"Les mots étaient de toute façon inutiles. Il n'y avait rien à dire. Le chagrin n'avait besoin d'aucune parole pour s'exprimer."
_Il n'arrive jamais rien au hasard, faol-ur. Chaque événement, même le pire, finit par être bénéfique à l'avenir. Et l'avenir, eh bien...l'avenir nous le dira."
"C'était impossible. Al ne pouvait pas mourir ! Il n'en avait pas le droit."
"Elle essayait de braver la mort, mais la mort ne pouvait être vaincue."
"Bats-toi. Le temps sur cette Terre nous est compté. Chaque minute écoulée est perdue, ce que tu aurais pu choisir de faire pour la combler et que tu n'as pas réalisé, également."
J’entrouvris la bouche et mon haleine chaude alla s’enrouler autour de sa peau. Il ferma les paupières quelques secondes, puis il m’observa de nouveau.
— Pourquoi te battre contre moi ? Contre ce qui est plus fort que nous ? Je suis là, bien vivant, et mon âme te réclame. Je me nourris de toi. De ton odeur. De ta voix. De ton souffle. Que le diable m’emporte, je te veux !
Une chaleur brûlante se répandit dans mes veines. Un instant, je crus être sur le point de me liquéfier devant lui. Ces mots, je les avais rêvés, désirés de toutes mes forces. J’avais voulu m’en repaître, m’y noyer et les serrer fort contre moi. Mais pas de sa bouche. C’est Leith qui aurait dû les prononcer, et j’en voulais à Grigore de l’avoir fait à sa place.
Je souris.
Je venais de retrouver le chemin du paradis.
Ma moitié. Mon double. Mon âme.
L'éternité.
Il glissa délicatement une main derrière ma nuque, imprima une légère pression à ses doigts et inclina son visage vers le mien. Son souffle chaud me caressa et mon cœur s’arrêta de battre. Aveugle au reste du monde, sourde à tout ce qui n’était pas nous, je fermai les paupières. Alors, ses lèvres frôlèrent les miennes, aussi aériennes que les ailes d’un papillon, douces comme le pétale d’une fleur. Je frissonnai et laissai échapper un petit gémissement de plaisir. Leith se crispa, haletant tout près de ma bouche. Puis il se redressa subitement et colla son front au mien.
Vous n’existez pas,
Pourtant, j’ai l’impression de vous avoir toujours connus.
Vous êtes en moi,
Vous êtes moi,
Ce dernier tome, je vous le dédie.
À vous, mes héros de papier.
Leith et Hannah.
-Les bains étaient réservés aux hommes, nom de Dieu! s'étrangla-t-il.
-Oh, je vous en prie! Vous n'allez pas me faire un fromage parce que j'ai malencontreusement vu votre petit oiseau. Je suis médecin. Le vôtre ou celui d'un autre, croyez-moi, ça ne fait guère de différence.
-Ouch! chuchota Leith en grimaçant. Ça, ça fait mal.