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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Encore un coup de coeur pour ce tome 3 des Chroniques des Secondes heures de Tanglemhor ! Magie, aventures, émotions, trahisons et complots, tout y est pour en faire un fabuleux roman d'heroïc-fantasy. L'auteur a su créer un monde à part entière avec des personnages dont les sentiments et actions résonnent en nous. du début à la fin j'ai adoré, j'ai souffert pour la Conjuration lors de sa quête en Australie qui sera loin d'être une villégiature. Parce qu'ici le monde est comme inversé : l'Australie est froide, très très froide, surtout lorsque l'on part à la recherche du plus puissant sorcier qu'ait connu le monde de Tanglemhor. Puisant dans les légendes du Grand Nord et dans celles des pays les plus chauds l'auteur mélange habilement les lieux et les codes pour nous dévoiler petit à petit l'extraordinaire monde de Tanglemhor. Et on se plonge avec délectation dans cet univers au gré des aventures de la Conjuration et des personnages secondaires qui les accompagnent pour le meilleur et pour le pire. En parlant des personnages certains sont savoureux au possible et plus j'avance dans la saga plus je les aime notamment le Fléau de Feen, personnage fou mais pourtant redoutable. Sans parler des méchants qu'on espère en fait voir mourir dans d'atroces souffrances, le nécromancien Schynloïr par exemple que je trouve presque pire que le 'vrai' méchant de l'histoire ! Deux nouveaux personnages secondaires m'ont aussi beaucoup marquée : le duc de grand chemin Arkadun que j'espère revoir mais surtout Tanoque, 'Dimann joud'. Celui-ci m'a vraiment offert de très bons moments lors de ses apparitions. Car c'est là aussi que réside la magie du récit : on ne suit pas seulement les personnages du 1er tome qui constituent la Conjuration de Tanglemhor mais aussi des personnages restés dans l'empire du Levant, le Vindicateur et ses horribles sbires mais aussi les résistants. Et même si une grande partie du récit se déroule en Australie, il y a des histoires parallèles qui nous décrivent ce qu'il est advenu des royaumes conquis par le Premier Vindicateur, les ruses de ses agents pour gagner le Peuple à sa cause, après la guerre place à la politique, mais aussi la Résistance qui s'est organisée pour mettre quelques coups de piques dans les plans si bien élaborés du Vindicateur.
Quel sort l'auteur va t'il réserver dans son prochain à nos héros qui ont déjà franchi tant d'épreuves ? J'en tremble d'avance !
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« La pyramide du lac perdu », d'Azaël Jhelil est le troisième tome des « Chroniques des secondes heures de Tanglemhor ». Il fait suite aux précédents livres « L'oeuf de Tanglemhor » et « L'odyssée du Liokûmkän » dont les chroniques figurent sur ce blog. Il reprend l'histoire de nos héros en Australie, ce continent au sud de leur pays.


Personnages
La plupart des personnages sont déjà présents dans les précédents tomes. On retrouve Oriana et l'Ombre, mais aussi tous les autres membres de leur groupe d'aventurier. Quelques nouveaux s'y rajoutent :
• Malianne : c'est la grand-mère d'Oriana. Elle est grande prêtresse du temple de Sûr-Halà à Såldsk, une des capitale de l'empire des cinq cités.
• le Gnome Bleu : c'est un très vieux lithomancien arrivé en Australie depuis des siècles.
• Hatsourbahotep : c'est un mage, ancien souverain de Nyrdie et créateur de l'oeuf de Tanglemhor.


L'histoire
Ce tome reprend la narration là où les précédents l'avaient laissée. Après une traversée épique de l'océan, nos aventuriers sont arrivés en Australie. Maintenant, ils doivent trouver un artefact indéterminé capable de détruire l'oeuf de Tanglemhor. Ils doivent pour cela atteindre le repaire d'un mage qui régnait autrefois sur ce continent : une pyramide située au centre d'un lac perdu. Ils vont pour cela devoir s'enfoncer dans les terres glaciales et obscures de Heitrude jusqu'au pic du désespoir. C'est donc à une quête que nous invite l'auteur dans cette suite.


