AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,85

sur 64 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai mis une semaine pour le lire tellement qu'il est unique en son genre. Je ne peux pas dire que j'ai adoré, ni que j'ai détesté. C'est incontestablement une oeuvre grandiose, mais où il faut lire petit à petit et être très concentré pour être happé.

Pourquoi cela ? Parce que l'auteur a construit son récit d'une façon particulière. Nous avons une histoire directive où s'insèrent des multitudes d'histoires pouvant nous perdre si on ne suit plus assez le texte. le rythme est assez rapide et on trouve pas mal de descriptions.

L'immersion est directe et brutale dans cette Afrique mystérieuse et sans chichis. C'est crû, c'est violent, c'est triste, c'est joyeux, c'est traditionnel, c'est philosophique, c'est onirique... C'est tellement de choses &#xNaN

On y parle d'excision, de circoncision, de violence, de viol, de massacre, d'homosexualité, d'enfants mingis (enfants différents : maladies, albinos, déformations..), d'esclaves, et tant d'autres choses !

Le tout est raconté en parlant de sorcières, de fille fumée, de métamorphose... Et d'un pisteur capable de retrouver des gens grâce à son nez ! Ce dernier raconte son histoire à des inquisiteurs, c'est donc un récit oral que nous découvrons ici.

Il y a des scènes pouvant heurter les âmes les plus sensibles et les plus jeunes. Ce n'est pas un roman à mettre entre toutes les mains.

Quant au fait de lire la suite, je ne sais pas... Je verrais, peut-être un jour ! Mais ce n'est pas au goût du jour.
Commenter  J’apprécie          191
30 décembre 2022

Ayant reçu ce livre dans le cadre d'une Masse Critique, j'étais très impatient de m'engager dans la lecture de ce roman de fantasy d'inspiration africaine pour lequel les éloges ne tarissent pas...Et là, grosse claque : je me perds totalement durant les premières pages, et je n'arrive pas à coller à la narration de Pisteur.

C'est riche, baroque, ça foisonne de partout, on est chahuté, on a dû mal à imprimer ce qu'il se passe, s'en est trop : j'abandonne.J'ai laissé le livre de côté quelques semaines, je pense qu'il faut être dans de bonnes conditions pour s'y attaquer (ce n'était pas le cas pour moi).

Ce n'est pas juste une lecture pour se divertir, ça demande un sacré effort de concentration.J'ai repris la lecture à zéro il y a quelques jours seulement (pour honorer la Masse Critique quand même !), profitant de mes vacances, du repos, pour m'y atteler à nouveau. Et ça va déjà mieux ! Accrochez-vous pendant les 100 premières pages et vous sentirez que les choses commencent à se mettre en place doucement...

Vous l'aurez compris, il est encore trop tôt pour moi de donner un avis détaillé sur ce livre. Mais promis juré dès qu'il est fini, je viens vous raconter mon ressenti, si je ne me suis pas perdu sur les traces du Pisteur (ce serait une belle ironie...)

.........................................................................................................................................

28 janvier 2023

Un mois après mes premières impressions sur Léopard noir, loup rouge, je reviens comme promis terminer ma critique de ce roman vertigineux !Oui, ça vaut le coup de s'accrocher pendant les 200 premières pages. le récit se décante petit à petit et on comprend mieux l'intrigue, les relations entre les différents personnages, le monde dans lequel ils évoluent.Pour la faire simple, Léopard Noir, loup rouge, c'est Tolkien et G.R.R Martin qui rencontrent Quentin Tarantino (pour l'hémoglobine) Jean Genet (pour l'érotisme homosexuel) et Toni Morrisson (pour le réalisme magique et l'horreur).
C'est hyper violent parfois, avec des scènes d'horreur que vous n'êtes pas prêts d'oublier...

Personnellement, je trouve ça fabuleux qu'on ait une fantasy d'inspiration africaine, sans aucun personnage blanc, et avec un héros noir et homosexuel. Cela aurait-il été possible il y a 20 ou 30 ans ? D'ailleurs, je me demande s'il n'y aurait pas un peu de Marlon James dans Pisteur : dans une interview au Gardian, l'auteur explique que plus jeune en Jamaïque, alors qu'il découvre son homosexualité, il a été contraint de suivre des thérapies de conversion dans des églises Pentecôtistes pour "soigner" sa déviance. L'homosexualité décomplexée de Pisteur, et sa tendance à vouloir "niquer les dieux" à tout va n'est-elle pas une revanche de l'auteur pour clamer haut et fort son identité sexuelle et son rejet de la religion ?

