Il s'agit de mon premier livre d'
Alexandre Jardin.
Commencer avec une autobiographie n'est pas forcément le plus judicieux, mais il m'a interpelée.
C'était intéressant d'avoir des aperçus d'une telle vie. Ce roman est censé contenir une part de vérité, je pense moi qu'il est tout à fait véridique, aussi étrange que cela puisse paraître (tout est tellement abracadabrant, tellement dingue, impensable, qu'on ne peut pas l'inventer pour le faire passer pour vrai, ça serait inimaginable).
Aussi, l'amoncellement de détails assez stupéfiants est un peu lassant au bout du compte : outre les personnalités on ne peut plus incroyables (à commencer par la grand-mère, l'Arquebuse, qui ne vit pas dans la même réalité que nous, pour finir par les éditeurs de l'auteur), on apprend que les Jardin (ou la plupart d'entre eux) n'ont pas une, mais deux rates, que le grand-père de l'auteur a eu un rôle important dans le gouvernement de Vichy, que le ver solitaire qui se baladait dans Zouzou, la gouvernante, a été transféré chez la grand-mère, que l'oncle était gaucher-miroir (c'est-à-dire qu'il écrivait de telle manière qu'on ne puisse le lire que grâce à un miroir)... Ca fait beaucoup pour une même famille ! D'autant plus que cette famille est incroyablement excentrique, hors normes à tout point de vue.
Au final, ce livre n'a pas grand intérêt, sauf si on veut en savoir plus sur les proches d'
Alexandre Jardin.
J'ai apprécié l'écriture et la manière de raconter par bribes, par facettes. Et finalement, j'ai aimé cette incursion de la fiction dans la réalité ; j'ai aimé l'idée qu'une telle famille de rêveurs fous furieux ait pu exister.