Mon avis
Nous retrouvons donc notre groupe d'aventuriers, dirigés par Oriana et l'Ombre, dans un voyage au sein d'une des contrées les plus inhospitalières du monde où même le climat est un ennemi. Au fin fond de son repère, une menace immémorielle, attends que quelqu'un vienne la délivrer. Mais bien qu'ils aient quitté la civilisation, Krull peut toujours les atteindre. C'est donc à de multiples dangers que nos héros vont être confrontés.
Ce voyage nous fait abandonner un temps l'empire de Krull. Ici, nulle végétation luxuriante, mais de la glace à perte de vue, un froid mordant et une obscurité permanente, sans compter les créatures hostiles. C'est un tout autre aspect du monde que nous révèle l'auteur. Un univers de froid où tout est figé, même la vie semble y avoir disparu. Au coeur de ce désert, un combat millénaire, lui aussi figé, attend sa conclusion.
L'Australie, ou plutôt le Snevlaagamøsk contribue grandement au dépaysement. Ce continent, plus exactement sa côte nord, est habité par une société matriarcale où la plupart des fonctions généralement dévolues aux hommes dans le levant sont ici prises en charge par les femmes. Elle présente un reflet inversé de notre civilisation : en Australie, les femmes dominent les hommes et ces derniers organisent des mouvements de protestation pour leur libération.
Mais plus que la géographie, ce sont les personnages que l'on découvre. de larges pans du passé de l'ombre et d'Oriana sont révélés. le rôle du Fléau de Feen également. On comprend mieux pourquoi l'Ombre a tenu absolument à l'intégrer à leur équipe malgré le danger qu'il représente.Les relations entre les membres de l'équipe évoluent. Mharnör est mieux accepté par ses compagnons et une idylle se dessine entre Oriana et Meldäin.
Azaël Jhelil nous propose donc une histoire qui mêle aventure, sentiments, politique, réflexion, mystère. Et comme d'habitude, de nombreuses annexes sont ajoutées au roman : Les cartes tout d'abord, indispensables dans ce genre d'histoire, une histoire de l'Australie, les lexiques incluant une liste des personnages (ce qui s'avère fort utile quand on lit un tome tous les six mois), les notes de bas de pages, nombreuses qui pour la plupart ajoutent une note d'humour un brin pratchettien au texte, et même un conte : « L'histoire de Caroline » dédiée à une amie.

Le talent de conteur d'Azaël Jhelil se confirme dans cette troisième partie. J'ai parcouru cette histoire d'une traite malgré une période peu propice à la concentration. Ce roman de fantasy épique m'a fait voyager dans un autre univers. le quatrième tome est sorti, je vais le lire rapidement.



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C'est désormais officiel, entamer un roman d'Azaël Jhelil est une garantie de passer un excellent moment. J'en étais déjà certaine après avoir englouti les premières aventures de la Conjuration de Tanglemhor, et ça se confirme magistralement avec ce troisième tome tout aussi savoureux, passionnant et haletant !

Même s'il s'est passé une bonne année depuis ma précédente lecture, je n'ai eu aucun mal à me replonger dans l'histoire, grâce au résumé présent au début du tome mais aussi à cet univers qui ne se laisse pas oublier si facilement. Et hop, j'étais repartie sur les routes aux côtés de cette joyeuse bande éclectique, et j'ai fini par dévorer ce roman d'une traite sans m'en rendre compte.

L'histoire s'étoffe encore dans ce tome-ci, alors qu'on en apprend plus sur les origines de l'Oeuf et que nos compagnons affrontent un danger sans précédent. En parallèle de toute cette action, les liens se tissent et se renforcent, et une atmosphère de franche camaraderie s'installe au long du chemin. J'ai vraiment apprécié l'alternance de scènes haletantes et graves et de moments plus légers, parsemés de pointes d'humour bienvenues. On s'attarde également sur les vieux démons de l'Ombre, et on en apprend davantage sur le passé de Baar-Hal-kryne (qui est décidément mon personnage préféré !).

Bref, le contenu est bien dense, et c'est sans parler des annexes qui nous donnent une foule d'informations sur le monde, la géographie, les personnages et leurs croyances. Je suis à nouveau bluffée par ce travail d'orfèvre et la complexité de cet univers fantasy, dont les frontières semblent s'étendre à l'infini.

Et au risque de faire un retour redondant par rapport au premier opus, la plume est toujours aussi habile, maîtrisée et étonnamment fluide face à la complexité de l'histoire. On oublie instantanément qu'on a dans les mains un récit auto-édité (et ce n'est absolument pas pour dénigrer le travail des auto-édités en général, mais bien pour souligner qu'on croirait sans peine que c'est le fruit d'un travail commun de professionnels du milieu, tant chaque détail est étudié avec soin).

