AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 53 notes
5
1 avis
4
2 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
Un très beau roman, servi par une puissante écriture et qui nous livre un tableau saisissant de réalisme de la Bretagne rurale du début du 20ème siècle, avec ses paysans à la vie rude et simple, qui doivent lutter pour que leurs enfants aient une vie meilleure. C'est une époque pas si reculée ou l'Eglise dirigeait les esprits et les consciences.
L'héroïne de ce livre est Maï-Yann, la jeune soeur de Jabel gozh que nous avions vue dans le premier tome de la fresque "Les filles de Roz-Kelenn".
Orpheline, elle va être séparée très jeune de sa soeur aînée.
Elle est envoyée dans les Alpes dans un couvent pour devenir plus tard novice.
Malheureusement pour elle, un jeune jardinier abuse d'elle.
Simple d'esprit, son destin va être vite tracé par les religieuses qui vont lui faire épouser un être étrange, ni homme, ni femme, le kog ha yar, Tenenan de son prénom.
Son état mental va s'aggraver et son jeune fils Martial va devoir lutter pour sa survie..
Les émotions sont fortes dans ce livre, d'autant plus que les personnages, très accaparés par la dureté de leur sort, ne parviennent que rarement à exprimer leurs sentiments de manière satisfaisante.
Hervé Jaouen réussit à merveille son ambition d'écrire l'histoire d'une vaste famille bretonne du 20ème siècle.
Un roman noir, sombre et envoûtant.
Commenter  J’apprécie          320
Ceux de Ker-Askol m'a beaucoup plu malgré le côté un peu sombre de l'histoire de Maï-Yann.

Maï-Yann, le personnage principal, c'est la soeur de Jabel, l'héroïne des Filles de Roz-Kelenn, que j'ai lu il y a bientôt dix ans et que j'avais beaucoup aimé (c'est bien pour cela que j'ai acheté Ceux de Ker-Askol, même s'il est resté un certain temps dans ma pal). Comme dans Les filles de Roz-Kelenn, on suit le destin d'une jeune orpheline et de sa descendance dans la Bretagne du début du vingtième siècle, mais cette fois la jeune fille n'a aucune prise (ou si peu) sur ce qui lui arrive. Prise en charge par des religieuses alors qu'elle est encore enfant, celles-ci lui choisissent un mari quand Maï-Yann se retrouve enceinte, scellant son destin et celui de son fils à naître.

Dans Ceux de Ker-Askol, on est loin du folklore et du passé idéalisé qui servent trop souvent de toile de fond aux "romans du terroir" : d'une plume sans compromis émaillée d'expressions bretonnes, Hervé Jaouen nous dépeint une vie rurale âpre, faite de bons et de mauvais moments, dans un petit village reculé du Finistère. Cela donne une lecture très prenante que j'ai beaucoup aimée.



