Le dernier sommeil de l'ourse

Abby a une quinzaine d'années quand elle part s'installer en France chez sa grand-mère paternelle Régine. Sa relation avec sa maman Emma n'était pas facile mais après un accident laissant Emma clouée dans un fauteuil roulant, et le passage à l'adolescence d'Abby, la situation était vraiment devenue trop compliquée à vivre.

Là elle passe son bac, puis fait le droit et devient avocate.
Pierre son père, vient lui rendre visite régulièrement en France, aux vacances d'été.

Le roman débute quand Abby revient auprès de sa mère, suite au décès inopiné de son père, laissant son épouse seule dans cet environnement hostile pour une personne handicapée.

Abby est bien décidée à ramener sa mère avec elle en France où elle pourra prendre soin d'elle. Mais déraciner une personne âgée, fragilisée, qui a toujours vécu comme une ourse, c'est peut-être envisageable en projet, mais nettement moins simple à réaliser.

J'ai apprécié ma lecture facile d'un joli roman feel good mâtiné de nature writing et de quelques envolées lyrico-philosophiques à la Paulo Coelho.

"Les gens sont bruyants de ce qu'il n'ont pas. Ils râlent, pleurent, se plaignent et pensent toujours être victimes du système, alors qu'en réalité, ce sont eux qui le fabriquent de toutes pièces". Elle ne put s'empêcher un sifflement. - C'est hautement philosophique, mais la vraie raison, c'est quoi? " (Page 73)


L'autrice n'a pas lésiné sur sa documentation pour rendre l'environnement dans lequel elle fait évoluer ses personnages tangible. Elle se pique de joli phrases descriptives qui nous permettent de ressentir la solitude, le froid, la pluie, le coucher de soleil, le calme et les odeurs (ou surtout finalement le manque d'odeur si l'on compare le bourg dans lequel elle situe l'action par rapport à Paris où Abby vit depuis longtemps).

Le narratif est conventionnel: une mère acariâtre, des souvenirs épars, des sentiments amoureux sous-jacents, de longs moments d'introspection, des rebondissements, ... Sympathique mais totalement convenu.

Le genre de texte que je lis volontiers quelques fois par an, surtout après des lectures beaucoup plus exigeantes et en l'occurrence, c'est tout à fait ce qu'il me fallait ici après ma lecture de "Si" de Lise Marzouk.

Au moment de rédiger cette chronique, je me retrouve bien embêtée.
Je n'ai pas envie d'écrire une critique négative, pour autant je ne me vois pas mentir. Je n'ai pas aimé ma lecture.
Sincèrement, je pense que le roman est bon. Il est bien écrit. le souci est le thème abordé. J'ai vu que ce roman n'avait pas rencontré le succès espéré. Je pense que la raison à cela est que cette histoire ne touchera qu'un petit nombre de personnes.
L'autrice parle ici d'un sujet peu abordé dans la littérature : le non-désir de maternité. Nous nous retrouvons donc face à une femme de 35 ans qui tente de nouer des liens avec sa mère mourante. L'entièreté du récit tourne autour de cela. Je me suis profondément ennuyée. A partir de 65% de lecture, j'ai lu en diagonale. J'ai pensé l'abandonner, mais je trouvais cela trop dommage. Je me suis donc forcée à découvrir la fin. Malheureusement, le récit est plat et monotone. Il ne se passe rien. Nous attendons simplement que l'héroïne finisse par mourir de sa maladie incurable.
Certes, le décor est sympa car nous plongeons au coeur de l'Alaska. Pour ma part, cette région ne me fait pas vibrer, j'étais donc assez hermétique à cela.
Je n'ai pas réussi à ressentir de l'empathie pour les personnages, que ce soit la mère ou la fille.
Je n'étais pas, je présume, le public cible et, au risque de me répéter, je crains que peu de gens ne soient ciblés par ce livre.
C'est dommage car je pense que l'autrice a vraiment mis tout son coeur dans l'écriture de ce roman.

Sans plus...Je n'ai pas été touchée par cette histoire d'une fille et de sa mère se retrouvant et se "réconciliant" à la veille de la mort de cette dernière. le personnage d'Emma est insupportable : elle est égoïste, sèche, totalement dépourvue d'empathie. On a le sentiment qu'elle ne tolère sa fille que parce qu'elle a besoin d'elle à la veille de sa mort et pas une fois elle ne s'inquiétera de la vie que mène et qu'a menée cette fille non désirée. Son refus de la maternité n'explique pas tout, d'autant qu'on apprendra sur la fin qu'elle n'en est pas à son coup d'essai en matière d'enfant délaissé. Dès lors, la volonté d'Abigail de renouer avec sa mère est difficilement compréhensible. Un sens aigu du devoir filial? Tout cela se termine gentiment par la réconciliation mère/fille, une romance prévisible avec le docteur du coin et un retour à ses origines dans cette région d'Alaska éloignée de tout, au climat si rude mais tellement attachante par la beauté de paysages, la chaleur et la solidarité de ses rares habitants...Trop beau pour sonner vrai et je referme ce livre sans avoir éprouvé de plaisir à sa lecture

Le dernier sommeil de l'ourse est une lecture qui m'a plutôt déstabilisée mais malheureusement, pas vraiment dans le bon sens.
C'est suite à l'engouement que j'ai pu voir pour ce livre que j'ai décidé de l'acheter. L'histoire demarre plutôt bien et est agréable à lire car elle est écrite de manière fluide, dans un cadre plutôt sympathique (l'Alaska)... Et puis assez vite on fait le rencontre d'Emma, l'un des personnages principaux, qui est la mère de la protagoniste. Bien que l'autrice ait voulu aborder un sujet très intéressant à travers Emma qui n'est autre que le désir de non maternité, j'ai été déçue de la manière dont elle a choisi de le faire car je trouve qu'elle l'a fait sans subtilité... Au point que le comportement de la mère envers la fille est tellement odieux, que cela m'a plusieurs fois donné envie d'arrêter ma lecture. J'ai trouvé cela trop exagéré, ce qui est dommage car on sent que l'autrice a une bonne plume.
Comme le livre est court, on arrive toute fois à le finir, mais sans grand enthousiasme.
Je suis moi même désolée et déçue d'avoir un avis aussi négatif, mais je pense malgré tout essayer d'autres romans de cette écrivaine, afin de me faire une autre opinion !