Bref, je suis totalement conquise et j'espère de tout coeur que cette saga aura le succès qu'elle mérite. de mon côté, je suis déjà en train de lorgner sur le tome 4 !
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Ambiance plus feutrée, plus secrète, pour ce troisième tome des chroniques des secondes heures de Tanglemhor. A nouveau l'auteur emmène ses lecteurs vers d'autres univers originaux, pleins de vie et si bien décrits qu'on les visualise sans peine. le monde glacé de l'Australie s'ouvre sous ses mots, dévoilant la menace d'un pharaon maudit qui n'en finit pas de semer l'effroi du fond de son tombeau, établissant un lien intéressant entre Histoire, légendes et fiction. Les trois étroitement mêlées réveillent chez le lecteur des émotions particulière, pour ma part, l'hôte maudit du lac me projette vers les pyramides égyptiennes, aux tombeaux de la Vallée des Rois aux plafonds semés d'étoiles, aux pyramides aztèques du Soleil et de la Lune, au site maya de Palenque, mais aussi vers les terribles énigmes des momies d'enfants incas sacrifiés au flanc des montagnes.
Parallèlement à ces découvertes, sur des terres déjà empruntées lors des précédentes aventures de la Conjuration, la résistance humaine s'organise avec ses alliances et trahisons, une confrérie mystérieuse s'attaque à l'infâme Krûl, bien qu'apparaissant ici au faîte de sa puissance. Bel appel d'air qui relance les possibles…Si le monstre est coriace, l'imaginaire de l'auteur en remontre à plus d'un nécromancien, lithomancien, aéromancien, hydromancien, oniromancien…
La quête continue, Vit ma hal ! et vite la suite, en franchissant « la Tour sans entrée ».
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oh my god !
Moi, j'aime quand ma première opinion se confirme.
On, a ici un grand auteur de fantasy. Qui nous raconte l'histoire d'une bande de personnages, haut en couleur avec du caractère et du charisme. Super bien travaillés.
Mais la force de cette saga c'est sans conteste le monde qu'a créé Azael Jhelil , travaillé a souhait, avec moulte détails . Je n'irais pas jusqu'à pousser le bouchon pour le comparer a Tolkien il est un peu tôt encore. Mais avec une vision très large l'univers créé par l'auteur est presque aussi riche et divers que celui de l'anneau.

Et chose importante , la plume de l'auteur riche également, grâce a un vocabulaire riche, des jeu de mots et de l'humour..

Une vraie perle que ces romans de Azael Jhelil, que je conseille a tout amateur de fantasy. Personnellement je me suis régalée.



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Encore mieux, encore plus riche, encore plus passionnant que les précédents !! J'ai même bravé la grippe pour le finir, je n'arrivais pas à le lâcher... On a l'impression que ce monde est sans fin comme si l'auteur l'avait rêvé et qu'il avait gentiment invité les lecteurs à l'y rejoindre. Cela me rappelle mes longues soirées de jeu de rôle Warhammer (tellement longues que cela finissait parfois le lendemain après midi). Mon personnage préféré et que j'aurais adoré incarner est Mharnör, le prêtre borgne, pour ses provocations permanentes. Un petit défaut à signaler tout de même : je fais comment pour lire autre chose en attendant la suite moi maintenant hein !!??
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Comme je l'attendais, ce troisième tome des Chroniques des heures sombres deTanglemhor ! Dévoré en quelques jours, l'attente des prochains mois s'annonce terriblement longue ! À quand la suite des aventures de la Conjuration de Tanglemhor ?

Les sept amis se retrouvent donc en Australie, terre glaciale où les Dieux se sont affrontés il y a des milliers d'années. Au-delà des Pics du Crépuscule, la nuit règne durant des lunes et des lunes. C'est dans cette contrée désolée, aux rares îlots (plus ou moins) humains, que les Conjurés affronteront le magicien le plus noir de tous les temps. L'ambiance gelée de ces montagnes et de ces plaines est retranscrite à la perfection, tout comme leur périple à pieds, qui leur demande une ressource exceptionnelle. Randonneuse à mes heures perdues, j'ai vraiment retrouvé les sensations de devoir puiser dans des ressources internes insoupçonnées pour poursuivre sa propre quête, le bonheur, si simple, d'avaler un bon repas au chaud et (Ô Grâce Suprême !) de dormir dans un vrai lit douillet ! Bref ! Vous l'aurez compris, nos sept héros en bavent, bravent la puissance de leur Terre pour une apothéose absolument époustouflante ! En effet, leur rencontre avec le mage noir m'a scotchée du début à la fin. Je me suis plusieurs fois surpris à me cramponner à ma liseuse, c'est vous dire !

