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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Fresnes en 1947. C'est une ville mais c'est surtout le nom d'une prison. Elle contient des hommes, les détenus, et des femmes, qu'on n'appelle pas des prisonnières mais des pupilles. Cette année-là, elles décident de se révolter, notamment contre leurs conditions de detention, et leurs "mauvaises amitiés". Ce roman nous raconte un bout de cette prison, et surtout cette mutinerie . C est notre héroïne, non pas enfermée, mais plutôt embauchée bien des décennies plus tard pour dresser l'histoire familiale d'un avocat célèbre, qui , dans ses recherches, va faire ressurgir de la prison la généalogie de la mère. le sujet est précis, et s'il vous intéresse, l'autrice a réalisé un gros travail de recherche. Entre fiction et fait divers, pas assez de l'une et trop de l'autre à mon goût (surtout que quand il s'agit du roman, la plume est agréable, les réflexions intéressantes ; moins quand on est dans le catalogue des faits) ; et, on en apprend sur ces filles... perdues.
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1947, de jeunes mineures de 16 à 21 ans qui ont commis quelques incartades, normalement non justiciables d'incarcération sont arbitrairement séquestrées jusqu'à leu majorité dans la prison de Fresnes. Leurs conditions de détentions injustifiées sont dures et la révolte gronde. Elvire chargée par Serge Valère (avocat célèbre) d'enquêter sur ses origines (mère inconnue) découvre cette réalité qu'elle nous raconte par le menu détail. le nombre important d'anecdotes racontées nuit un peu au propos, une plus grande concision aurait sans doute octroyé plus de force à l'histoire.
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En 1947 à Fresnes une révolte éclate dans un pavillon où sont enfermées de toutes jeunes filles ayant commis des délits mineurs. Ces jeunes filles, même pas jugées, venaient d'un IPES (Institution publique d'éducation surveillée), ayant subi un bombardement pendant la guerre d'où le transfert dans un pavillon de Fresnes.

Dans ce pavillon, la vie était dure : les 40 jeunes filles subissaient la maltraitance du directeur et de son épouse, des privations, recluses dans des cellules humides et froides, privées fréquemment de nourriture, de couverture.

La révolte, inévitable et violente sera suivie d'une répression immédiate, les 40 jeunes filles vont être délogées par la police et jugées en comparution immédiate.

L'autrice a procédé à des recherches dans les archives afin de restituer au plus vrai ce qui précède la révolte et ce qui va suivre, elle décortique les articles de presse de l'époque, les correspondances retrouvées prenant le parti de s'en tenir strictement aux faits afin de ne pas dénaturer l'authenticité de cette histoire.

A ces évènements se greffe une fiction et une enquête contemporaine menée par un ténor du barreau abandonné bébé dont le fils en dépression veut connaitre ses origines. Il recrute alors une généalogiste, désorientée elle-même dans sa vie, qui va mener des recherches. Il se trouve que l'avocat est le fils d'une des révoltées.

C'est un peu la limite du livre car les allers-retours entre l'avocat, la généalogiste et les révoltées m'ont un peu déroutée ; le parti pris de l'autrice m'a gênée et j'ai parfois un peu perdu le fil. le titre du livre laissait présager une lecture entièrement centrée sur la révolte.

L'avocat et son fils en recherche d'origine sont convaincants, la généalogiste m'a laissée perplexe.

Pour autant, cette lecture mérite l'attention ne serait ce que pour restituer la vérité sur ces jeunes filles mises au ban de la société, dont le comportement, la féminité et l'appétif de vivre étaient incompatibles avec l'époque.

