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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette critique concerne les 3 tomes de la série.

Du sang, du cul, des complots ! Voilà comment on pourrait résumer cette série qui évoque une figure historique importante mais relativement méconnue.

Le 1er tome raconte l'accession de Della Rovere à la plus haute fonction de l'église, à coups de machinations machiavéliques, au sens propre du terme puisque le célèbre stratège politique est un personnage important tout au cours de la saga. le 2ème volume voit Della Rovere, maintenant devenu le pape Jules II, guerroyer contre les cités qui ont des velléités d'indépendance vis à vis du saint-siège. Commence à se dessiner un autre trait caractéristique de Jules II ; il est un bâtisseur et un mécène qui veut laisser son empreinte et pour cela se lance dans de grands travaux et soutient des artistes. le dernier tome appuie encore sur cet aspect de mécène de Jules II avec notamment le chantier de la chapelle sixtine. Jules II est peut-être un dépravé, séduit par les physiques de Michel-Ange et Raphael, il n'en reste pas moins qu'il a du goût. Parallèlement, Jules II est confronté aux cardinaux qui fomentent des complots pour le destituer.

Il ne faut certainement pas espérer trouver dans cette série un récit historique d'une véracité avérée. C'est Jodorowsky qui scénarise et quand on connait un peu le travail de cet artiste, on imagine aisément qu'on n'aura pas affaire à une biographie respectueuse des faits. Tout ici est dans l'outrance, dans l'excès. Jodorowsky n'y va pas de main morte. Peut-être même un peu trop. Si cet étalage de luxure, de débauche, de violence est assez jubilatoire, le récit finit par devenir caricatural et sans grande nuances. Et surtout, il finit par ne plus raconter grand chose pour simplement se contenter d'aligner des scènes sanglantes ou érotiques. Cela reste plaisant et divertissant, ça se lit comme une série B mais je préfère largement Jodorowsky dans le registre de la s-f où il se montre plus subtil tout en gardant sa folie.

Les dessins de Théo sont remarquables. Les décors sont sublimes, les personnages expressifs. La mise en couleur de Sébastien Gérard est splendide. Graphiquement, c'est de la belle ouvrage.

En bref, "le pape terrible" n'est pas vraiment une réussite mais j'ai tout de même apprécié ma lecture. Une oeuvre teintée de blasphème fait toujours plaisir de nos jours.

Challenge Petits plaisirs 2016 - 25
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De très belles planches et une mise en couleur superbe pour un opus plus grave.
Le pape Jules II envisage la conquête de Venise. En s'assurant de l'aide de la France et de l'Espagne par un procédé que Machiavel lui-même applaudit, il monte son expédition. Dans le même temps, il est attiré par un très jeune garçon, le fils du marquis de Gonzague, donné en otage par son père. La rivalité entre ses deux amants MichelAnge et Raphaël est à son comble.

J'ai aimé le développement de l'intrigue, les plans de bataille et les détails historiques. Décidément il est impossible d'aimer un quelconque personnage dans l'univers créé par Jodorowski puisque même l'enfant angelot a fini par m'insupporter devant tant de candeur.
La représentation de la conscience de Jules II est bien vu même si le procédé de sa guérison est des plus idiot. On est vraiment dans l'humour graveleux avec quelques degrés…
Un gros coup de coeur pour la mise en couleur, magnifique surtout celles dans les tons rouge et orange.
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Bordel de Madame Imperia (Rome).

Machiavel débarque dans son bordel préféré après neuf mois passés à suivre fidèlement le pape Jules II dans ses campagnes militaires. Il narre les aventures vécues aux côtés du très « Saint »-Père, tout en se faisant plaisir au milieu de masses plus adipeuses les unes que les autres des prostituées spécialement sélectionnées pour lui par la matrone qui gouverne ce palais de plaisirs tarifés. Il révèle l'amour que le pape porte au jeune Frédéric, âgé d'à peine dix ans, fils du marquis de Gonzague, son ennemi capturé par les Vénitiens, mais dont l'épouse demande au pape d'intercéder en faveur de sa libération. Pour convaincre le saint homme, elle envoie une délégation de moines bénédictins transportant une véritable fortune. Cela ne suffit pas à amadouer le très Saint-Père qui exige d'obtenir en otage le fils du dit marquis. A la vue du petit Frédéric, Jules II en tombe éperdument amoureux…

Critique :

Ici git l'Histoire assassinée sans vergogne par les fantasmes érotico-homo de Jodorowsky. Si vous pensiez qu'il avait tout donné dans les deux premiers albums, vous aviez tout faux ! le scénariste s'enfonce encore plus dans la perversion sexuelle qu'il prête au pape. Il évite d'extrême justesse la pédophilie…
Michel-Ange et Raphaël en sont réduits à se faire… par le pape, au (mal)propre comme au figuré. Comme si ces deux génies n'avaient pas eu grand-chose d'autre à laisser comme trace dans l'histoire. Quant à Léonard da Vinci, présenté comme un être cupide, il réalise en un temps record des inventions diaboliques pour le Saint-Père, de quoi laisser baba nos inventeurs du XXIe siècle, incapables, malgré toutes leurs ressources technologiques, d'arriver à des résultats aussi rapides ! Jodorowsky devrait s'appeler « Démesure » !

Vous l'aurez compris, Jodorowsky verse dans l'uchronie. Une uchronie où le sexe, essentiellement homosexuel trône. Les coups-fourrés du pape sont on ne peut plus tortueux. Au risque de me répéter, on est dans la fantasy (sans elfes ni lutins) et on peut oublier l'Histoire dans un cul-de-basse-fosse.

Quel talent gâché que celui du dessinateur italien Theo Caneschi ! Il a un don fabuleux pour retranscrire les émotions et les mouvements… Et les décors ne sont pas en reste ! A certains moments, cela vire à la caricature, c'est vrai, mais bon, avec un scénario pareil, la caricature, on est en plein dedans.

Florent Brossard réalise une fois de plus une splendide mise en couleurs qui complète à merveille le dessin se Theo.

Au risque de me répéter, si vous n'êtes pas écoeurés par les multiples scènes de sexe et par le scénario, admirez le style graphique de Theo. Il en vaut la peine. La couverture de ce 3e tome vaut son pesant d'or !
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Ça devient un peu lassant ces histoires de culs ! et de guerre aussi un peu. Alors évidemment le dessin est toujours aussi sublime : les personnages ont tous des tronches à faire peur... d'ailleurs ils font peur ! ils sont tous plus monstrueux les uns que les autres dans leurs actes.
Et j'ai donc l'impression que cette histoire tourne en rond.Je vais lire le dernier tome, puisqu'il faut bien que ce fameux Pape meurt un jour, mais je me dis que 4 c'était trop.
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