Mais l'Australie est aussi un pays connu de plusieurs de nos protagonistes. Oriana y retrouve ainsi sa grand-mère, une grande prêtresse vitaliste bienveillante à souhait. L'Ombre, quant à lui, doit affronter son amour passé. Sa détresse m'a touchée et j'ai beaucoup, beaucoup aimé en apprendre davantage sur lui. Meldaïn est un personnage complexe, qui a énormément vécu et le voir évolué ainsi épaulé par ses amis a été un véritable bonheur. Parce que oui, bien évidemment, grâce à toutes ses péripéties, ce troisième volet fait la part belle à l'amitié ! Qu'elle s'épanouisse au sein de la Conjuration ou qu'elle provienne de l'extérieur du groupe, ce beau sentiment est le lien invisible, cette trame de fond qui embellit l'histoire, lui donne une saveur douce.
Et que dire de Mharnör ?! Ah ! le Fléau de Feen s'en prend plein la tronche et ce n'est pas pour lui déplaire ! Serpent de Lune révèle le guide spirituel en lui, ses propos sont toujours très intéressants à découvrir et à méditer… Elpérïn, le nain, dévoile ses multiples talents de compagnon de route. Quant à l'émissaire de la Sylve, il a froid ! Eh ! Eh ! Ce personnage à la volonté farouche est un modèle pour tous ! Et puis il y a Baar-Hal-Kryne, le défenseur d'Oriana, celui prêt à tout pour la sauver.
Vous l'aurez compris, chaque personnage m'émeut à sa manière. Leur psychologie profonde est un régal à découvrir.

D'un point de vue purement sociétal, l'Australie est une terre matriarcale. J'ai apprécié découvrir les coutumes et façons de penser du peuple, qui enrichissent le fond du récit. Les annexes sont sans conteste un bonus à lire. Et pour terminer, vous vous en doutez, cette saga fantasy ne serait pas aussi géniale sans la plume d'Azaël Jhelil. Cet auteur possède l'art et la manière de choisir ses mots, de varier son vocabulaire avec précision et surtout, de glisser ici et là des touches d'humour tout à fait appréciables !

Je réitère mon « coup de coeur » pour Les Chroniques des heures sombres de Tamglemhor. Foncez !

Lien : http://ma-boite-de-pandore.e..
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Sans grande surprise, La Pyramide du Lac Perdu prolonge à merveille la saga des Chroniques des Secondes Heures de Tanglemhor.

Comme l'auteur nous à habitué à ce que nos héros jouent au jeu du chat de la souris contre l'Empire, on pourrait lui reprocher la présence moindre de Krûl et de ses sbires. En effet, on ne voit même pas un bout de la cape de l'assassin rouge. Personnellement, je m'attendais à une course-poursuite sur fond de steppes enneigées, mais je n'ai pas été déçue pour autant. En effet, le périple conçu par Azaël relève déjà du parcours du combattant. de part le climat extrême, la faune sauvage, les autochtones pas toujours très honnêtes, sans parler des démons intérieurs de nos conjurés… le danger y est omniprésent. de plus, les menaces ne cessent de se succéder et l'intrigue est constellée de climats, ce qui maintient la tension à un haut niveau tout du long. de ce fait, si Krûl est moins présent, c'est surtout pour permettre à l'auteur de développer le personnage du Pharaon Maudit et l'univers qui gravite autour de lui.

En dehors de cette remarque, pour moi, c'est un sans-faute.

Si vous venez de découvrir la série, je ne peux que vous la recommander de toute urgence. Vous m'en direz des nouvelles.