En tout cas, cet univers inspiré des traditions et récits africains est tout bonnement spectaculaire. Parfois, j'ai dû relire une fois ou deux certaines descriptions de personnages, démons rencontrés, villes traversées (Dolingo !!), car mon imagination n'arrivait pas à imprimer.

En parlant des personnages, je trouve qu'il y a là aussi une grande réussite : certes nous suivons les péripéties de Pisteur, mais il y a de la place pour des personnages secondaires qui ne vous laisseront pas insensibles, comme le Léopard, Sogolon, ou l'Aesi. Et c'est pas anodin, car dans le tome deux de cette trilogie dénommée Dark Star, nous aurons la version de l'histoire depuis le point de vue de Sogolon, et nous en apprendrons plus sur l'Aesi. le tome 3 se terminera avec le point de vue de l'enfant...

De quoi vous donner l'envie de poursuivre la découverte de cet univers totalement déjanté et magnifique, même si la lecture n'est pas toujours aisée et que les lecteur·trices sont parfois malmené·es par la trame narrative et bien secoué·es par des scènes violentes.
Commenter  J’apprécie          50
Ce roman me faisait de l'oeil depuis sa sortie, ce n'est pas tous les jours qu'on a un cycle de Fantasy d'un auteur non occidental, inspiré de cultures non occidentales (africaines, pour ce qui est de ce roman). J'étais donc ravie de le trouver dans la médiathèque de ma ville, d'autant que le rayon SFFF est… meh.

Malheureusement, j'ai assez vite déchanté. Sans cette curiosité pour ce roman, je pense que je l'aurais même abandonné. Mais je me suis accrochée, et je dois dire que ça valait le coup quand même.

Je m'attendais un peu à être perdue par les différences culturelles, mais même pas. Les noms ne sont pas habituels pour nous, les coutumes et les mythes non plus, mais ce n'est pas forcément plus compliqué que n'importe quel autre roman de Fantasy. Non, c'est la narration qui m'a perdue. Elle m'a donné l'impression de partir dans tous les sens, on passe du coq à l'âne d'un paragraphe à l'autre sans toujours comprendre s'il y a un lien ou pas, certaines choses ne sont pas expliquées, on fait des avancées et des reculs dans le temps… En plus, le narrateur n'est pas fiable, ni dans la véracité de ce qu'il dit, ni dans ses souvenirs, et il se trouve que c'est lui qui raconte l'histoire, dans une narration très orale.

Autre difficulté, la violence omniprésente (notamment homophobe et sexuelle), que ce soit dans le langage, les insultes ou les agressions, ne rend pas l'immersion très aisée… Puis bon, à titre personnel, la thématique omniprésente du sexe, c'est pas mon truc (même si c'est beaucoup plus rare en Fantasy d'avoir des personnages ouvertement Gay, ça c'est chouette). L'humour ne m'a d'ailleurs pas parlé, c'est souvent glauque et/ou grivois.

Bref, j'ai vu que des lecteurices avaient abandonné, et franchement, je les comprends. Ce n'est pas un roman facile d'accès, à différents niveaux, et j'ai failli faire partie du lot.

Mais curieusement, vers la moitié du livre, la narration a semblé se fluidifier. L'intrigue principale vient enfin de commencer, fini les circonvolutions intempestives, nous avons enfin une direction et un but. Et là, j'ai retrouvé la curiosité qui m'avait attirée au début. C'est toujours aussi viscéral, mais au milieu de toute cette violence, il y a quand même des personnages auxquels on s'attache (enfin, essentiellement un, c'est dire), des mystères que nous aimerions éclaircir, des créatures inconnues qui effraient et fascinent à la fois. L'univers est extrêmement riche et foisonnant, inspiré par des cultures que nous ne connaissons pas forcément, et a plusieurs reprises je me suis vue aller sur notre ami Google pour en savoir plus sur certaines des spécificités culturelles ou mythologiques qui émaillent le livre.

Mais voilà, c'est vraiment exigeant et complexe à lire, clairement, je pense que ce roman en a laissé plus d'un'e sur le bas côté du sentier. Je lirai très probablement la suite, si tant est qu'il m'en reste assez de souvenirs (parce que je ne me vois pas rempiler pour un second round).

Bilan
Difficile de conseiller ce livre tellement j'ai moi-même galéré sur sa première moitié, en raison de sa violence et de son écriture qui donne l'impression de partir dans tous les sens sans expliquer grand-chose. Mais en même temps, c'est un livre extrêmement riche en terme d'univers et de thématiques. Et puis de la Fantasy issue de cultures africaines, on n'en a quand même pas souvent, il faut bien l'avouer.
Lien : https://limaginaerumdesympho..
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (320) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2493 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}