#Larévoltedesfillesperdues #NetGalleyFrance


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Dans ce récit, l'auteure nous plonge dans un épisode méconnu de l'histoire : la mutinerie des filles de la prison de Fresnes, plus précisément de l'IPES (Institution publique d'éducation surveillée), en 1947. J'ai été déroutée par cette lecture. L'auteure elle-même l'écrit, elle a voulu parler de cet épisode historique mais tenais à écrire un roman. Je n'ai pas eu le sentiment de lire un roman. le récit est solidement documenté, presque journalistique, ce qui lui donne un caractère unique. Cependant, cela a créé une mise à distance pour moi, ce qui a rendu la lecture un peu laborieuse par moments. Là où j'espérais une immersion profonde dans la vie de ces filles jugées "perdues", j'ai plutôt eu l'impression que l'auteure restait en surface. le récit est ponctué de nombreux articles, témoignages, et des éléments sont parfois répétés, ce qui a nui à la fluidité de la lecture. Cependant, malgré ces bémols, le livre réussit à susciter de l'empathie envers ces filles. On ne peut qu'être touché par leurs parcours et révolté face à un système "carcéral" inhumain et inadapté.
Une lecture déroutante mais importante.
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On ne peut pas ne pas faire le rapprochement avec «  l'enragé » de Sorj Chalandon, du moins en ce qui concerne le sujet : l'enfermement et la maltraitance des enfants perdus, mâles ou femelles dans la première moitié de XX siècle : enfants perdus, abandonnés, massacrés par leur famille, enfermés pour de menus larcins ou de grosses bêtises, la plupart du temps pour déambulation interdite et vagabondage éventuellement prostitution.
Les garçons étaient maltraités, bousculés, battus, les filles plutôt ignorées et enfermées dans des prisons jusqu'à leur majorité .
C'est le cas de Madeleine Lauris, fille mère de Serge Valère, grand avocat qui fait appel à Elvire, jeune femme un peu perdue pour l'aider à retrouver sa trace .
Le travail de recherches effectué par l'autrice est remarquable et les minutes des procès, «  bidon » après la révolte de ces filles qui ont simplement volé quelque nourriture et cassant des vitres de la prison de Fresnes ! sont passionnantes ;
mais dans ce roman, il y a de multiples histoires :
celle de Serge Valère, sa femme, sa mère et son fils !
celle d'Elvire la narratrice et de l'autrice ensemble bien souvent, les méandres de la vie de la famille de l'autrice et de la narratrice entremêlés ,
tout ceci engendre une certaine confusion au point que parfois on se demande quelle histoire on lit, si c'est un roman, une fiction, une autofiction ou un documentaire .
Osciller entre ces différents thèmes, la psychanalyse transgénérationnelle et la rédemption !! par l'écriture, fut un difficile exercice  pour la lectrice que je suis !
Cependant ce livre m'a révélé pas mal de détails sur la vie de ces jeunes femmes, sur celle de l'autrice et bien sur sur le traitement infligé aux enfants au moment pile où je voyais le jour !!
Pour cela, merci !
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Voici une nouvelle lecture sur une révolte de prison (après la lecture du magnifique livre de Sorg Chalandon, "l'enragé").
Cette fois, ce sont les filles de la prison de Fresnes qui se mutinent en 1947. Cela va faire la une des journaux. La narratrice du roman va alors mener une enquête sur ces filles perdues et en particulier, sur l'une d'elle, mère d'un avocat médiatique et qui lui demande de faire une sorte d'enquête, de recherche de ses origines. La généalogiste va alors mener une enquête.
J'ai apprécié cette enquête, la description de l'organisation administrative, judiciaire de cette prison de Fresnes, les rouages administratifs, la vie dans cette prison, la situation de ces filles perdues. Ce que cette mutinerie a entraîné.
Mais j'ai trouvé que l'auteur s'est perdu dans le portrait de l'avocat, avec ces questionnements, sa relation difficile avec son fils. et elle m'a perdu aussi, j'aurai préféré rester avec ces filles perdues, leurs parcours.
Des pages intéressantes et la découverte de l'organisation des prisons à la fin de la seconde guerre mondiale.
#Larévoltedesfillesperdues #NetGalleyFrance
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Un bon pitch de départ : la révolte des jeunes filles en éducation surveillée à Fresnes en 1947. Un fait historique méconnu et découvert par l'autrice.

Elle y raccroche l'histoire d'une jeune fille s'y trouvant et mère d'un avocat de renom. Sous couvert de recherche sur cette mère non connue, l'avocat engage une personne pour faire des recherches et donner les informations à son fils, en manque de repères.

Malheureusement, le récit est un peu long et on s'y perd parfois. C'est dommage car le sujet, la fiction et le twist de fin sont bien menés mais il manque un "je ne sais quoi" pour que le roman soit une totale réussite.
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Chargée par un avocat de retrouver sa mère, Elvire va découvrir l'histoire de la révolte des filles de Fresnes, placées en institut éducatif au sein de la prison, au printemps 1947.
Le sujet me tentait mais ce livre est vraiment trop confus , dommage. L'auteure voulait elle parler de la révolte, de l'avocat, de l'introspection de la narratrice. Tout cela est évoqué sans que jamais un réel lien soit fait. Je me suis perdue dans ce livre tout azimut
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