Les étoiles de Noss Head, tome 4 : Origines 1/2

Attention ! 🚨 Cet avis contient bon nombre de spoilers, ne prenez pas le risque de le lire si vous souhaitez découvrir ce roman par vous-mêmes 🙂


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Origines – 1ère partie, Acte IV de la saga Les Étoiles de Noss Head.

La vie reprend son cours pour Hannah et ses proches, et les problèmes avec. La disparition de Leith et Darius sont à l'ordre, tandis que la meute se scinde brutalement en deux. Ainsi commence le récit et avec lui vient les premiers effets yo-yo désormais bien ancrés dans le récit. Premièrement, le délai de réalisation de leur absence par trop prolongée s'étire décidément bien en longueur à mes yeux, surtout quand on connaît tous les éléments qui clochent, gravitent et clignotent autour des personnages.

Deuxièmement, la brusque scission du clan lupus m'a laissée dubitative. Les membres de la meute, qui jusqu'ici n'avait fait aucun remous et s'entendaient tous pour le mieux se retrouvent assez soudainement divisé sur leurs positions, alors que l'un d'entre eux joue tout à coup au coq et espère s'emparer de la place de Leith. Certes, on en apprend plus sur ses motivations par la suite mais l'effet yo-yo ne s'en retrouve qu'accentué, à force de passer du méchant qui s'impose au gentil qui se ravise.

Une chose est certaine, Hannah s'adapte très bien à sa nouvelle condition de loup-garou. Elle n'est pourtant pas plus désirée que l'était sa condition d'ange noir, mais la protagoniste se sent plus en phase, et même si cela lui arrive encore de se plaindre, cela pourrait être pire. Elle est bien entourée, malgré tous ses problèmes, et son amitié avec l'ange noir Grigore, qui se tressait en filigrane dans le précédent tome, se renforce considérablement dans celui-ci.

S'il y a bien une chose qui est assez commune dans l'univers de la bit-lit et des sagas de grande envergure, c'est l'apparition régulière de nouveaux représentants d'espèces généralement ennemies, dont on ne savait rien jusqu'ici. Pour Les Étoiles de Noss Head, c'est là où la saga attrape un goût de « trop ». L'irruption des Strigoii à la fin du troisième tome et qui se précise dans le quatrième aurait pu être intéressante si tout cela n'avait pas attrapé un tour si prévisible. Je garde de plus cette sensation d'un immense patchwork empruntant un petit élément différent à chaque saga – je ne m'amuserais pas à recenser l'intégralité des oeuvres qui y passent mais l'on y retrouve aussi bien Vampire Academy (oubliez le film, s'il vous plaît 😁) qu'Underworld.

Les moments supposément forts du récit déclinent très rapidement en raison de la faiblesse des péripéties et des descriptions. Celles des guerriers de l'Ombre, notamment, qui étaient censées provoquer une peur profonde, m'ont parues finalement assez caricaturales. de même, se sortir d'une situation comme celle qui les amène à la résidence des Strigoii quasiment indemnes passe difficilement.

Même chose en ce qui concerne la connexion qui se créent entre Hannah et Grigore tout à fait inopinément. Je ne suis pas réfractaire à l'idée qu'il n'y ait pas nécessairement qu'une seule âme soeur qui nous est destinée dans le monde, mais là, dans ce contexte bien précis… Oui, c'est un peu trop. Cela dit, je dois bien admettre que sa relation avec Grigore est peut-être le versant qui m'a le plus intéressé de toute la saga Noss Head.

C'est pourquoi je l'ai profondément plaint tout du long. Il est sans aucun doute le personnage le plus constant et cohérent de toute cette histoire et rien qu'en cela, il est un miracle inespéré. Il reste fidèle à Hannah d'un bout à l'autre, quel que soient les obstacles qu'il sait pourtant être insurmontables. Au final, reste cette terrible impression qu'il n'est qu'un bouche-trou pour celle qu'il aime 😥 Il me revient d'ailleurs en mémoire ce passage en particulier : « Il n'y avait qu'une unique explication à cette faiblesse : j'étais effrayée à l'idée de me retrouver seule. J'avais peur de continuer sans Leith, s'il lui arrivait quelque chose. C'est pour cela que, inconsciemment, je laissais Grigore m'éblouir, me perturber, me bouleverser, bien plus qu'à cause de mon ancienne nature d'ange noir. » C'est dur, très dur. Même si l'on ne peut pas décemment reprocher à Hannah de rester dévouée envers et contre tout à son âme soeur garolle 🤷

La conclusion de ce tome est à l'image des précédentes. Beaucoup de choses arrivent comme un cheveu sur la soupe – on notera l'arrivée rocambolesque de Christy dans la dernière partie, qui tombe un peu trop à point. Cette communauté recluse dans le Sutherland qui devait être profondément conformiste et hostile mais qui, au final, ne se montre pas aussi hostile que l'on aurait pu s'y attendre me laisse dubitative. La chute n'est pas mauvaise en soi bien qu'hélas prévisible, là encore.

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Le petit mot de la fin 🖋

Ce retour sur les trois derniers tomes de la saga « Les Étoiles de Noss Head» n'est que le fruit d'une appréciation générale de la lectrice perdue au milieu d'une foule de tant d'autres que je suis. Les remarques, positives comme négatives, qui y sont établies ne sont que le reflet de mon avis personnel sur la question et ne sauraient s'autoproclamer références en la matière ☝

N'hésitez donc jamais à ouvrir vous-mêmes ce livre pour vous en faire votre propre avis et si je ne pouvais vous donner qu'un conseil, terminez-le quoi qu'il en soit, afin d'avoir toutes les cartes en mains pour vous prononcer sur la qualité de celui-ci dans son intégralité 😉

N'oublions jamais qu'un roman dont la lecture ne nous prend que quelques heures représente en réalité des mois de travail acharné de la part de l'auteur, qui a mis une importante part de lui dedans et qui a pris le risque d'exposer son bébé au reste du monde 💚
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Quand j'ai commencé cette saga, je me suis demandé pourquoi je l'avais commencé car je l'ai trouvé très banale. Mais finalement au fil des tomes je suis étonnée par son évolution, en effet les personnages deviennent plus profonds et intéressants. Ce tome 4 est bien une première partie qui met en place un ensemble d'éléments donc peu riche en rebondissements. Néanmoins l'ultime révélation concernant Leith donne extrêmement envie de poursuivre la lecture du tome 5.