Une caravane de nains et de gnomes, avec des mules. Il s'agit de ravitailler une ville amie assiégée. En passant par un chemin frappé de tabou et d'interdit : des mines abandonnées, hantées par des fantômes mais surtout par un dragon. Et par des ennemis bien plus tangibles : des gobelins, plein, beaucoup trop.
Pas d'héroïsme superflu : les nains ont peur et ont une mission à accomplir. Sans compter que les gnomes, esclaves des nains, semblent savoir des choses sur les mines que les nains tentent, eux, de nier.
C'est un bel hommage à
Tolkien, tant dans les lieux (comment ne pas penser à la Moria ou à la Montagne solitaire du Hobbit, sans compter le tire), qu'évidemment les personnages des nains et des gobelins, inspirés directement de la saga. Les nains sont grognons, durs à la bataille, courageux mais pas inconscients. Mais pas très tolérants. Les Gobelins sont moches, méchants et pas solidaires pour un sou.
L'intrigue est bien menée, le suspens est maintenu jusqu'au bout et franchement, on ne la voit pas arriver.
Et pour ne rien gâcher, mais pour embellir le tout : les illustrations en orange et noir de
Melchior Ascaride. Sublimes et inventives !