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EAN : 9782764816318
209 pages
Libre Expression (19/10/2023)
4.32/5   94 notes
Résumé :
« Depuis cinq mille ans, l'inuktitut et le jappement des qimmiit résonnent dans le Nunavik.La vie y est cruelle. Mais c'est ce qui la rend belle. Précieuse. »Entre la taïga et la toundra, un jeune couple inuit du Nunavik se découvre et apprend à s'aimer. Accompagnés de leurs chiens, les qimmiit, Saullu et Ulaajuk parcourent un continent encore sauvage, tous libres et solidaires.Quelques décennies plus tard, une avocate est dépêchée sur la Côte-Nord pour défendre un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Assassinat sur la Côte-Nord et vie traditionnelle au Nunavik, un roman pour comprendre les Inuit.

Des policiers retraités sont assassinés alors qu'ils pêchent au bord d'une rivière à saumon.. Une avocate à qui on demande de défendre l'Inuk, accusé de ce meurtre. Celui demeure muet.

En parallèle, une jeune Inuk et son amoureux, les chasses à partir de Kuujjuarapik au bord de la baie d'Hudson. Ils se bâtissent des igloos et chassent le phoque, le béluga ou le caribou. Ils parcourent le Grand Nord avec leurs chiens de traîneaux, les Qimmik.

En plus de l'ode à la nature et de l'intrigue policière, le roman a un aspect documentaire. Il raconte le choc des sociétés, avec un historique de la « colonisation », avec la sédentarisation et l'implantation de barrages hydroélectriques.

Un roman plutôt court, au rythme soutenu, riche en informations, mais porté par une écriture à la fois précise et imagée.
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L'auteur continue d'écrire des romans sur a vie traditionnelle des peuples autochtones du Québec et sur les méfaits du colonialisme. Ici il est question d'Inuit, ceux que nous appelions Esquimaux, et de l'abattage insensé par les forces de l'ordre de leurs chiens de traineau, indispensables à leur mode de vie ancestral qui suppose de longs déplacements dans une nature férocement hostile. le premier aspect m'a comblé. le quotidien de ce peuple est rendu avec simplicité, respect; c'est à la fois instructif et enchanteur. Les forces de la nature, la résilience des Inuits, l'immensité des paysages, la fragilité de l'homme, les liens indicibles entre l'inuit et sa meute, sont autant de thèmes sobrement évoqués par une écriture dépouillée, précise, tellement parlante.

Par contre, l'autre aspect du roman est inutilement chargé; le fait d'abattre massivement ces chiens est en soi un acte cruel, barbare, injustifié et injustifiable; il comporte une telle dose d'horreur qu'il est inutile, et contre productif, de trop en mettre. Ainsi je ne suis pas certain que les policiers en charge de ce carnage l'ait fait “en riant” ni qu'ils aient libéré les chiens d'un enclos pour pouvoir prétendre qu'ils se promenaient en liberté. Toutes les relations entre Blancs et Inuits sont teintées d'un manichéisme qui m'a dérangé, même si je ne nie d'aucune façon ce drame historique avoué par les deux paliers de gouvernements. En somme j'ai bien aimé cette lecture qui illustre bien la vie antérieure de ce peuple du Nord et les impacts négatifs de sa sédentarisation, malgré un léger bémol sur la façon dont les abus du colonialisme y sont relatés.
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Eve, avocate ,se voit attribuer une cause pour défendre un itinérant inuit accusé d'avoir tué 3 anciens policiers sur la cote nord. Parallèlement à cela nous suivons un couple dans le grand nord vivant de chasse et de pêche avec l'aide de leur meute de chiens appelés des Qimmik. Même si la vie était rude, ils étaient heureux poursuivant leurs traditions, mais en 1960-1970 les gouvernements décidèrent de mettre fin à cette vie en envoyant leurs enfants dans des pensionnats , en leur construisant des réserves et en tuant leurs chiens afin de faire cesser ces déplacements. Un livre qui m'a bouleversé au point d'en pleurer à chaudes larmes et qui m'a mieux fait comprendre toute l'ampleur du drame que nous avons fait subir à ces gens . Pour tout cela et la beauté de cette écriture , je donne 9/10 à ce roman que je vous recommande.
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Voici un roman édifiant qui évoque la manière absolument abominable dont le Québec, dans une histoire recente puisqu'il y une cinquantaine d'années, a traité ses autochtones du grand nord, les Inuit.
On connaissait déjà un peu la manière dont le gouvernement a enlevé (je ne vois pas d'autre mot) leurs enfants pour les placer dans des pensionnats religieux où des milliers sont morts de faim, ou sous les coups, mais l'auteur relate ici des événements plus spécifiques qui ont conduit à la quasi disparition d'une race de chiens nordiques: les Qimmik.
J'ai beaucoup aimé le côté documentaire du livre mais regretté que l'enquête de fond soit réduite au prétexte.
L'écriture, loin d'être deshonorante, ne m'a pas non plus convaincue mais le livre mérite néanmoins d'être lu, ne serait-ce que pour rendre justice aux Inuit et aux Qimmik.

