Le problème premier de 5 filles 3 cadavres est d'être coincé "le cul entre deux chaises", pas tant entre polar et chick' litt qu'entre volonté de se prendre terriblement au sérieux et auto-parodie constante. L'ironie s'en retrouve difficile à déceler et l'on est toujours habité d'un doute :
Andrea H. Japp se moque-t-elle d'elle-même ... ou de son lectorat ?
On laissera à l'auteur le bénéfice du doute car c'est finalement l'humour qui sauve le livre - l'intrigue policière étant ultra linéaire - et en fait au moins un roman qui se lit très vite et - malgré un style très plat si ce n'est inexistant, sans déplaisir. On regrettera presque qu'il ne soit pas allé plus loin dans la dérision de ses héroines, mais ç'aurait été se moquer - par extension - de la "chick lit" à laquelle on se veut restituer ses lettres de noblesses.
Un plaidoyer qui n'est pas inintéressant, et documenté de façon amusante au sein du livre.
Le problème c'est que tout est forcé. Les caractères des personnages, que l'on peut réduire à un adjectif (la scientifique est scientifique, la psy est psychologue) les dialogues qui sonnent souvent faux et surtout, le mélange chick lit' / polar qui aurait parfaitement pu aller de soi, mais sent le pré-commandé. Rien n'est naturel, rien ne sonne spontané.
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