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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Roger Müller est célibataire et le bourgmestre ( maire) de son village en Belgique dans les cantons de l'Est en 1962.
Roger est amoureux de Mathilda depuis sa jeunesse mais le médecin, André Stembert l'a mariée.
Il le déteste et c'est réciproque.
Mathilda arrive un matin dans son bureau pour lui annoncer que son mari, le docteur, est mort dans un accident en Allemagne alors qu'il assistait à un congrès.
André est très troublé car il a rencontré le docteur la nuit sur la route. Il venait d'abîmer sa voiture et lui a avoué qu'il voulait quitter Mathilda pour aller rejoindre sa maîtresse en Allemagne mais...Roger l'a déposé devant chez lui, en lui donnant l'ordre de rejoindre son foyer.
Il croit que Mathilda a tué son mari mais il aime cette femme.
Doit-il chercher la vérité et la dévoiler?
Une histoire très étrange où on apprend le passé très lourd de Mathilda.
Le roman a été écrit en 2005, avec la très belle plume d'Armel Job, un peu différente de ses derniers romans où l'écriture est plus délicate, plus douce. Ici, l'auteur rentre très bien dans la vie de ses personnages et dans l'ambiance qu'il veut nous décrire dans la campagne belge des "pays rédimés".
Le narrateur de la majorité des chapitres est Roger qui parle à la première personne.
Tous les quatre chapitres, c'est Mathilda qui prend la parole et nous donne sa vérité des faits.
C'est un roman admirablement bien écrit et bien construit.


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Roger Müller, rencontre au bord de la route, un samedi soir de pluie et de tempête, le médecin de la commune, Joseph Stembert qui vient d'être victime d'un accident de voiture. Stembert, effondré, avoue à Müller qu'il vient de quitter sa femme Mathilda et qu'il part rejoindre sa maîtresse en Allemagne. Mais depuis toujours, Roger Müller aime passionnément et en secret Mathilda ; il oblige donc le médecin à regagner le domicile conjugal. le lundi matin, Mathilda Stembert vient déclarer le décès de son mari…
Joseph Stembert est mort, Mathilda l'a tué, c'est du moins ce que va conclure Roger Müller. Il n'aura de cesse de protéger la jeune femme avec l'espoir inouï de voir ses sentiments payés de retour.
L'écriture d'Armel Job est élégante, l'intrigue est bien menée et le tout m'a laissé une impression fort agréable à la manière des meilleurs romans de Simenon.

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Un excellent moment de lecture.
La découverte de cet auteur,
impulsée par des babeliotes
est une mine où je vais aller puiser.
L'impression de voir un film de Duvivier
avec un scénario de Simenon..
Total régal !
Une région De Belgique écartelée,
étripée lors de la deuxième guerre..
Allemande, Wallonne ?
Un amour refoulé, une mort d'enfant, un viol
un drôle de crime...voilà les ingrédients
de cette oeuvre noire qui tranpire l'humanité
et le désespoir...
Un petit chef d'oeuvre qui fait son cinéma.
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Petit quart d'heure chauvin. Il y a longtemps que je "connais" cet auteur, qui a été mon ancien directeur d'école, mais par esprit de révolte stupide dû à ma jeune âge d'alors, j'avais décidé de ne pas lire ses livres, persuadée de les trouver médiocres. Puis l'âge avançant et les idées toutes faites s'amenuisant au profit d'un vraie réflexion personnelle, je me suis lancée. Et j'ai bien fait! Troisième livre d'Armel Job terminé, et troisième très belle surprise. J'aime l'univers qu'il décrit à chaque fois, cette campagne profonde, cet amour pour la Wallonie, cette vie rurale d'autrefois, ou les gens, bruts de décoffrage au premier abord, se révèlent bien plus complexes et remplis de secrets qu'il n'y parait. Seule différence avec notre monde moderne, les gens d'alors savaient "se la fermer" et emporter les plus terribles secrets dans la tombe.

Sous des airs d'histoires simplettes et gentillettes, Armel Job parvient à chaque fois à me surprendre, le ton est juste, il ramène dans le passé mais dans le bon sens du terme, pour nous intégrer dans des tranches de vie "normales" et glaçantes à la fois. Les fausses innocences est encore une petite pépite du genre.
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C'est toujours un plaisir de lire un roman d'Armel Job tant il nous fait voyager dans un espace d'émotions humaines intenses et tellement authentiques. L'intrigue qui nous occupe dans "Les fausses innocences" est empreinte d'un esprit d'après guerre, de méfiance envers les allemands. Nous sommes dans les années 60, Mathilda est allemande et vit en Belgique juste de l'autre côté de la frontière. Elle est mariée à Stembert, le médecin du village. Ce mariage devait pouvoir la sauver, d'une jeunesse malheureuse, d'un viol terrible, d'une situation délicate quand on est Allemande et que l'on trouve refuge en Belgique pendant les années 40. Mais la vie d'un coiple s'use avec les années et un beau matin, Mathilda déclare le décès de son mari Stembert. Roger, le bourgmestre de cette petite ville, amoureux de Mathilda depuis de longues années, est convaincu que Mathilda n'est pas complètement innocente. Cette fiction est rondement menée. Chaque personnage présente un intérêt particulier. L'auteur nous met en haleine jusqu'à la dernière page du roman. Bravo! J' ai adoré.
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Page Facebook: Pascale Bookine
Blog: pascalebookine.eklablog.com

