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Citations sur Meurtre dans un fauteuil (15)

Cette chambre lui avait paru être bien nue et impersonnelle pour y mourir. Comme une chambre d'hôtel, elle était conçue pour abriter des gens de passage. Que ses occupants la quittent sur leurs deux jambes ou sous un drap mortuaire, ils ne laissaient rien derrière eux, pas même le souvenir de leurs angoisses, de leurs souffrances et de leurs espoirs.
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Toynton Manor a été construit par le grand-père de Wilfred. Son fils l’a laissé en fidéicommis à Wilfred et à sa sœur, Millicent. Wilfred a racheté sa part à elle quand il a ouvert son centre. Il y a huit ans, il avait contracté une sclérose en plaques qui progressait très rapidement. Au bout de trois mois, il s’est retrouvé cloué dans un fauteuil roulant. Puis il a entrepris un pèlerinage à Lourdes et a réussi à guérir. Il paraît qu’il avait conclu un marché avec Dieu : « Si tu me guéris, je consacre Toynton Manor et tout mon argent à aider les handicapés ». Dieu lui a rendu le service qu’il demandait et maintenant Wilfred s’acquitte de sa promesse. Il doit craindre de retomber malade si jamais il rompait le contrat. Je le comprends. J’agirais probablement comme lui. Au fond, nous sommes tous superstitieux, surtout en ce qui concerne notre santé.
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Ce désabusement vis-à-vis de son métier était-il simplement dû à sa maladie, au rappel salutaire de l'inéluctabilité de la mort ?
Ou bien le symptôme d'un malaise plus profond, de cette période de l'âge mûr,
où l'on rencontre alternativement des zones de calme et de vents capricieux,
où l'on se rend compte que les projets remis le sont définitivement,
que maintenant on ne visitera plus de ports inconnus,
que ce voyage, et d'autres avant lui, étaient peut-être une erreur,
où l'on ne se fie même plus aux cartes maritimes et au compas.
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"C'est donc un journal ordinaire, mon père ? Vous n'y parlez pas de votre vie spirituelle ?

- C'est cela, la vie spirituelle : ces choses ordinaires que l'on fait tout au long de la journée."
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Sur la falaise, , il faisait encore grand jour avec cette intensification soudaine et passagère de la lumière qui précède un coucher de soleil automnal. Les touffes de mousse, sur les murs fragmentés, étaient d'un vert vif, éblouissant. Chaque fleur brillait comme une pierre précieuse, son image tremblant dans la brise. La tour, quand Dalgliesh l'atteignit enfin, luisait comme de l'ébène et semblait vibrer au soleil.
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Jennie Pegram se pencha par-dessus la table et, feignant le dégoût, dit avec une moue :
« Quel drôle de métier vous faites ! Attraper des assassins et les faire pendre ! Je ne comprends pas comment cela peut vous plaire.
- cela ne me plaît pas. En outre, on ne pend plus les criminels de nos jours.
- Vous les enfermez pour la vie, n’est-ce pas pire ? Et je parie que ceux que vous avez arrêtés dans votre jeunesse ont été pendus ».
Dalgliesh décela une lueur avide, presque lubrique, dans les yeux de la jeune fille. Ce n’était pas la première fois qu’il constatait ce phénomène.
« Cinq, très exactement, répondit-il d’un ton calme. Curieux : c’est toujours de ceux-là que les gens veulent entendre parler ».
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Dot se rappela soudain à quoi Wilfred lui faisait penser : au père Noël en sucre pendu au premier arbre de Noël de son enfance, friandise désirable et si passionnément désirée.

Mais, quand on mordait dedans, on ne rencontrait que du vide : un imperceptible goût de sucre sur la langue, puis une cavité saupoudrée de sable blanc.
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L'amour, la joie, la colère et même le chagrin étaient des émotions trop fortes pour sa personnalité diminuée.

Il ne pouvait accueillir que leurs ombres.
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Tout cela faisait partie de son enfance d'orpheline, morne, mais non malheureuse, qui lui paraissait aussi lointaine qu'un pays étranger visité autrefois.

Elle ne pouvait y retourner parce qu'elle en avait perdu le chemin.
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Cela lui rappela le début de ses études de médecine, le soulagement qu'il éprouvait en débridant une plaie infectée parce que la vue du sang, des tissus enflammés et du pus était tellement moins effrayante que l'idée de ce qui pouvait se trouver sous le pansement bien net.
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