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Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥
Je n'ai pas choisi mon moment pour lire ce roman, disons que j'avais froid simplement à me sentant au Nunavik, ça ne me réchauffait pas, par contre, je dois dire, que les mots de Michel Jean, eux m'ont réchauffés.
Michel Jean nous offre un roman bien sûr, mais l'arrière-scène est une pure vérité dont l'histoire ne nous a pas nécessairement parlé.
Un meurtre, un suspect possible, une enquête, mais derrière tout ça, l'histoire du massacre des Qimmits, que sont les qimmiks, ce sont des chiens, fidèles compagnons, travaillants, si on se promène sur le net, ça nous donne la description de chiens esquimaux canadiens.
Deux anciens policiers de la SQ sont assassinés, un inuit est suspect, une avocate Eve, est chargée de le défendre, mais lui ne veut pas se défendre, il ne parle pas.
Et puis cette belle histoire d'amour en Saullu et Ulaajuk qui apprennent à s'aimer, ils sont beaux à voir.
Mais l'arrière-plan est pénible, difficile, premièrement, je ne connaissais les qimmiks, et deuxièmement le traitement qu'on leur a réservé, est atroce, pénible, inacceptable.
Un roman de Michel Jean qui en fait, est un semi-roman, parce qu'à chaque fois Michel Jean nous révèle des choses sur les inuits, des choses bien souvent que l'on ne savait pas du tout, le côté historique de ses romans est toujours bien développé.
Une histoire qui vient brasser des émotions, un roman pas très long, des chapitres courts, qui fait que la lecture se fait rapidement. Un suspense, un policier, une histoire d'amour, et un bon bout d'historique, que voulez-vous de plus pour un coup de coeur !
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
23 octobre 2023
"Qimmik", un roman-choc, qui ne laissera personne indifférent, raconte par le biais de la fiction, une tragédie malheureusement réelle et dont on a peu parlé. Celle de la mise à mort de milliers de chiens nordiques dans le Nunavik il y a quelques décennies.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
… personne ne s’intéressait à ce coin du monde où les Inuit pouvaient encore vivre en nomades. Cela a changé avec la guerre froide, quand le Canada a réalisé que, en plus des États-Unis au Sud, il avait un voisin russe au Nord. Comme Ottawa avait peu de contacts avec eux, il n’a pas inclus les Inuit dans la « Loi sur les Indiens » lors de sa création en 1876.

(Libre Expression, p.68)
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On dit « un Inuk », « deux Inuuk ». « Inuit » c’est le pluriel pour trois et plus. Sans s.

(Libre Expression, p.36)
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"J'aime cette image du chasseur plus patient que la mort. Je peux rester immobile des heures, sous le soleil ou les nuages, en communion avec ma lance. Être prête. Attendre. Le temps qu'il faut. Nous vivons avec nos chiens sur cette terre dont personne ne veut depuis des milliers d'années. Et rien ne nous en chassera."
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