Lien : http://lecturesdestephanie.b..
Commenter  J’apprécie          190
Un récit romanesque et historique, on est là dans la chronique familiale et d'une époque. C'est très intéressant et je me suis régalée.
Commenter  J’apprécie          80
Maï-Yan, orpheline, quitte sa Bretagne natale pour un couvent de Haute-Savoie. En toute insouciance, elle grandit dans cet environnement pieux dans lequel elle se sent bien. Sa rencontre avec Benito, un jeune jardinier de passage au couvent va lui être fatale. le jeune profite de sa naïveté et MaÏ-Yan se donne à lui avec ferveur. Lorsque les religieuses découvrent sa grossesse, pour éviter un scandale , elles décident de la marier à Ténéran, un vieux garçon bedeau et rebouteux, cachant un lourd secret que Maï Yan va découvrir. Incapable d'honorer sa femme, elle va se donner à des amants de passage, allant même provoquer les paysans environnants et donner naissance à d'autres enfants qu'elle fera disparaître aussitôt nés.
C'est dans un couple frappé par la malédiction que Martial va grandir comme une bête sauvage dans l'ignorance de ses origines et la folie de sa mère.
Un grand roman, sombre, servi par une admirable écriture, celle d'Hervé Jaouen.
J'aime beaucoup cet écrivain. j'ai adoré lire " Ceux de Ker-Askol " tout comme " Ceux de Menglazeg "
Commenter  J’apprécie          60
Cette lecture est particulière car elle m'a fait passer par différents sentiments au fil des pages. Au début, j'étais motivée et curieuse de connaître la suite. Ensuite, lorsqu'on décrit le comportement dérangé de Maï-Yann, j'ai eu envie d'arrêter ma lecture car je trouvais cette partie trop longue. Enfin, cet épisode passe, j'ai repris goût à l'histoire jusqu'à la fin.
Au niveau des personnages, chacun est touchant à sa manière. Téténan avec son handicap et les blessures morales qu'il a subies, Maï-Yann qui n'a pas une vie heureuse et Martial qui doit gérer le passé dont il est issu.
Hervé Jaouen est très documenté sur la Bretagne qu'il nous présente telle qu'elle devait être à cette époque : la pauvreté des paysans et leurs rudes conditions de vie, le poids de la religion, les croyances ancestrales.
Ce roman de terroir se démarque de beaucoup d'autres par son ambiance rude. Un petit regret pour les trop longues phrases dans les descriptions.
Commenter  J’apprécie          40
Le sujet, la Bretagne de la première moitié du XX e siècle, autant que l'histoire, une enfant éduquée pour devenir bonne soeur tombe enceinte et se voit mariée à un inconnu pour étouffer le scandal, m'ont tout de suite attiré. le personnage de Mai Yanne est très étrange. Une orpheline un peu demeurée qui vire complètement folle quand elle se rend compte que son mari ne lui donnera jamais de plaisir charnel est surprenant ! Son époux, Ténéhan, est aussi un personnage étrange (ni homme ni femme), à la personnalité singulière.En revanche, j''ai presque était déçue par la tournure que prend l'histoire en fait. Finalement Mai Yann est expédiée chez les fous et on en entend presque plus parler. L'auteur se concentre alors sur son fils Martial.
Ténéhan qui était un homme bon en apparence devient hargneux et désagréable sans que l'on comprenne vraiment pourquoi, l'âge peut-être?... La fin laisse un goût amère et une pointe de déception, on aurait eu envie d'autre chose, ou d'en savoir plus.
Ceux de Ker-Askol m'a plu malgré ces quelques critiques. C'est un roman aux personnages singuliers et tourmentés qui mérite d'être lu . La description de la vie dans cette campagne bretonne est tout aussi intéressante.
Commenter  J’apprécie          41
Un bon livre. Fort et plaisant à lire sur un tragique destin, celui de la mère qui indubitablement va découler sur celle de son fils, Martial. Chaque personnage vit sa tragédie, à son niveau, dans l'indifférence la plus complète.
Commenter  J’apprécie          30
Ayant beaucoup aimé «Les ciels de la baie d'Audierne», j'avoue avoir été déçue par ce roman. Pourtant, je pense que l'auteur n'a pas démérité. Il nous dépeint une certaine société connaissant des conditions de vie données à une époque donnée. C'est pour cela qu'on côtoie des gens pleins d'une tendresse maladroite, ne pouvant l'exprimer, parfois, qu'avec fureur ou acrimonie. C'est le cas de Téménan, et parfois, de Martial. Mais cette espèce de façon de faire la girouette m'a agacée, m'empêchant de réellement apprécier les personnages. de plus, je n'ai pas aimé la fin. À la base, Martial et Léontine ont raison d'agir comme ils le font, mais leur attitude envers Téménan est assez désagréable... C'est ce qui m'a le plus agacée au long du livre, et qui a atteint son paroxysme à la fin: les personnages, ne parvenant pas à montrer ce qu'ils ressentent, le cachent sous des actes et des propos blessants. À la fin, je ne suis même pas sûre que Martial ait du mal à s'exprimer: il est plutôt égoïste.
[...]
Lire la suite sur:
Lien : http://www.lalivrophile.net/..
Commenter  J’apprécie          10
Découverte de ce livre dans une librairie en Bretagne, je les trouvé pas trop mal. L'histoire de la Bretagne au 20e siècle dans les campagnes. Ça me donne envie de lire le premier "les filles de roz kelenn" que j'ai également dans ma PAL. Je le conseil!
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (134) Voir plus



Quiz Voir plus

Marseille, son soleil, sa mer, ses écrivains connus

Né à Corfou, cet écrivain évoque son enfance marseillaise dans Le Livre de ma mère. Son nom ?

Elie Cohen
Albert Cohen
Leonard Cohen

10 questions
307 lecteurs ont répondu
Thèmes : provence , littérature régionale , marseilleCréer un quiz sur ce livre

{* *}