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Note moyenne 3.74 /5 (sur 865 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Quimper , le 18/11/1946
Biographie :

Hervé Jaouen commence à écrire dès l'âge de seize ans et son premier manuscrit reçoit l'encouragement de Jean-Edern Hallier.

Il se destinait à des études de lettres, le hasard le conduit à faire des études de droit et d'économie et à commencer une carrière dans la banque. A 24 ans, il devient chef d'agence - et le restera pendant treize ans.

En 1979, il inaugure une toute nouvelle collection de polars, "Engrenage," par La Mariée rouge. Dans les années qui suivent il s'affirme comme un des maîtres du roman noir français.

A partir de 1983, il se donne les moyens d'écrire en ne travaillant plus qu'à mi-temps à la banque qu'il quittera quelques années plus tard. L'Adieu aux îles (Mazarine, 1986), le consacre comme écrivain tout court et non plus seulement comme un auteur de polars.

Écrivain "doué de diversité," Hervé Jaouen a également publié des livres pour la jeunesse : chez Gallimard, Le cahier noir, La route de la liberté et Mamie Mémoire (Prix Chronos 2000 et Prix des Incorruptibles 2001).

A ce jour cinq de ses romans ont été adaptés à la télévision : Le monstre du lac Noir dans le cadre d'émissions pour la jeunesse, La Mariée rouge par Jean-Pierre Bastid, Histoire d'ombres par Denys Granier-Deferre, Les Endetteurs (sous le titre Crédit-Bonheur) par Luc Béraud et Hôpital souterrain par Serge Meynard.
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Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hervé_Jaouen
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Hervé Jaouen lit un extrait de son livre Connemara Queen.


Citations et extraits (267) Voir plus Ajouter une citation
Pour construire un solide mur en pierre aussi agréable à regarder du côté rue que du côté jardin, le maçon élève deux murs parallèles de moellons qu'il choisit, taille, assemble. Entre les deux, pour ne pas gâcher de beaux cailloux, il comble le vide de ciment, de déchets de taille, de graviers, de gravats, un mélange hétéroclite auquel s'adossent les deux parois du mur. Sans ce mortier grossier, le mur ne tiendrait pas.

Cette moelle épinière, c'est l'amalgame de tous nos décombres: porcelaine brisée de nos amours de jeunesse, éclats de faïence de nos illusions fêlées. Les belles pierres de taille: nos personnalités successives.

Peu importe la nature du mortier: qu'il contienne de la porcelaine anglaise et de faïence de Gien ou de méchants gravats et des tessons de bouteilles, personne ne le saura, sauf celui qui s'est construit de chaque côté, soutenu par le magma.
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— Mourir n'est rien, c'est tout abandonner qui est désolant.
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Les plaisirs de la plage...

Cependant que la comtesse Hortense de Penarbily servait le thé à Lady Woodford , monsieur le vicomte Gonzague lutinait la délicieuse miss Lisbeth à l'intérieur de la cabine de bain que le cheval du domaine mené par l'homme de peine , avait roulée sur la grève à l'étale de basse mer , dans l'alignement de la terrasse où les deux dames étaient assises , protégées du soleil par des capelines de paille avachies qui donnaient au rite du five o'clock le côté relax d'un pique- nique champêtre improvisé entre personnes de bonne compagnie.
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J'ai enfin conçu mon Irlande comme un ensemble, un Grand Tout auquel j'appartiendrais à jamais, et non pas comme le puzzle de clichés dont j'avais assemblé quelques pièces éparses - et il y avait de quoi rire: les pubs, la musique, les tourbières, et les autres clichés. Tout cela n'était que rapiéçages sur le manteau des idées reçues. L'Irlande, c'était plus que tout cela: une aura dont la Providence enveloppe les élus.
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C'était la Bretagne et seule cette province leur semblait capable de rivaliser avec la beauté sauvage de leurs îles.
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Du plus loin qu’il se souvînt, l’angoisse était présente, changeante, protéiforme – parfois colombe apprivoisée qui se niche au creux de la poitrine et respire faiblement ; tantôt cafard qui ronge, lime ses pattes les unes contre les autres, écrivant une musique aux aigus métalliques ; souvent fleur vénéneuse éclose le soir et fanée au matin ; toujours livre impénétrable dont les pages de papier bible s’envolent au moindre souffle et desquelles s’échappent, ainsi que des moucherons, des hiéroglyphes en grappes, angoisses illisibles.

Oui, du plus loin qu’il se souvînt, il avait craint que ces angoisses des matins et des soirs ne se réunissent un jour jusqu’à former une boule qui l’étoufferait.
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Il y a des combats qu'on perd avec plaisir parce que la défaite vous libère de l'obsession du défi.
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Il descendit de voiture et urina longuement contre la pierre, la tête et le jet bien droits, l'outil tenu d'une main gauche à demi fermée en conque et la main droite à la hanche. Cette posture de fierté mictionnelle, digne de l'attitude altière d'un général face au champ de bataille, à elle seule dénonçait l'apache des boulevards, maquereau à la petite semaine et faiseur d'embrouilles à toute heure.
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A cause des rois de France, de Saint Louis, peut-être.
Je trouvais que c'était joli et classique, Louis.
Que ça annonçait un joli destin.Un Louis ne pourrait que sortir de la mouise de Menglazeg, tandis qu'un Eddy ou un Johnny ou un Dick, ça sonnait vieux loubard et mec ringard plombé à la dope et voué à l'éternel chômedu.
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Ils appartenaient à la marine en blanc, qui ne quitte pas le navire, et non pas à la marine en kaki, qui descend se battre à terre. On les imaginait vêtus de leur bel uniforme immaculé, à bord d'un aviso invulnérable, remontant des fleuves jaunes sous des ciels flamboyants, et peut-être un matelot chantait-il, accompagné par la douce musique de l'eau sur la coque, "La chanson de ma vie", écrite au début du siècle par Jos ar Saoz, un gars d'Ergué-Gabéric engagé dans la Royale.
Yaouank c'hoazh me oa kuitaet va bro gozh
Breizh-Izel,
Evit mont da c'hounez ma bouede-barzh ar broioù pell.
Da Saïgon en Indochin digentañ e oan bet,
Goude oan deuet d'an Afrik da vro an Arabed.
"Jeune encore, j'ai quitté mon vieux pays de Basse-Bretagne. Pour gagner mon pain dans de lointaines contrées. D'abord j'ai été à Saïgon, en Indochine. Et ensuite je suis allé en Afrique, au pays des Arabes."
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