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Citations sur Atuk (21)

Nitassinan. C'est ainsi que nous appelions notre territoire, mais je comprenais par le ton de la voix de mon père qu'il parlait d'autre chose.

« Nitassinan, mon enfant, c'est toutes les formes de vie réunies. Les forêts, les rivières, les montagnes, les lacs, les plantes, les pierres et les animaux qui l'habitent. Pekuakami en fait partie. Comme la dune de sable sur laquelle nous sommes assis. Nitassinan, mon enfant, c'est plus que cet endroit où nous vivons. C'est plus qu'un bout de terre où nous pouvons prélever de quoi survivre. Tu comprends? C'est nous.»
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Mais enfants et petits-enfants ont grandi dans un monde où les vieux n’ont aucune utilité. Quand j’avais des questions ou besoin d’information, je me tournais vers mes parents ou mon grand-père, qui savaient tout ce qu’il fallait savoir. Aujourd’hui, les jeunes se tournent vers la télévision, la radio et Internet. Les aînés ne sont plus considérés comme des dépositaires du savoir. Une vieille personne pour eux est quelqu’un qui ne travaille pas et dont il faut souvent s’occuper. C’est un poids. (Pages 228-229)
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ELLE
On devenait âgé tôt, dans ces années-là. Mais les vieux ne nous dérangeaient pas. Au contraire. Mon grand-père m’avait expliqué dès ma jeunesse qu’il fallait prendre soin des aînés.
- Sois toujours polie, petite. Si tu veux vivre vieille, il fait aider les aînés. Tu comprends cela ? Si tu ne t’occupes pas des vieux de ta communauté et de ta famille, c’est que tu n’es pas une bonne personne. Ça fait partie de la vie. Ne l’oublie jamais. (Page 120)
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ELLE

Dans le bois, la communication , c'est souvent un simple regard. Un mot peut faire fuir le gibier ou signaler notre présence à un ennemi. Parler n'est
pas nécessaire. " Écoute et observe, avait l'habitude de dire ma mère. Goûte ,
touche, sens aussi." C'est ainsi que j'ai grandi. Et ces cinq mots , des mots simples qui représentent les cinq sens et qui incarnent toute la philosophie
de ma mère et des miens, depuis des millénaires, je les porte toujours en moi.
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ELLE

Les choses que l'on apprend dans l'enfance nous suivent et nous servent toute notre vie. Elles deviennent une part de nous que l'on a la responsabilité de porter jusqu'aux générations suivantes . Comme un héritage.
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« Mais ils n'ont pas fait de diagnostic d'alzheimer. Elle avait cent ans, presque cent un. Ils croyaient que c'était l'âge, tout simplement. C'est vrai que, passé cent ans, ce qu'il y a derrière nous est plus intéressant que ce qui reste devant. Alors, c'est sans doute normal de vouloir faire marche arrière, au moins dans sa tête.»
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Malgré toutes les privations et la dureté du quotidien, je retiens de ces années de jeunesse un sentiment de bien-être. Si ma vie n'a jamais été aussi précaire qu'à cette époque, elle ne m'a cependant jamais paru aussi paisible et confortable. Nous n'avions certes ni terrain ni maison. Mais nous avions un territoire que nous nous partagions. Nous faisions partie d'une communauté, où chaque personne veil- lait sur l'autre tout en respectant son indépendance. C'était une question de survie individuelle et collective. Qui peut en dire autant aujourd'hui, alors que chacun cherche à s'agripper au petit bout de terre qu'il possède et passe une partie de sa vie à le payer?
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L'excitation faisait maintenant place à la honte. Je n'avais pensé qu'à moi, qu'à ma fierté, qu'à ma faim. Je m'étais laissé emporter par mon orgueil. Grand- père avait raison. Il ne faut prendre que ce dont on a besoin pour vivre. «Respecte les animaux qui te permettent de survivre. »J' avais oublié une des grandes lois de notre peuple. Le sang de la bête que j'avais abattue et qui éclaboussait la surface immaculée du lac représentait le tribut que les caribous avaient dû payer pour leur passage. Exiger plus aurait été une insulte.
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"Pis ? Je m'en fous. Moi, je n'aime pas les Indiens!"
Chantal ne mesurait qu'un mètre soixante, ne devait pas peser cinquante kilos. J'en frissonne encore vingt ans plus tard. Sentir la haine de ce que l'on est, pour ce que l'on est. Il faut l'avoir vécu pour le comprendre.
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Il faut vivre de longues années pour arriver à discerner les horizons qui se profilent. Hélas, quand nous y parvenons, c’est que nous approchons du terme de notre voyage et que nos forces nous ont déjà quittés.
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