Le prochain volet des aventures de la Conjuration de Tanglemhor est encore en cours d'écriture, alors un peu de patience.
Lien : https://biblideleona.wordpre..
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Je tiens tout d'abord à rassurer les plus fidèles et perspicaces lecteurs du blog, qui sont sans doute en train d'écumer en vain le sommaire pour trouver où diable s'est donc cachée la chronique du second volume : c'est parfaitement normal que vous ne la trouviez pas ! Tout simplement parce que l'auteur a choisi de scinder le gros pavé qui me sert de premier tome en deux opus de taille plus « raisonnable » (personnellement, je suis vraiment heureuse d'avoir l'énorme brique de 770 pages : plus un livre est gros, plus je sautille d'allégresse au moment de le commencer) … du coup, ma précédente chronique fait office de « deux en un » : elle concerne aussi bien le « nouveau » premier tome, toujours intitulé L'oeuf de Tanglemhor que le « nouveau » second tome, L'Odyssée du Liokûmkän. Ceci étant dit, laissez-moi vous raconter à quel point, une fois encore, j'ai eu l'immense joie de suivre la Conjuration de Tanglemhor dans ses formidables péripéties !

Après une éprouvante épopée maritime, les conjurés arrivent enfin en Australie. Mais leur quête est loin d'être terminée : il leur faut désormais trouver la Pyramide du Lac Perdu, demeure éternelle du plus effroyable sorcier de l'histoire, créateur de l'Oeuf de Tanglemhor et de l'artefact permettant de détruire ce dernier. Selon les légendes, ce lac enchanté se situerait au fin fond du continent, là où le soleil jamais ne se lève et où le froid devient meurtrier, à proximité du Pic du Désespoir que nul ne peut approcher sans revivre les pires moments de son existence … Pendant ce temps, le Divin Krûl doit faire face aux irréductibles rebelles de la Marche, qui ne cessent de mettre en déroute ses centuries, mais aussi à d'intolérables attaques à l'encontre de sa personne … sans oublier cette maudite conjuration que même ses démons n'ont pas réussi à arrêter ! Croyez-le ou non, la vie d'un usurpateur, ce n'est pas tous les jours la joie !

Une fois encore, les mots me manquent pour exprimer tout le bien que je pense de ce nouvel opus des Chroniques des secondes heures de Tanglemhor … Comment faire honneur à cet incroyable ouvrage que j'attendais avec impatience depuis plus d'un an (une cruelle année de frustration et de lamentations), et sur lequel je me suis littéralement jetée lorsque maman est entrée en clamant « Marie, du courrier pour toi » ? Pour tout avouer, la chose me semble infaisable, car mon amour grandissant pour cette saga tient de l'indicible, mais je vais tout de même tâcher de vous en dire quelques mots … Suffisamment, je l'espère, pour vous faire comprendre à quel point vous pouvez – voire même devez – vous lancer les yeux fermés dans cette formidable série où se côtoient allégrement aventure, humour et magie, pour le plus grand bonheur des amoureux de fantasy ! Et quand bien même ce genre littéraire n'est pas votre tasse de thé, laissez donc sa chance à la Conjuration de Tanglemhor : j'en suis convaincue, leur épopée saura vous faire changer d'avis sur la fantasy !

Car il n'y a pas à tortiller bien longtemps : ce livre fait indiscutablement partis des meilleures lectures de toute ma vie. Azaël Jhelil a le Don, celui du Conteur : phrase après phrase, page après page, il happe tant et si bien le lecteur que celui-ci finit par en oublier que ce qu'il lit n'est que de la pure fiction … Les mots, qu'il manie comme personne, deviennent sons, images, odeurs, sensations, et voici le lecteur transi de froid aux côtés des conjurés qui progressent dans l'obscurité pour libérer le monde de la cruauté qui émane de l'usurpateur. On a le coeur qui bat, car l'urgence se fait ressentir jusqu'au plus profond de notre être : ils doivent s'en sortir, ils doivent y arriver, il le faut, ou sinon tout le monde sera condamnés ! On a la respiration qui se coupe, car l'angoisse s'installe progressivement dans toute notre âme : les dangers sont si grands, la nature si hostile, et l'ennemi si puissant, comment pourront-ils vaincre toutes ces menaces sans périr ? Et nous, pauvres spectateurs impuissants que nous sommes, ne pouvons rien faire pour les aider : nous ne pouvons que tourner avidement les pages, la gorge nouée de crainte de voir un de nos amis de papier nous quitter définitivement … A ce stade, on ne peut même plus parler de « simple » page-turner !