1962, un petit village belge proche de la frontière allemande, paisible malgré les cicatrices de l'histoire. le bourgmestre, Roger Müller, habite seul avec maman et mène une vie tranquille à défaut d'être passionnante. Elle va cependant prendre un tour inattendu lorsqu'il apporte son aide au médecin de Niederfeld, André Stembert : pour son plus grand malheur, ce dernier est lâchement trahi par sa voiture alors qu'il se préparait à quitter son épouse pour rejoindre sa maîtresse. Mais Roger ne l'entend pas de cette oreille : on ne quitte pas une femme comme Mathilda, que Roger aime depuis son adolescence, et il enjoint donc à son passager de regagner immédiatement le foyer conjugal.

Car Mathilda, aux yeux de Roger, c'est un peu Tess d'Urberville : « Et pourquoi si souvent l'être grossier prend-il possession de l'être supérieur, l'homme de la femme pour laquelle il n'était point fait, la femme du compagnon qui n'était point pour elle ? » (Thomas Hardy). Comme Tess, elle a fini dans les bras de celui qui ne la méritait pas et peut-être a-t-elle même poussé la ressemblance plus loin. En effet, lorsqu'elle vient déclarer la mort de son mari sur une route d'Allemagne, Roger sait pertinemment qu'elle ne dit pas la vérité…

Je ne vous en dirai pas plus et vous laisse le plaisir de la découverte par le biais des récits alternés de Roger et de Mathilda. le style littéraire, comme toujours chez Armel Job, est soigné, les personnages à la fois nuancés et réalistes et l'intrigue, parfaitement maîtrisée, nous tient en haleine jusqu'au bout. J'ai apprécié en outre les touches d'humour qui émaillent le récit : les agonies factices de la mère de Roger pour attirer son attention ou le punir, l'abstinence volontaire de monsieur le bourgmestre sur son territoire (« Premier magistrat de ma commune, officier de l'état civil, je me vois mal exhorter les jeunes mariées à la vertu entre deux coups de canif aux contrats de leurs mères. ») ou encore, à propos des rivalités entre catholiques et socialistes : « Mais, à Niederfeld, il n'y a d'enterrement civil que pour les chiens et les chats. Aux pires socialistes, ceux qui lui ont crié « A bas la calotte ! » leur vie durant, le curé Wallenborn adjuge une absoute sans sourciller. C'est sa façon d'avoir le dernier mot. » Quelques touches de douceur également, comme cette phrase à propos des tendresses bafouées : « Qu'est-ce donc que cet entêtement de la nature humaine à piétiner ce qui s'offre pour courir après ce qui se refuse ? »

Un roman policier d'atmosphère qui réjouira tant les amateurs d'intrigues subtiles que les amoureux de la langue française et que je ne peux que vous recommander…
Lien : http://pascalebookine.eklabl..
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Mathilda, amour inavoué de Roger Muller, bourgmestre d'un village de la région germanophone de Belgique, vient annoncer le décès accidentel de son mari, médecin de ce même village, à la maison communale. Mais Roger sait que Mathilda ment car, le médecin victime d'une panne de voiture la nuit précédent l'annonce, a été embarqué par Roger. le médecin lui a révélé qu'il quittait Mathilda pour une autre. Roger l'a ramené à son domicile afin qu'il se réconcilie avec Mathilda. Roger n'écoute que son coeur et décide de couvrir l'acte de son éternel amour malgré ses responsabilités. Mais les choses ne se passent pas comme il l'avait imaginé. Maginfique intrigue, bien amenée et dont la fin m'a vraiment surprise. Lecture rapide que je recommande chaudement.
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Un livre ne doit pas avoir une portée universelle pour procurer un réel plaisir à ses lecteurs. Celui-ci en est un parfait exemple. Job n'est ni Maalouf, ni Hosseini. L' histoire, semi-policière, se passe dans les cantons de l' est belge à la fin de la deuxième guerre. Elle nous fait entrer dans un monde particulier, un peu archaïque, dans lequel les habitants ne savent plus très bien s'ils sont belges ou allemands.
L'intrigue en elle-même est originale: en même temps maçon et bourgmestre du village, Roger Müller se voit confronté à un problème de conscience quand Mathilda, son amour de jeunesse, vient lui annoncer la mort de son mari,
En prime, Armel Job écrit très bien, sobrement, et accroche le lecteur du début à la fin!
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