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Critique de ladymuse



Henry James, cet auteur admirable et prolifique (il écrivit 23 romans et plus de 100 nouvelles ou courts romans de 1864 à 1911) est réputé pour la finesse de ses analyses et son point de vue narratif complexe ( qui est celui d'un personnage impliqué dans l'histoire, généralement associé comme pour Virginia Woolf au "flux de conscience), ainsi que pour son réalisme. Il fut influencé par Balzac, Flaubert et Tourgeniev.

Né à New-York en 1843, il demanda la nationalité britannique en 1915, un an avant sa mort, après avoir été déçu par la neutralité des USA au début de la 1ère guerre mondiale.

Il voyagea beaucoup en Europe (sa famille était aisée) et il y eut différents tuteurs et vécut 5 ans à Londres, de 1876 à 1881. C'est pourquoi son oeuvre traite souvent des Américains et des Européens. ("L'Américain", 1877/ Les Européens, 1878/ "Portrait de Femme", 1881/ "Les Bostoniennes", 1886).
Ce "curriculum" dressé à la va-vite n'a pour but que de vous parler, après tant de fructueuses lectures, de mes efforts désespérés pour lire un des 3 grands romans de sa dernière "période", à savoir : "Les Ailes de la Colombe", 1902, "Les Ambassadeurs", 1903, et "La Coupe d'Or, 1904.

Par un suprême effort de volonté mais aussi par sens du devoir (après tout l'anglais était ma spécialité), je décidai un beau jour de faire un sort aux Ambassadeurs. Ce fut un cauchemar de A à Z, une incompréhension totale.
Il en avait été de même pour "Le Bruit et la Fureur", que je n'avais pas lu, mais c'était pardonnable à 15 ans : comme pour tous les gens de mon âge, le Benny “des Souris et des hommes” était le seul “idiot” capable alors, de retenir mon attention.

Pour en revenir aux “Ambassadeurs”, je dirai ceci : quand je lis j'aime savoir qui dit quoi et à qui. Quand même! Et je n'ai aucun complexe de ne RIEN avoir compris. du reste dans ces cas-là je vais voir le film... :)
Quelques années plus tard, alors que je me risquais à prendre part à un séminaire (rien que le mot me hérisse) sur cet auteur, j'eus à écouter disserter son nouveau traducteur, lequel se présenta ainsi: "Je ne suis pas un véritable spécialiste de la traduction de l'anglais (l'histoire ne dit pas s'il le parlait), on m'a choisi parce que mon style ressemble à celui d'Henry James". Sombre c.....d!

J'étais statufiée. Finalement, tous se mirent à parler d'un air extasié des fameux romans "de la maturité"... le type m'horripilant, je décidai de frapper un grand coup. Je levai la main et exprimai mon point de vue avec l'audace des timides. "Pour moi, dis-je, ces romans sont l'oeuvre d'un vieillard sénile déterminé à vous donner mal à la tête".
Oh la la!
Et le traducteur de me répondre: "Mais Madame, vous n'avez pas de coeur!
Trop bête, oui.

Ceci dit, Henry James reste un de mes auteurs de prédilection. J'aime ses nouvelles, particulièrement “L'autel des morts”, “Dans la cage”, “In extremis”... Et je rêve de faire un tour de l'Europe, telle qu'elle était alors.

Voilà, j'espère vous avoir régalé avec cette anecdote!

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