Heureusement pour la santé mentale – et même physique – du lecteur, l'auteur a semé un peu partout des touches d'humour pour faire retomber régulièrement la pression et la tension nerveuse ! Vous n'imaginez même pas le nombre de fous rires que ce livre a déclenché ! le narrateur, que je qualifierai de facétieux, n'hésite pas à s'immiscer un peu partout : dans les notes de bas de page quand il est sage, mais bien souvent aussi au beau milieu d'une scène tragico-dramatique … Et parfois, ce sont les personnages eux-mêmes qui décident de dédramatiser un peu la situation ! Il faut dire qu'ils en ont bien besoin, les pauvres : leur créateur ne leur épargne absolument rien … ce qui les rend d'autant plus attachants qu'ils ont l'immense qualité d'avoir pas mal de défauts. Je sais que cela peut sembler contradictoire, mais c'est vraiment parce qu'ils sont tout sauf « parfaits » que je les aime tant. Même le Fléau de Feen, grand possédé impulsif et sanguinaire de la déesse de la Folie, m'est devenu sympathique dans cet opus … alors que lui et moi, on n'était clairement pas fait pour s'entendre ! Aussi surprenant que cela puisse paraitre, c'est bien souvent lui qui vient apaiser la situation, lui qui ne prend rien au sérieux et s'amuser plus que tout d'une bonne bagarre … Il est probablement le seul à ne pas prendre toute cette aventure au sérieux, et c'est suffisamment saugrenu pour faire sourire le lecteur même dans les moments les plus haletants !

Je pense que je peux m'arrêter là, car vous l'aurez bien compris : je n'ai absolument aucun reproche à faire à ce roman (à part, peut-être, d'avoir une fin : quel supplice que de devoir à nouveau quitter Oriana et ses compagnons, surtout après un cliffhanger pareil !) et que des éloges à exprimer à son égard (même si, malgré tous mes efforts et les heures passées pour rédiger cette chronique, je n'ai pas réussi à les manifester comme je l'aurai souhaité) ! Même l'expression « coup de coeur » suffit à peine à traduire ce que je ressens vraiment … Car les Chroniques des secondes heures de Tanglemhor réunissent absolument tous les éléments que j'aime dans un récit : des personnages hauts en couleurs, inoubliables et attachants, des rebondissements et des retournements de situations toujours plus imprévisibles, des moments de grande tension mais aussi des instants de calme (avant la tempête) … Sans oublier cet humour que j'aime tant en fantasy, qui nous aide à garder une certaine distance avec le récit (car on serait bien tenter de se laisser définitivement happé par cet univers d'une richesse inouïe) ! Bref, est-il encore nécessaire de préciser que je vous le conseille à 50 000% ?
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Des batailles plus tard, c'est un retour au bercail qui met un baume au coeur et des souvenirs plein la tête. Mais, ce n'est pas le repos du guerrier pour Oriana et ses amis. Loin de là! L'aventure continue. D'ailleurs, s'est-elle arrêtée un jour? Une recherche à faire. Une bataille à livrer. Que dis-je? LA bataille à livrer. Celle de toutes les peurs. Celle de tous les espoirs. Celle des derniers espoirs. Comment s'y prendront Oriana et sa bande d'amis? Trouveront-ils la solution qui apportera enfin la paix dans les mondes et surtout en Australie?
Dans la pyramide du lac perdu, les personnages sont toujours aussi beaux (ils ont leur propre beauté). Ils sont toujours aussi étranges, voire sophistiqués. Nous découvrons le côté sentimental des personnages. Leur vulnérabilité. Ce qui les rend presque humains pour ne pas dire complètement humains. Nous traversons des contrées fantastiquement belles et souvent dangereuses. Les batailles sont superbes et de grande envolée. Comment vont s'en sortir nos héros? Arriveront-ils à rétablir la paix et la sérénité? Survivront-ils aux batailles homériques? Arriveront-ils à exterminer le grand sorcier?
Nous retrouvons dans la pyramide du lac perdu les superbes descriptions de l'auteur qui nous font découvrir, avec une soif inextinguible, ce monde fantastique qui nous rend addicts à la lecture, aux personnages et à leurs aventures. Une description qui rend ces personnages attachants et nous fait tourner les pages avec la sensation de partir à la rencontre d'amis, de membres de notre famille. Et non, je n'exagère pas! Et cette bataille finale! Toute en force et en tendresse. Si profondément humaine. Délicieusement sanglante et un brin apocalyptique. Une bataille digne des plus grands films fantastiques.
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