C'est l'histoire, ou plutôt le presque journal d'Uranie (se retrouvera pas sur la page de la ligue des officiers de l'état civil elle) qui arrive dans la fameuse plage des trentenaire qui tombe pile PAF le jour de Noël, et qui vit de travers dans ses émotions contradictoires et sa p'tite folie adorable.
Elle a donc bientôt 30 ans, pas d'amour (enfin, si, celui qu'elle espionne sur les réseaux), un job qu'elle a l'air de plus ou moins apprécier, des amis et une famille à qui on mettrait bien deux trois baffes de temps en temps.
La p'tite Uranie, elle va se retrouver mêlée dans un jeu d'échanges anonymes avec le propriétaire d'une voiture qui la nargue, va s'inscrire dans une salle qui a un nom étrangement familier avec l'Orange bleue (je vous dis pas le vrai nom juste pour que vous souriiez aussi au moment voulu) et vivre des aventures palpitantes qui vont sûrement au delà de celles de sa
Jane Austen... (comprendra qui lira namého)
Et enfin, l'histoire tient en haleine grâce à un compte à rebours qui part de mi-novembre jusqu'au jour J : celui de l'anniversaire d'Uranie et de Jésus, rien qu'ça les gars.
Alors, on aime quoi dans ce bouquin ?
Déjà, le ton désabusé, humoristique d'Uranie, la narratrice (vu que c'est son journal en fait, tu suis ?)
J'ai eu l'impression qu'il y avait une certaine maturité MAIS avec une pointe de "je veux pas vieillir, être une gamine ça m'va total - et j'suis vraiment d'accord avec toi meuf- grâce au ton employé. Les p'tites piques vers les autres, les jeux de mots, la façon de voir les choses, la vie tout court. Uranie c'est finalement une grande enfant, de ce que j'ai ressenti, et ces gens là, qui savent avancer dans la vie tout en gardant cette petite part innocente, tout en sachant s'amuser d'un rien, moi ça m'botte.
Ensuite, mais seigneur, la mésaventure du mystérieux B. Non mais sans déconner, pendant deux minutes j'ai cru on basculait dans la 66ème dimension là avec tout le micmac qu'Uranie nous fait... mais elle est fooolle !!!
En dehors de ces aspects et de l'histoire qui est elle-même extrêmement rythmée et bien construite, y a cet aspect sociétal. Bien que dit sous humour, le message
"FOUTEZ LA PAIX A NOS BOURRELETS"
est clair, net, sans bavure de chocolat amer.
Enfin je crois...
Même si Uranie se "prend en main" - ce qui est bien en soi hein, le sport c'est important, nous sachons- ... au nom de quoi, de qui, si elle a pas de soucis de santé, elle devrait rentrer dans un 42 au lieu de la taille au dessus ?
Nan mais sans déconner, j'ai peut-être pas bien pigé le message, mais s'infliger ce qu'elle s'inflige làààà... non merci. Vive le chocolat. Amen. (non, mon 44 et moi ne nous sentons pas attaqués oké !) EN MEME TEMPS sans ça... point d'histoire... hé hé hé.
Le petit côté écolo grâce au combat qu'elle pense mener contre la mairie pour préserver un espace vert. J'aimerais qu'on ait eu une Uranie pour sauver notre place si verte devenue béton ici... snifouille... voir l'énergie qu'elle a employé dedans pour... LISEZ BON SANG ! rhooooo...
La pression des familles. Sans déconner, la famille d'Uranie, quelle folie. Entre les soeurs et les parents... qui estiment que si elle est célibataire elle a qu'à juste la fermer (pas dit clairement hein... mais bon) qu'elle peut bien faire ci et ça... qu'elle est limite de trop... que le repas est foiré à cause de son régime... alors qu'ils l'aiment tous, à priori... ce genre de pression de malade.
Non mais c'est bien une famille comme ça dans un bouquin, parce que clairement, en vrai, la normalité c'est ça (hélas). Des p'tits mots pour vous tuer l'âme petit à petit, pour votre bien...
Donc j'ai aimé ce bouquin pour cette petite sincérité dans l'humour. Cette désabusée de la vie qui avance, qui râle, qui espère, qui désespère, qui gaffe à mort, et qui finalement... lisez pour savoir. Uranie, ça pourrait être toi, moi ou ta voisine en slip.
Petit plus pour tous ces petits mots bourguignons, pour ces tardigrades en pagaille aussi, pour cet hommage aux migraineux (tmtc), l'ami Tim et ses amours, Thomas et ses plans chelous... et le travail en bibliothèque !
Et la couverture toute mimi avec tous les éléments pour comprendre l'histoire en quelques dessins.
Je conclurais par : LE GRAS C'EST LA VIE et j'veux rien entendre. Sauf le bruit du beurre qui grésille.
J'ai peut-être pas bien pigé l'message hein, mais j'ai adoré l'histoire. Et finalement, on interprète ce qu'on veut. Na.