois filles (car chacune à ses soucis). La dépression est également très présente, notamment avec la voix intérieure d'Uranie, car après tout, on suit l'histoire à travers elle. Chose donnant un peu de profondeur au mystérieux inconnu de la Polo, c'est qu'on a certains passages où l'on passe à sa vision des choses.

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