Ce roman part du postulat que les êtres vivants –seulement eux ? – sont soumis à des changements intempestifs et plus ou moins brutaux (personnalité, physique, souvenirs,...). Il tourne autour du personnage de May et des personnes qui la côtoient. Pour certains le changement est l'occasion d'un véritable voyage qui les fait changer de monde.
Depuis que j'ai lu Enig Marcheur, j'ai de l'empathie pour les romans qui utilisent des mots deformés. Dans celui-ci j'ai particulièrement aimé les gros mots ! "Tutain", "chiterie" ou "thon" volent au moindre prétexte.
Plus sérieusement, ce roman est une occasion de s'interroger sur les notions d'infini, de monde parallèles, de mort, de vie antérieure...
Le monde est charmant, il est hanté par une magie passée ou onirique. Les personnages sont très sensuels et plutôt "normaux".
Le lecteur est baladé de monde en monde sans ménagement et parfois sans cohésion, le Grand Lien se chargeant de nous donner l'illusion d'une continuité qui disparaît au dernier chapitre pour nous permettre de goûter totalement le "changement", sujet central du livre.
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